Qu’est-ce qui a changé en Haiti depuis le HCT de Mirlande Manigat?
Il est affirmé que la constitutionnaliste Mirlande Manigat, qui occupe un poste élevé dans un Haut Conseil de Transition inconstitutionnel et illégitime, ne semblerait pas non plus être informée de la situation des haïtiens fuyant l’enfer d’Haïti, étant donné qu’elle et ses alliés politiques Tèt Kale prétendent œuvrer pour promouvoir le respect de l’État de droit et de la démocratie dans le pays.
ACNUR (Agence des Nations Unies pour les réfugiés) et l’OIM tirent la sonnette d’alarme face à l’augmentation préoccupante du nombre de personnes traversant la jungle du Darién, la dangereuse forêt qui marque la frontière entre le Panama et la Colombie, à la recherche de protection et d’opportunités.
Dimanche 23 avril 2023 ((rezonodwes.com))–Selon les chiffres des autorités panaméennes, plus de 100 000 personnes ont déjà traversé le Darién, soit six fois plus que celles arrivées pendant la même période en 2022. Les autorités estiment que si la tendance se poursuit, l’année 2023 pourrait se terminer avec plus de 400 000 personnes ayant effectué cette traversée.
Le Panama est confronté à l’une des crises de mouvements mixtes les plus difficiles de la dernière décennie, dans le cadre d’un déplacement sans précédent à travers les Amériques. Après une année 2022 record, au cours de laquelle près de 250 000 réfugiés et migrants ont risqué leur vie en traversant le Darién à la recherche de protection et de meilleures opportunités, le premier trimestre de 2023 indique une augmentation du transit de personnes par cette voie.
Selon les statistiques du Service national des migrations (SNM), les principales nationalités traversant la jungle du Darién jusqu’en mars de cette année sont les citoyens vénézuéliens (30 250), haïtiens (23 640), équatoriens (14 327), ainsi que des personnes en provenance de Chine (3 855), d’Inde (2 543), et les enfants de personnes haïtiennes nés au Chili (2 499) et au Brésil (2 072). D’autres nationalités incluent des personnes de Colombie, d’Afghanistan, de Cameroun, de Somalie et du Pérou, entre autres.
Les derniers rapports mensuels de surveillance de l’ACNUR et de l’OIM indiquent que les gens quittent souvent leur pays d’origine pour des raisons économiques, y compris le manque d’accès à l’emploi. Plus de la moitié des personnes signalent également avoir fui leur pays en raison des niveaux généraux d’insécurité ou de menaces, ainsi que d’attaques spécifiques contre eux et leurs proches.
De plus, trois quarts des personnes ont subi une blessure ou un accident lors de leur voyage, et un tiers ont subi une forme de maltraitance ou d’abus, spécifiquement pendant la traversée de la jungle du Darién.
« Les dangers et les niveaux de violence auxquels sont confrontées les personnes qui traversent le Darién sont très préoccupants », a déclaré Philippa Candler, représentante du Bureau multipays de l’ACNUR au Panama. « Il est urgent de travailler sur une solution régionale axée sur la protection pour répondre à cette crise humanitaire sans précédent dans les Amériques ».
« Les histoires que nous avons entendues montrent les horreurs que les familles entières ont vécues en traversant le Darién. Beaucoup ont perdu la vie ou ont disparu, tandis que d’autres ont réussi à le traverser, mais ont maintenant des problèmes de santé importants. Nous sommes préoccupés que les personnes qui envisagent de faire ce voyage ne soient pas conscientes des dangers qu’ils encourent ».