Prof Carly Dollin | Criminalité en Haïti : La complicité des dealers politiques

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par Carly Dollin

La trame de mon dernier article sur la conjoncture sociopolitique portait sur l’explication des enjeux dissimulés du triplex responsable de la criminalité en Haïti. Ledit article a établi que les flibustiers de la communauté internationale tirent sur la ficelle en des immixtions patentes pour solliciter les services déloyaux de mercenaires politiques qui sont eux-mêmes de mèche avec les racketteurs économiques dans la capture des ressources de l’État. Seteinfus (2015) baptise le comportement nocif de ces faux-amis d’Haïti de stratégies du caméléon. L’article a argumenté les origines de l’effondrement de l’édifice social sur la dernière décennie tout en esquissant dans une sombre clarté le rôle pernicieux joué par chacune de ces trois catégories d’acteurs dans la débandade sociétale.

Le présent article qui est une suite du précédent se focalise sur la culpabilité des groupuscules politiques corrompus qui ont contribué à la grande dépression du système. Dans les lentilles de Jean (2019), la plupart des derniers représentants du pouvoir sont perçus comme des entrepreneurs politiques. Faisant du parlement et de beaucoup de ministères un repaire de bandits, ces ravisseurs se cachent derrière l’immunité prodiguée par leurs postes officiels pour fonctionner en toute impunité. La course effrénée à l’argent facile constituait leur principal leitmotiv. Dans la perspective d’une plaidoirie pour déboucher sur des solutions soutenables, la dialectique soutiendrait que la sphère politique ne devrait plus être accessible à des brasseurs et des dealers entêtés à s’enrichir dans la violation flagrante des références éthiques.

La bonne marche des institutions est tributaire de l’implémentation d’un corpus de projets inscrits dans des offres politiques qui privilégient le bien-être collectif. Cette prémisse demeure incontestable au sein des sociétés qui empruntent la trajectoire de la modernité. Haïti doit donc cesser de nourrir le sophisme qui véhicule que l’arène politique est un espace infect à occuper par des imposteurs et des cupides. A contrario, un changement du décor socioéconomique délétère requiert que des personnalités dignes et intègres prennent la direction politique du pays. C’est le déclic vers le changement tant désiré afin d’entrer dans la nouvelle Haïti.

Une longue liste de faits sordides illustrant une farouche connivence entre des bandits notoires et des autorités politiques corrompues a été dressée au cours des dernières années. C’est particulièrement au cours de cette récente décennie d’une médiocratie inédite que les institutions publiques ont encaissé les plus graves ignominies. Les scandales publics de délits et de conflits d’intérêts mettant en scène des officiels ainsi que leurs familles et alliés fusaient de toutes parts. La diplomatie n’en a pas été épargnée. Aujourd’hui, des familles présidentielles espiègles, des ministres, directeurs généraux et parlementaires sans scrupule sont impliqués dans toutes sortes de malversations. Les sanctions internationales de l’Occident contre la classe politique et économique perverse du pays se dressent comme une confirmation de cette hypothèse du mariage indécent entre politique et criminalité déjà vérifiée par les yeux de lynx.

L’assassinat du président Moïse sous les yeux conspirateurs de son entourage politique et du CSPN complice témoigne du niveau de répugnance des hommes politiques dans des monstruosités inimaginables. La société a enregistré également de nombreux évènements écœurants antérieurs et postérieurs au magnicide orchestré par des parrains de l’interne du champion des sorciers qui déclenchait sans stratégie intelligente une chasse aux sorcières. Le grand complot meurtrier du 7 juillet 2021 aurait été concocté à titre de réponse véhémente aux menaces présidentielles qui portaient sur de gros intérêts de l’oligarchie pourrie. Parrain et dauphin étaient à couteaux tirés. Le moins enraciné au banditisme musclé y a donc avalé son extrait de naissance dans l’indignité.      

