L’Edito du Rezo
Dr. Ariel Henry et Dr. Claude Joseph sont tous deux au service du même maître et partagent l’objectif commun de maintenir le statu quo.
Contradictions dans la politique sécuritaire d’Haïti : Claude Joseph face à deux propositions internationales.
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Vendredi 9 juillet 2021 :
Le vendredi 9 juillet 2021, dans un contexte de situation sécuritaire instable en Haïti à la suite de l’assassinat crapuleux de l’ancien président Jovenel Moïse, l’administration Biden a reçu une demande émanant du gouvernement de facto dirigé par Claude Joseph qui s’autoproclamait Premier ministre, le 7 juillet 2021. Cette demande visait à obtenir des forces de sécurité américaines pour « surveiller les infrastructures essentielles du pays et organiser un referendum constitutionnel, suivi des élections générales ». Cependant, rapporte The Hill, selon deux sources du Congrès américain, les requêtes de Claude Joseph, ont suscité une certaine ambiguïté.
Selon une source du Congrès, la demande de forces américaines émanant de l’ex-activiste GNBiste, proche d’André Arpaid, a été formulée de manière plutôt vague, en se basant sur le cadre de l’assistance à la sécurité des États-Unis. Toutefois, la source révèle qu’en réalité, cette demande visait spécifiquement à obtenir des troupes américaines pour protéger certaines installations critiques et éventuellement réaliser le referendum constitutionnel illegal et organiser des élections pike kole. Aucune indication précise n’a été fournie quant à la durée potentielle de cette mission.
Face à cette demande, une troisième source au sein du Congrès a exprimé sa surprise et son inquiétude. La présence de troupes américaines en Haïti serait, selon elle, particulièrement significative compte tenu de l’histoire coloniale complexe entre les deux pays. L’idée que Haïti sollicite l’aide de troupes américaines pour assurer sa sécurité a suscité des inquiétudes quant à la souveraineté et à l’indépendance du pays.
Nul ne peut se tromper face à l’évidence. Depuis 2011 jusqu’à ce jour, tous les membres du régime Tèt Kale ont joué un rôle actif, de près ou de loin, dans le déclin inexorable du pays. Claude Joseph, en particulier, est associé à la détérioration de la situation, avec Martissant en tête de la liste des « territoires perdus ». Cette réalité ne laisse place à aucune illusion.
Samedi 29 juillet 2023 :
Dans une surprenante volte-face, Claude Joseph, ancien Premier ministre de facto, qui a été impliqué dans le scandale des livrets de passeport à Washington, s’est opposé à l’intervention policière proposée par le Kenya pour « aider » à résoudre la crise de violence extrême en Haïti. Le Kenya, que certains estiment être manipulé par l’Occident comme une marionnette, a annoncé l’envoi d’au moins mille policiers pour apaiser la situation en Haïti. Cependant, Dr. Josué Renaud souligne que Claude Joseph, par opportunisme, critique cette décision en mettant en avant la crise sociopolitique interne traversée par le Kenya. Cette attitude soulève des questions sur la cohérence de sa position et suscite des interrogations sur ses motivations réelles dans cette situation critique.
Claude Joseph a pointé du doigt la situation instable au Kenya, marquée par des mois de manifestations meurtrières qui secouent régulièrement le pays. Selon lui, envoyer des policiers kenianos en Haïti ne serait pas une solution professionnelle pour assurer la sécurité du peuple haïtien, qui souffre déjà des activités de bandes criminelles. Des bandes criminelles qu’il a été lui-même témoin de leur fédération par Binuh, institution auprès de laquelle il prête allégeance.
Comparaison des déclarations
Les deux déclarations de Claude Joseph, tèt kale #2, témoignent d’une contradiction apparente dans ses positions concernant l’aide sécuritaire étrangère pour Haïti. En 2021, il semblait ouvert à l’idée de solliciter l’intervention des forces américaines pour protéger les infrastructures du pays, et son régime de fait, mais en 2023, il rejette catégoriquement l’intervention policière keniane.
Cette incohérence soulève des interrogations quant à la position réelle de Claude Joseph sur les questions de sécurité et d’aide étrangère. Les raisons sous-jacentes à ces déclarations contradictoires restent floues.
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Enfin, les multiples commentaires sur l’absence de critiques envers le « Core Group » et la focalisation uniquement sur le président Abinader soulève des questions sur l’orientation politique de Claude Joseph et sa façon de gérer les enjeux complexes qui pèsent sur Haïti actuellement.
sources: The Hill
Listin Diario

