Me. Delorme – Le pardon: une clé pour la paix intérieure

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Guirlaine Delorme: « Le pardon, une oasis de paix pour les humains« .

Dans cet article, Me Guirlaine Delorme explore la notion de pardon et son importance dans la vie quotidienne. Elle explique que le pardon n’est pas une approbation des actes néfastes commis par une personne, mais plutôt une libération de soi pour vivre en paix et avec sérénité. Elle souligne également que le pardon est une décision et non un sentiment, et qu’il est impératif de s’accorder soi-même le pardon pour grandir et évoluer. Elle rappelle que le pardon est un acte noble qui guérit le corps et l’âme, apaise les tensions et permet de se libérer de la rancœur et du ressentiment. Enfin, elle encourage à voir le pardon comme une opportunité de tirer des leçons de l’expérience passée pour muscler sa persévérance et avancer vers l’avenir avec optimisme.

Par Me. Guirlaine DELORME, AV

Mercredi 17 mai 2023 ((rezonodwes.com))–

Jour après jour, notre regard est porté sur la transformation de la carcasse intérieure. Aujourd’hui, le terme retenu est formé de six lettres : P-A-R-D-O-N. Certains le trouvent difficile à prononcer ; d’autres pensent le contraire. Ce qui est sûr et certain, c’est que le pardon est difficile à vivre. Pourtant, la majesté divine de son côté, nous fait injonction de le pratiquer. C’est pourquoi dans Marc 11:26 il est dit : « Si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera  pas non plus vos offenses ».

La nature libératrice du pardon et son importance dans la quête du bonheur

A priori, un devoir de clarté doit être effectué autour du verbe ‘pardonner’. Enonçons d’abord ce qu’il n’est pas. Pardonner n’est pas nié ce qui s’est produit entre deux personnes. Ce n’est pas approuver ou accepter un fait néfaste. En revanche, pardonner est une sorte de libération pour soi afin d’aborder la poésie de la vie avec beaucoup de sérénité et d’optimisme. « Le pardon, quel repos ! » s’exclamait Victor HUGO.

Le pardon n’est pas un sentiment mais un acte de bonheur, un acte noble et en dernier recours, il est une décision. Ainsi Hellen KELLER écrivait que : « La félicité réside dans l’aptitude à pardonner le passé et à jouir du présent. Quand la porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre ; mais souvent, nous restons tellement figés à nous lamenter sur la porte fermée, que nous ne voyons pas celle qui s’est ouverte devant nous ».

En outre, pour bien assimiler ce mot, il est impératif d’envisager son propre pardon puisque l’être humain se culpabilise de temps à autre. Souvenez-vous, aucun parcours n’est sans erreurs. La vie n’est pas une ‘promenade de santé’. Le chemin de la vie est jonché d’épines, de douleurs, de souffrances, de désillusions et bien plus encore.

La puissance libératrice du pardon : Une réflexion académique sur la croissance personnelle et les relations humaines

En effet, pour grandir, pour évoluer, il est souhaitable de trouver une formule pour pouvoir pardonner. C’est une des étapes incontournables de la vie. Il n’est pas recommandé de nous laisser envahir par le ressentiment, la rancune. Pour faire concret, au sein de la famille, au cours de l’éducation d’un enfant, des hauts et des bas sont enregistrés. Il est inélégant de les archiver dans un ‘tiroir de rancœur’. Parce que cette période est spéciale et fait partie des arts de la vie. Jean GASTALGI ose dire : « Une maman, c’est celle qui gronde mais qui pardonne tout ».

Par ailleurs, quand une personne pense à son enfance, elle doit le faire avec beaucoup d’intelligence et de sagesse afin d’arriver à comprendre, que ses parents en fait,  ne voulaient que  son bien. Les stratégies utilisées pour nous discipliner étaient peut-être quelque peu excessives, mais la plupart du temps, l’amour était au rendez-vous. C’est pourquoi Johann Wolfgano Van GOETHE nous rappelle que: « Etre adulte, c’est avoir pardonné à ses parents ».

Chers amis lecteurs, le pardon est un merveilleux médicament qui guérit le corps et l’âme. Le pardon apaise. Quand nous ne pardonnons pas, nous remettons à l’autre le contrôle de notre vie. Alfred CAPUS déclare que : « Si l’on ne pardonnait jamais, on ne verrait bientôt personne ». Pardonner, c’est renoncé à une forme de vengeance ; c’est renoncé de rendre le mal pour le mal et de choisir de souhaiter le meilleur à l’autre. Il est primordial de se rappeler que le pardon ne signifie pas l’oubli, mais il est plutôt un rappel sans souffrance. Il y a des choses dont l’être humain ne devra pas oublier, mais seulement à titre d’expérience, sans aucune grimace de douleur, de rancœur ou de haine. Isaac FRIEDMANN a raison de dire que : « Le pardon est la plus douce des vengeances ».

Le pardon comme catalyseur de croissance personnelle et de réconciliation sociale

Oui, il serait cordial de pardonner puisqu’en général ce qui s’est passé laisse des leçons à apprendre par cœur. C’est toujours après avoir eu une altercation ou une mésaventure par exemple, que le genre humain développe certaines compétences ou arrive à muscler sa persévérance dans un domaine quelconque. Les coups de vagues rencontrés dans le jardin de la vie, laissent souvent quelque chose de positif. En faisant une rétrospective, il est possible de comprendre ô combien cette blessure, cette offense, cette critique ou cette situation difficile qui s’est produite dans notre vie, a été bénéfique !

Chers tous, le pardon a un effet d’aspirateur. Il retire les toiles d’araignée et les tas de poussière. Il faudrait souligner à l’encre forte, l’obligation de pardonner pour pouvoir avancer en ce bas lieu. Tout le monde a connu la fameuse histoire de Nelson MANDELA. Il a dû accorder son pardon parce qu’il voulait ‘avancer’. Ce geste est resté comme un monument élevé dans la mémoire de tous les habitants de notre planète. Oscar WILDE a dit sans ambages que : « Pardonne toujours à tes ennemis. Il n’est rien qui puisse les contrarier autant ».

Tout compte fait, pour une bonne santé mentale, physique et intellectuelle, le pardon est recommandé. A l’amphithéâtre de ‘l’université de la vie’, venez célébrer avec moi le pardon, ingrédient indispensable au progrès. Pour souhaiter la bienvenue à tous, je vous convie à entonner le chant de Jean Claude GIANADDA: « Qu’il est formidable d’aimer… Qu’il est formidable de tout donner pour aimer ». En guise de prière, l’assistance prononcera les paroles de St François d’Assise: « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon ». La clôture se fera avec la chanson d’Edith PIAF : Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien. Ni le bien qu’on m’a fait. Ni le mal… Je me fous du passé ».

Que l’amour aille le plus loin possible en abolissant toutes les haines qui habitent nos esprits et qui corrompent la beauté de nos âmes, qui sont pourtant fabriquées pour aimer. Ayons un cerveau orienté vers l’amour, tout en nous servant  de façon abusive du pardon.

Bon courage !

Bonne lecture !

Me. Guirlaine DELORME, AV

1 COMMENT

  1. Texte très inspirant conduisant à une introspection pour trouver le mal et s’en délier afin d’avancer.
    J’apprécie !?

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