Le paradoxe du protecteur destructeur

Alors que le Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti (CSPN) détient la noble mission de garantir aux membres de la PNH des moyens logistiques et financiers pour traquer les détraqués afin de les neutraliser dans des cages, les personnalités à la hiérarchie de ce corps y remplissent des attributions contradictoires. Les intérêts égocentriques de certains commissaires et inspecteurs pour monter en grade au détriment de leurs pairs sont la source de plusieurs hostilités bureaucratiques. En de tels temps de discorde parmi les haut-gradés dégradés dans leur conscience, ce sont des policiers du terrain qui en font les frais en étant constamment envoyés à la boucherie.  

Par exemple, la société se souviendra en permanence du vendredi diabolique du 12 mars 2021 où cinq (5) officiers d’un corps spécialisé de la force de l’ordre devaient se faire humilier avant de succomber face à la barbarie des vampires du Village diabolique. Ce désastre au Village aurait été l’initiation d’une chasse acharnée aux policiers par les malfrats parrainés par les capitaines du régime politique criminel en place. Cette attaque monstrueuse contre le bras institutionnel de la sécurité et de la sureté de la nation représentait une vitre brisée (sic. Wilson et Kelling) de l’édifice de la défense nationale. Cet impair a prêté le flanc à d’autres dérives de taille au moins proportionnelle comparativement à cet évènement macabre du vendredi 12 mars.

Drones maladroitement pilotés, demande de renfort des policiers ignorée, communication brouillée sinon un corps infiltré par des intrus ; la traîtrise s’installe comme un démon qui envoûte la relation fraternelle au sein des haut-gradés de la PNH. Tous les mauvais coups seraient bons pour défier des collègues aux épaulettes étoilées alors que les policiers sur le terrain encourent de haut-risques sur les champs de bataille. Ces serviteurs publics sont souvent munis d’équipements disproportionnés par rapport aux bandits détenteurs de grands calibres reçus des mercenaires politiques et des hommes d’affaires malhonnêtes. Dans les scénarios où les policiers sortent victorieux, c’est surtout par leur intelligence ponctuée de leur expertise qu’ils font la différence. Le cas du commissaire du BIM Xavier Céide dont la résidence à Pétion-Ville a été assaillie par des gangs lourdement armés est un exemple éloquent du triomphe de l’expertise sur l’amateurisme doté de grands moyens.   

Ce qui blessait davantage dans l’épisode cauchemardesque du 12 mars 2021, c’était le comportement odieux des officiels du gouvernement qui se souciaient de récupérer un matériel roulant en contrepartie d’une lourde rançon alors qu’ils se fichaient sans gêne de la récupération des cadavres des policiers pour leur accorder un dernier hommage. Je mourrai et je ne pourrai jamais cerner le sens du retour de Léon Charles au sein de l’OEA, à titre d’ambassadeur d’Haïti. Depuis 2021, il y avait matières suffisantes pour exclure Léon Charles de tout cercle « prestigieux ». Ce dernier étant à l’époque le DG de la PNH au cours du magnicide du 7 juillet 2021. De plus, il occupait ce poste décisif lors du massacre de nos policiers à Martissant à qui l’on refusait volontairement du renfort. Conséquemment, par son incompétence ou son implication directe dans de telles conspirations, Léon Charles devait voir son nom rayer de tous les espaces de réflexions et de discussions au profit d’Haïti.   

Les principes de la bonne marche des institutions requièrent que l’on sévisse contre tout protagoniste qui, par incapacité ou en raison de ses intérêts voilés, serait impliqué dans des attentats et des conspirations contre des personnes ou des institutions. Tout quidam avait compris qu’au lendemain du 12 mars 2021 ou du 7 juillet 2021, les représentants du CSPN dont le Premier ministre et le DG de la PNH allaient être sur la sellette. Pourtant, au lieu de solliciter le jugement de Léon Charles pour le cloîtrer derrière les barreaux à cause de sa complicité dans des crimes de sang et de lèse-patrie, la communauté internationale l’aurait récompensé pour ses « bons services ». Jusqu’au début de mai 2023, l’ancien DG de la PNH évoluait, trinquait et produisait des réflexions lumineuses en des cycles et des hémicycles auprès de ses homologues de l’OEA et de l’ONU. La démence de la raison !

