Le bilan des dégâts enregistrés dans plusieurs villes du pays reste à déterminer. Entre-temps, de fortes pluies qui s’abattaient sur plusieurs régions ont provoqué des cas d’inondations et de glissement de terrain dans l’Ouest, le Sud’Est, la Grand’Anse.
Dans ses bulletins ordinaires, l’Unité hydrometéorologique d’Haïti (UHM) n’a rien prévu en termes de situation de troubles météorologiques en Haïti de cette envergure. Mais les fortes averses qui ont causé des inondations et des glissements de terrain ont rattrapé les autorités dans leurs rôles.
À Léogane, des appels au secours ont été lancés par des riverains après des fortes précipitations qui s’étaient abattues sur la ville. Pour l’heure, aucun bilan officiel sur l’étendue des dégâts n’a été communiqué. Néanmoins, au regard des images virales sur des réseaux sociaux, la possibilité de victimes en vies humaines parait plausible.
Dans la Grand’Anse, le pont nouvellement jeté sur la rivière de la Grand’Anse a été emporté par les eaux en furie. En outre, plusieurs villes du département ont été inondées, samedi, selon la presse locale. Des jardins saccagés et des têtes de bétails emportées complètent le tableau des débordements de cours d’eau dans le département.
D’autres communes submergées par les eaux mettent en péril plusieurs communautés. À Belle-Anse, les dommages des dernières averses sont conséquents. Des autorités locales signalent la situation des zones de production agricole totalement détruites par des rivières en crues. Un nombre important de maisonnettes ont été inondées et des familles contraintes de regagner des abris provisoires.
La réalité de la zone métropolitaine de Port-au-Prince est identique aux autres villes du pays. Cité Soleil, Tabarre, Pétion-Ville entre autres ont vu leurs habitants évacués dans des sites d’hébergement provisoires. Une capsule audiovisuelle montrant une cérémonie funèbre interrompue par la météorologie critique tournait sur des plateformes numériques. Un lit de produits en polystyrène qui déversent dans le canal de Portail Léogane fait craindre le pire.
Près de 24 heures après le début des fortes averses, aucun communiqué officiel du gouvernement de facto évaluant la situation n’a été rendu public. Le tableau inquiétant des installations électriques endommagées, interpelle.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com
