Liancourt : le gang Baz Gran-Grif assassine trois personnes et incendie le local d’une station de radio…

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La remontée spectaculaire de actes de violence à Port-au-Prince et à Liancourt peut-elle justifier la thèse d’une insécurité programmée qui est sous le contrôle d’un secteur? Qui détient les leviers de la violence en Haïti et qui peut décider à sa guise d’un pic ou d’une baisse dans les cas d’assassinat, d’enlèvement et séquestration contre rançon et d’attaques criminelles contre des résidences des particuliers ?

Dimanche 23 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–

Une nouvelle journée de terreur est vécue dimanche par des résidents de la commune de Liancourt. Des hommes armés liés au gang Gran-Grif opérant à Petite Rivière-de-l’Artibonite ont envahi des quartiers de Liancourt pour assaisinner, piller et incendier des biens des habitants de la zone.

Selon un bilan partiel communiqué par la presse locale, au moins trois citoyens sont assassinés, plusieurs maisons sont incendiées dont celle logeant la Radio Antarctique FM. Les malfrats ont également visé dans des entreprises privées pour multiplier leurs exactions.

Ils ont en profité pour vandaliser des installations commerciales avant d’emporter des articles cosmétiques, des produits alimentaires, des mobiliers. Des véhicules et autres matériels des résidents sont passés par les flammes, rapportent des journalistes basés à Liancourt.

En milieu de journée du dimanche, après un calme apparent constaté, plusieurs familles ont du fuir leur domicile afin d’échapper à la violence armee dictée par les gangs. En parallèle, des détonations à l’arme automatique ont retenti dans plusieurs endroits de la commune, particulièrement à quelques encablures du Sous-Commissariat déserté depuis la fin du mois de janvier par les policiers.

Dans l’Artibonite, des voix continuent de s’élever pour exiger le remplacement du directeur départemental de la Police (DDA/PNH), le commissaire divisionnaire Roger Goodson Jeune, indifférent face aux appels et cris de detresse des membres de la population victimes des groupes armés.

Le situation de la localité de Croix-Perisse, bastion des « Kokorat san ras » qui normalisent le kidnapping, révoltent les Artibonitiens qui blâment la hiérarchie de la PNH en raison de son entêtement à conserver le Commissaire Jeune aux commandes de la chaîne de commandement dans le département.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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