La Police, dans l’œil du cyclone criminel

On entendait toujours des cas isolés de policiers exterminés par les détraqués de lignée diabolique qui imposent leurs lois dans la Cité gangstérisée. Au Portail Léogane, au Bicentenaire, à Pétion-Ville, à Cité Soleil, lors de certains programmes nocturnes, etc., on savait recenser sous un angle individuel des policiers pris en embuscade par des bandes armées. Cependant, c’est à la suite de l’évènement sanglant à Martissant que se sont amplifiées les exécutions sommaires collectives de policiers appartenant à plusieurs corps spécialisés. Soit qu’ils ont été surpris en des guet-apens ou qu’ils étaient volontairement munis de moyens inadéquats lors de raids vis-à-vis des bandits. Les policiers sont à tout bout de champ dans l’œil du cyclone de la criminalité.

Le 20 janvier 2023, quatre (4) policiers étaient assassinés à Métivier, Pétion-Ville, sous les balles du gang criminel dirigé par Vitelhomme. Moins d’une semaine après ce carnage, soit le 25 janvier 2023, l’histoire macabre de Martissant allait une nouvelle fois se répéter aux Gonaïves où six policiers ont été sacrifiés par le gang Grand Grif de Savien qui terrorise la population de l’Artibonite. Le 9 avril 2023, trois (3) autres policiers de la Brigade d’Intervention ont été pris dans une embuscade mortelle à Pétion-Ville orchestrée par des membres du gang « Ti Makak ». Entre-temps la « Tornade » visant l’éradication des gangs annoncée par le neurochirurgien impassible aux douleurs des familles endeuillées se vantait comme un « gwovan » qui finit par répandre des « tilapli ».

Devoir de mémoire, la société ne saurait oublier le nombre effarant de policiers assassinés au cours des dernières années par les gangs Izo, Ti-Makak, Vitelhomme, Babecue, Mawozo et consort et bien d’autres insensés qui assiègent des provinces du pays. Encore en raison du laxisme et de la connivence des grands commis cyniques de ce gouvernement complice de crimes graves, aucune réponse soutenable n’a été fournie. Ce qui est stupéfiant dans le cadre de telles scènes d’atrocités successives c’est la volonté maléfique préméditée des supérieurs de ces policiers à les envoyer délibérément à l’abattoir.

Tandis qu’ils jurent de protéger et servir, les policiers sont piètrement protégés. Ils sont souvent contraints de se subordonner à des ordres de leurs commissaires qui mettent leurs vies en péril. Il a été élucidé que les stratégies des opérations policières contre les bandits ont été à maintes reprises infiltrées par de hauts-gradés du corps au service de véreux politiciens. Ceux-ci fournissaient officieusement des ressources et informations sensibles aux crapules à sapattes alors qu’ils garnissaient les policiers en armes et minutions minimales. C’est bizarre de vivre une préférence inversée d’une catégorie de politiciens à s’associer aux assassins de grands chemins en vue de jeter les policiers dans des fosses aux lions pour qu’ils soient dévorés.

Le dimanche 14 juillet 2022, un double symbolisme – l’église et l’État – a été affaissé en leurs pylônes centraux. Le lynchage de l’inspecteur de la PNH Réginald Laleau à l’intérieur d’une église par des gangs terrifiants qui squattent la Plaine du Cul-de-Sac était vécu pour des membres de l’église comme le début de l’Armageddon. En présence des fidèles, des balles chantaient et du sang coulait à l’intérieur de la synagogue. C’était dans une grande amertume que des femmes et des enfants assistaient à une telle atrocité dans un espace d’adoration et de louange à Dieu. Lucifer était incarné à travers ces escadrons de la mort qui opèrent au grand jour pour traumatiser toutes les catégories de la société.     

