Mardi 4 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–
En ce moment, Haïti vit une des plus grandes crises de son existence, avec la prolifération des gangs armés constitués en grande majorité de jeunes désœuvrés et désabusés, complètement mis à l’écart de la société par des élites corrompues.
En Haïti, les institutions étatiques sont considérés par les dirigeants comme des trophées accordés aux partisans zélés qui les utilisent en tant que vaches à lait devant leur rapporter des sommes faramineuses alors que les missions assignées à ces entités sont jetées aux oubliettes.
Une des missions centrales de l’État d’ailleurs est d’assurer le bien-être de la population et la pérennisation de la nation à travers une jeunesse forte et saine. Ainsi, des dirigeants soucieux devraient mettre en place de nombreuses politiques publiques, dont certaines devraient se concentrer spécifiquement sur le développement du sport et de la culture.
Ainsi, l’engagement des jeunes dans des activités sportives et culturelles devraient permettre de lutter contre la délinquance juvénile et d’ouvrir des perspectives d’avenir pour de nombreux futures étoiles du sport, de la musique, du cinéma, pour ne citer que ces secteurs.
Le rôle du sport dans la prévention de la délinquance juvénile et de la violence :
Le sport offre aux jeunes un cadre structuré et des opportunités de développement personnel. En participant à des activités sportives, les jeunes acquièrent des compétences telles que la discipline, le travail d’équipe, le respect des règles et la gestion de la frustration. Ces compétences sont essentielles pour les aider à prendre des décisions positives et à éviter les comportements délinquants.
Les programmes sportifs destinés aux jeunes en situation de risque ou de vulnérabilité sont particulièrement efficaces. En offrant un environnement sûr et encadré, ces programmes contribuent à prévenir la délinquance en fournissant des alternatives positives aux activités à risque. De plus, le sport permet de renforcer l’estime de soi et la confiance en soi des jeunes, ce qui peut les éloigner des influences négatives.
L’importance de la culture dans la prévention de la délinquance juvénile :
Tout comme le sport, la culture joue un rôle majeur dans la prévention de la délinquance juvénile. Les activités culturelles telles que la musique, la danse, le théâtre et les arts visuels offrent aux jeunes des moyens d’expression créative et d’épanouissement personnel. Elles favorisent l’estime de soi, le développement des compétences sociales et la créativité, tout en offrant des alternatives saines aux comportements délinquants.
Les programmes culturels destinés aux jeunes en difficulté peuvent leur offrir un espace d’expression et d’exploration de leurs talents. Ces programmes favorisent l’inclusion sociale, le respect de la diversité et encouragent les jeunes à développer leur sens de la responsabilité et de l’engagement. En impliquant les jeunes dans des projets culturels, on leur donne la possibilité de développer leurs talents et leurs passions, tout en les éloignant des activités délinquantes.
Le rôle de la politique publique :
La politique publique joue un rôle essentiel dans la promotion du sport et de la culture en tant qu’outils de prévention de la délinquance juvénile. Les dirigeants doivent investir dans des infrastructures sportives et culturelles accessibles aux jeunes, en particulier dans les quartiers défavorisés. Ils doivent également soutenir financièrement les programmes et les initiatives visant à engager les jeunes dans des activités sportives et culturelles.
En outre, les partenariats entre les institutions publiques, les organisations sportives et culturelles, les écoles et les acteurs locaux sont essentiels pour assurer la mise en œuvre efficace de ces politiques publiques. La coordination et la collaboration entre ces différents acteurs permettent de maximiser l’impact des programmes et d’offrir aux jeunes des opportunités concrètes de s’impliquer dans des activités positives.
En définitive, le développement du sport et de la culture dans le pays peut offrir aux jeunes des alternatives positives, favoriser leur épanouissement personnel, contribuer à prévenir la délinquance et à faciliter l’inclusion sociale. Il faut agir de manière proactive, en s’efforçant de soutenir les programmes destinés à engager les jeunes dans des activités sportives et culturelles. Au lieu de penser à des programmes bidons »Aba Grangou », »Ti Manman Cheri », et autres »Ti Papa Doudou », il faut mettre à profit les ministères de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, pour redonner aux jeunes un regain d’espoir et leur permettre de se tenir loin des armes qui endeuillent la société.
Sheldana Perrolain
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