Bwa Kale | Ultimatum : Les «Kokorat san ras» ont jusqu’au 27 juin pour déposer les armes

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La société civile aux Gonaïves excédée par les exactions des bandits, encourage les bandits du gang des « Kokorat san ras » à déposer les armes sous peine de subir le courroux populaire.

Vendredi 23 juin 2023 ((rezonodwes.com))–

Une démission actée de l’État face à la dictature criminelle imposée par le gang des « Kokorat san ras » qui dicte sa loi aux Gonaïves. Plusieurs mois déjà que le trafic interurbain est rudement mis à l’épreuve des attaques armées des bandits contre des véhicules à hauteur de Croix-Périsse.

Le président du Syndicat des propriétaires et chauffeurs de taxi-moto de l’Artibonite (SPCTMA), Joachim Wilio Datus, fait état d’une réalité socioéconomique chaotique qui prévaut dans la Cité de l’Indépendance. Des entrepreneurs galèrent à s’approvisionner à Port-au-Prince en raison de la violence qui s’installe dans l’entrée Sud des Gonaïves.

D’autres catégories sociales subissent la loi du gang « Kokorat san ras » établi à Croix-Périsse. Des femmes enceintes, incapables de traverser Croix-Périsse pour se rendre à Saint-Marc et Dessalines, meurent en raison de complication de grossesse. Le ralentissement des activités socioéconomiques pousse des jeunes à sombrer dans la mendicité et l’oisiveté, décrit le syndicaliste.

Au regard de ces considérations, la société civile Gonaïvienne se mobilise afin de donner une réponse aux abus des « Kokorat san ras ». Une action concertée avec l’implication des secteurs des droits humains, des commerçants, des opérateurs banquiers, des avocats, des leaders religieux lancent un ultimatum à cette organisation criminelle afin qu’ils déposent leurs armes avant le 27 juin prochain.

Après ce délai, si rien n’est fait, une opération visant à chasser les gangs sera lancée, annonce Joachim Wilio Datus, lors d’une interview accordée à radio Kiskeya. Elle concerne l’identification des foyers criminels, la traque aux malfrats et la consolidation des espaces occupés par les hors-la-loi, à Croix-Périsse. Le Collectif « Gonaïves Débout » et d’autres associations initiateurs du mouvement interpellent les autorités locales, la chaine de commandement de la PNH dans l’Artibonite afin d’assumer leurs responsabilités pour mettre en échec l’extension des réseaux criminels dans l’Artibonite.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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