Le comble de la bêtise au cours de toutes ces dérives, c’est le mutisme du neurochirurgien suspect lui-même dans l’assassinat du président. Même s’il n’est qu’un chef illégitime à la tête de la primature en déconfiture puisqu’il y a été installé par la puissance digitale d’un tweet onusien, Ariel Henry ne devait pas se faire complice par son silence éloquent au cours de ces cruautés contre une institution dont il est le président. À défaut de pouvoir mobiliser sa « Tornade » imaginaire pour contrecarrer les forces de l’ombre, le PM devait au moins exprimer de sincères sympathies aux familles endeuillées. Convenance sociale oblige.

Contre Bwa Kale pour plaire au camp Zam Pale 

Dis-moi quand tu choisis de t’exprimer, quand tu déparles et quand tu optes de la fermer, je te dirai à quel groupe tu appartiens. Le Premier ministre Ariel Henry se faisait remarquer par son audible mutisme et sa visible cécité quand les policiers exhalaient leur dernier souffle devant la rage des criminels. Le représentant du PHTK, seul pilote au gouvernail du navire national, ne se pointait pas à la résidence des familles affligées ni au sein des petits écrans pour placer le mot juste de la condamnation des exactions criminelles. Pourtant, il continuait de rouler en sirène tonitruante pour vaquer à ses activités de sinécures onéreuses pendant que les familles et amis des policiers assassinés souffraient amèrement au tréfonds de leurs âmes.

Aujourd’hui, ce Premier ministre illégitime s’empresse de monter au créneau pour condamner les actes de légitime défense orchestrés de concert entre la population et la PNH. Par son silence éloquent qui tue les dépouilles des valeureux policiers et par ses vives paroles pour sympathiser avec les victimes des bandes de Ti-Makak et Izo, il est facile de reconnaître le camp de ce chef du gouvernement indigne. Entre un « Bwa Kale » pour neutraliser les criminels et un « Zam Pale » pour décimer des policiers et de paisibles citoyens, ce PM détenteur d’un agenda voilé s’est clairement rangé dans le rang des Lanmò-Mawozo et des « 5-Segond ». Gravissime !

Ariel Henry serait enclin à envoyer des sympathies aux propriétaires d’un chien étranger trépassé dans une catastrophe. D’autre part, il affiche une impassibilité sans pareil quand des policiers font les frais des opérations maladroitement diligentées par des représentants du CSPN. On comptait plusieurs martyrs de différentes catégories de la population qui sont censés être des compatriotes du premier ministre. Pourtant, cela ne faisait ne faisait ni chaud ni froid à Ariel Henry.  Contrairement à ses prédécesseurs champions de l’hypocrisie, Ariel ne sait même pas faire couler des larmes de crocodiles quand des victimes sont recensées au sein de la société dont il est le chef de gouvernement.

Les multiples drames – tels que le crime odieux sur l’infirmière Lorna Fils-Aimé en plein service dans une ambulance, l’assassinat crapuleux suivi de l’humiliation du cadavre d’Evelyne Sincère, le massacre du bâtonnier Montferrier Dorval, de l’épouse et des sœurs Desenclos, de l’étudiante Osny Zidor, du professeur Derenoncourt, du médecin Ernst Pady, de l’ancien parlementaire et directeur général de l’EPPLS Yvon Buissereth et du politicien Éric Jean Baptiste – représenteront en permanence un cauchemar pour ce peuple qui a tracé les avenues de la liberté à une pléiade de nations de la région. Les proches parents de ces martyrs en subiront les traumatismes pour le restant de leurs vies. Pourtant, à peine si les dirigeants indécents condamnaient de tels actes odieux. Tabernacle !

