Mercredi 5 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–Pierre Espérance, figure éminente de la défense des droits humains en Haïti, a révélé que l’accord de paix proclamé par des groupes de gangs criminels travaillant pour le compte du pouvoir Tèt Kale #3 est un trompe-l’œil visant à dissimuler la véritable nature de la grave crise qui sévit dans le pays depuis l’intronisation du Dr. Ariel Henry à la Primature, en dehors de toutes normes légales et constitutionnelles.
Selon lui, cette prétendue trêve entre les bandits armés n’est qu’une supercherie destinée à protéger les intérêts de l’ancien président Tèt Kale #1, Michel Martelly, craignant de nouvelles sanctions internationales à son encontre.
« Les bandits gardent leurs armes et annoncent une trêve entre eux, c’est du bluff« , a précisé Espérance lors d’un point de presse à sa sortie du bureau du juge d’instruction chargé de l’affaire du magnicide du 7 juillet 2021.
« Martelly a peur des sanctions et demande à ses gangs de déposer les armes sous un faux accord », a-t-il dénoncé indexant directement les Tèt Kale qui ont tout manigancé pour ne pas avoir à rendre compte de la gestion des milliards des fonds de Petro Caribe. « Mais nous ne pouvons pas être dupes de cette manœuvre. Les véritables responsables des massacres dans les quartiers défavorisés sont ceux qui ont pillé les fonds du programme Petro Caribe, privant ainsi le peuple haïtien des ressources nécessaires à son développement. »
Par ailleurs, le leader des droits humains a souligné que cette fausse trêve masquait également une autre réalité troublante : l’absence d’interrogation de Martine Moïse, veuve du président assassiné, par le juge d’instruction en charge de l’enquête sur le magnicide du 7 juillet 2021.
Espérance a soulevé des questions quant à l’impartialité de l’enquête et a demandé des explications sur les raisons pour lesquelles Martine Moïse n’a pas été convoquée au carré du juge d’instruction alors que, malheureusement, elle a tout vécu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. L’absence de Léon Charles est également questionnable, a-t-il insisté.
