L’Edito du Rezo | Dictature en gestation: Le Premier ministre de facto, Ariel Henry, musèle les critiques sur Twitter

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La décision autoritaire du Premier ministre Ariel Henry d’interdire les commentaires sur le réseau social Twitter, témoigne d’une tendance à étouffer les critiques et porte atteinte à la « démocratie ».

Le 1er mai dernier, le Premier ministre Ariel Henry a prononcé un discours retransmis en ligne, à l’occasion de la fête de l’agriculture et du travail. L’absence de commentaires au bas de cette publication sur Twitter a été constatée, révélant ainsi la volonté de censurer les critiques à l’encontre du gouvernement de facto d’Haïti. Cette attitude n’est pas conforme aux principes de la « démocratie » et signale une dictature en gestation.

Les Tèt Kale et ses alliés PHTK-SDP-Fusion… semblent mener une guerre de communication dangereuse en interdisant tout commentaire au bas des publications officielles de la Primature sur les réseaux sociaux. Cette mesure coercitive est un grave préjudice pour l’état de droit constamment prôné. En effet, il est anormal qu’un gouvernement refuse d’entendre les voix dissidentes, de tel agissement est de mauvais augure.

Le refus d’entendre les critiques lacérées en ligne est une atteinte à la liberté d’expression, un pilier fondamental de toute société en quête de démocratie. Après les réseaux sociaux, la presse indépendante pourrait-elle être la prochaine à être censurée avant une éventuelle 3è tragédie électorale PHTK? Cette question mérite une réponse claire et ferme de la part des « autorités » haïtiennes.

Le Premier ministre Ariel Henry est payé par l’argent du Trésor public. Par conséquent, il est de sa responsabilité de garantir le respect des droits fondamentaux de la population, notamment la liberté d’expression, un acquis du 7 février 1986.

L’interdiction des commentaires sur le réseau social Twitter constaté par Rezo Nòdwès serait un premier pas vers une restriction plus large de la presse et de la liberté d’expression. Si cette politique est maintenue, les citoyens haïtiens pourraient être privés d’un accès libre et équitable à l’information.

Il est donc nécessaire de dénoncer cet état de fait et de demander des comptes au Premier ministre. Si Ariel Henry a peur d’être critiqué, il doit prendre des mesures pour améliorer sa communication et corriger ses fautes plutôt que de censurer les critiques. À défaut, il doit partir pour permettre à Haïti de respirer une bouffée d’oxygène et de retrouver son chemin vers une véritable démocratie.

Dictatorial move: Haitian Prime Minister’s Communication Policy Draws Criticism

The regime of Ariel Henry is under scrutiny for all the wrong reasons. The Haitian Prime Minister recently implemented a dangerous communication policy by banning any comments on Primature’s Twitter posts. This authoritarian and biased decision was made on May 1st during a speech about the failed celebration of agriculture and labor.

This action is not only abnormal, but it also signals the birth of a dictatorship. It is unacceptable for a government to refuse to listen to criticism and comments expressed online. This coercive measure is a serious blow to democracy and freedom of expression.

It is also important to note that this communication policy is funded by public funds. The Haitian government must be accountable for its actions and decisions and must be answerable to the citizens.

The ban on comments on social media is a first step towards a broader restriction on the press and freedom of expression. If this policy is maintained, Haitian citizens may be deprived of free and fair access to information.

It is therefore necessary to denounce this state of affairs and demand accountability from the Prime Minister. If Ariel Henry is afraid of being criticized, he must take measures to improve his communication and correct his mistakes rather than censoring criticism. Otherwise, he must step down to allow Haiti to breathe a breath of fresh air and find its way back to true democracy.

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