Peuple, pardonne-leur

À la fin du mois d’avril 2023, la population a pris l’option de foutre un coup de pied dans la fourmilière cruelle qui l’anéantissait à petits feux. Il ressort de ce soulèvement populaire contre les bandits que la peur avait changé de camp. Dans un contexte de légitime défense, la population s’associait avec la PNH pour sortir des stratégies efficaces qui défient les détraqués qui tentaient de squattériser le Canapé-Vert et ses environs. Tout porte à croire que l’urgence du moment nécessitait une réponse populaire proportionnelle. On y a donc vécu une scène de vengeance populaire soldée par le lynchage de plusieurs membres de gang endurcis dans des pratiques de criminalité qui ont dépassé les bornes.

On voudrait émettre le vœu que la recherche du salut du peuple haïtien ne soit plus empreinte d’effusion de sang. En ces temps de modernité, la population est conviée à un dépassement de soi pour renoncer à une colère extrémiste envers les bandits et leurs proches. Certes, on ne cessera jamais de remémorer que des médecins, infirmières, étudiants et professionnels d’horizons divers ont été kidnappés et/ou lâchement assassinés par ces malfrats sans foi ni loi. Il paraît donc comme une utopie de demander aux pères, aux mères et aux enfants des paisibles citoyens victimes de ne pas appliquer la peine de mort informelle pour plutôt observer la non-violence en pardonnant ces criminels.

Cependant, dans les lentilles des apôtres de la paix comme Martin L. King, Nelson Mandela et Mahatma Gandhi et en référence aux principes divins, c’est la meilleure voie à emprunter quand l’objectif consiste à construire une société sur des bases imperturbables. Le pardon, à ne pas confondre avec impunité, est un acte de dépassement de soi qui porte des fruits succulents tant sur le plan individuel que collectif. L’Afrique du Sud et le Rwanda ont montré l’importance de cultiver de telles richesses immatérielles. C’est après avoir enterré la hache de guerre que ces pays avaient pris de sérieuses options vers la stabilité et l’émergence économique. Cependant, en amont, il faut des hommes et des femmes dignes à représenter l’État. La confiance dans les institutions est cruciale pour que la société s’écarte de la pratique de la justice expéditive.  Haïti doit donc se débarrasser de ce cartel criminel et des racketteurs de l’opposition sans conviction à la tête des axes stratégiques du pays. Tel est le point de départ vers le rééquilibre sociétal.

En dehors d’un divorce avec le statuquo, la confiance ne peut se rétablir. Malheureusement, la connivence des acolytes politiques qui nourrissent le cercle vicieux des crimes répétitifs rend ce pardon tant souhaité impossible à acquérir. Par exemple, ils sont légions les cas de policiers qui avaient neutralisé des criminels qui au lieu de poursuivre leur périple terrestre en prison, ont été arbitrairement libérés par leurs parrains-politiciens. Compte tenu des collusions entre officiels et criminels, on a recensé des cas de récidivisme du banditisme contre des policiers et des citoyens de la société civile.  La solution idéale consistant à laisser les institutions régaliennes faire le travail de la justice est donc hypothéquée.

Le ver est dans le fruit. La solution soutenable au problème de l’insécurité aiguë exige définitivement que le destin de la société soit assuré au niveau politique par des personnalités exemptes de tout soupçon de crimes et de connivence dans le banditisme. Haïti a besoin de se débarrasser de ses traîtres-fils pour marquer un nouveau départ en plébiscitant du sang neuf à ses axes stratégiques.

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com

Références

Jean Fritz Alphonse (2019), Haïti, une économie de violence. Les Editions Pédagogie Nouvelle, S.A.

Seteinfus Ricardo (2015). « L’échec de l`aide internationale à Haïti: Dilemmes et égarements ». Les Éditions de l’Université d’État d’Haïti.

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