Chaos électoral au Guatemala : la CIDH dénonce les  » ingérences  » et appelle au respect de la volonté du peuple guatémaltèque

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Vendredi 21 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–La situation politique actuelle au Guatemala suscite des inquiétudes et des critiques de la part de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos (CIDH). Dans un communiqué, cette organisation exprime sa préoccupation concernant les « ingerences » qui ont lieu dans le processus électoral du pays. Elle souligne également une « falta de independencia » (manque d’indépendance) au sein du Ministère Public (MP).

La CIDH enjoint vivement l’État guatémaltèque à éviter toute « injerencia indebida » (ingérence indue) dans le processus électoral et pointe du doigt le manque d’indépendance du Ministère Public.

Le gouvernement guatémaltèque a vivement rejeté le communiqué émis par l’organisation, affirmant que l’enquête pénale du Ministère Public à l’encontre du parti « Semilla » est motivée par son devoir de déterminer la possible commission d’un délit et ses responsables, conformément à ses fonctions légales et à son mandat constitutionnel.

Pour la CIDH, la tentative de suspension du parti « Semilla » va à l’encontre de la législation guatémaltèque, en particulier la Loi électorale et des Partis politiques. Ces déclarations de la commission font suite au perquisition menée par le MP le vendredi 21 juillet au siège du Mouvement « Semilla », dont le candidat à la présidence est Bernardo Arévalo de León.

La Cour de Constitutionnalité (CC), qui a jusqu’à présent bloqué les tentatives du MP contre le parti politique « Semilla », a réitéré le vendredi 21 juillet que le second tour des élections, prévu pour le 20 août prochain, devait se dérouler avec les candidats Torres et Arévalo, une fois que les résultats du premier tour ont été officialisés par le Tribunal Suprême Électoral (TSE).

L’Union européenne (UE) a également exprimé sa « profonde préoccupation » face aux tentatives persistantes de saper l’intégrité des résultats officiels des élections du 25 juin. L’UE a appelé le gouvernement guatémaltèque à « respecter pleinement l’intégrité du processus électoral », avertissant que toute tentative de révocation des élections aurait un impact sur les relations internationales de Guatemala, y compris avec l’UE.

De manière plus sévère, le gouvernement des États-Unis a accusé le MP de chercher à « saper la volonté du peuple guatémaltèque » en perquisitionnant le siège du parti « Semilla », qualifiant cette action de geste propre aux « dictatures », comme celle du Nicaragua.

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