12 décembre 2025
Archange Deshommes : En Haïti, La DCPJ devrait être indépendante, avec son propre directeur
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Archange Deshommes : En Haïti, La DCPJ devrait être indépendante, avec son propre directeur

En Haïti, La ( DCPJ ) ou Direction Centrale de la Police Judiciaire devrait être une force de police indépendante avec son propre directeur

J’ai écrit au moins dix articles sur les réformes de la police en Haïti comme l’un des moyens de rétablir la sécurité publique en Haïti.

En matière d’ordre public, la police est la première ligne de défense. C’est pourquoi tous les pays organisés prennent cela très au sérieux. Des pays tels que : les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon dépensent des milliards de dollars chaque année dans les services de police, la recherche et les réformes.

Au moment où j’écris cet article le vendredi 21 avril 2023, le gang de Vitelhomme est en train de tuer des gens à Meyotte, Pétionville d’un côté et le gang de Timakak continue de terroriser des gens à Laboule 12, car Pétionville, contrairement à Miami, New York, Paris, ou Montréal, n’a pas sa propre police municipale pour la défendre.

Les gangs sont capables d’agir comme ils le font en raison des faiblesses des institutions étatiques. Parmi ces institutions figure la police. Les politiciens en Haïti se sont trompés en pensant que la police n’est pas une institution importante. En matière de sécurité publique, la police est l’une des institutions les plus importantes.

Dans mes articles j’ai mentionné que la police en Haïti devrait être décentralisée en 4 niveaux :

Police municipale ou police de la sécurité publique
Police départementale ou police de la circulation sur les routes du pays
Police nationale ou police d’État pour protéger les politiciens et les diplomates
Police judiciaire ou Police d’enquête

La raison en est que nous avons trois niveaux principaux de gouvernement et que nous devrions avoir une police d’enquête ou une force de police judiciaire au-dessus des trois niveaux de gouvernement pour la surveillance et les enquêtes. Dans la diaspora haïtienne, de nombreux citoyens engagés dont John Colem Morvan ont parlé de la DCPJ ou de la direction de la police judiciaire comme une bonne institution qui fait tout ce qu’elle peut pour aider le pays dans le phénomène des gangs.

La DCPJ est très utile pour capturer de nombreux criminels qui ont assassiné l’ancien président Jovenel Moise. La DCPJ a été formée en 1994 avec la police nationale d’Haïti lorsque le président Jean Bertrand Aristide est revenu au pouvoir. Tout comme de nombreuses forces de police judiciaire, sa mission est d’enquêter sur tous types de délits tels que : les délits financiers, les délits policiers, les délits de droit commun, comme les enlèvements, les abus sexuels, le trafic de drogue, etc.

Tant que la DCPJ fera partie du système centralisé de police en Haïti, son travail ne sera jamais réalisé correctement. Parce que les forces de police centralisées ont toujours une coordination difficile, des retards dans le travail à faire, une mauvaise gestion, des faiblesses dans la prévention du crime, etc. D’un autre côté, si c’est décentralisé, nous aurons une prise de décision rapide, de meilleurs résultats dans les enquêtes, une meilleure gestion et une meilleure prévention de la criminalité.

La plupart des pays qui procèdent à des réformes de la police ont une police judiciaire indépendante : les États-Unis ont le FBI ou le Federal Bureau of Investigation, le Royaume-Uni a la NCA ou la National Crime Agency, le Japon a la NPA ou la National Police Agency. Au Canada, ils ont le CSIS ou l’agence canadienne de renseignement de sécurité, en Allemagne, le FIS ou Federal Intelligence Service. En France, ils ont la DCPJ ou Direction Centrale de la police judiciaire, avec le même gros problème d’Haïti, la centralisation.

Parmi les 5 pays cités ci-dessus, la France a la police la moins organisée. Le système policier français n’est pas vraiment un bon modèle pour nous en Haïti. Malheureusement, c’est celui-là que nous copions pour organiser notre système de police.

C’est pourquoi je demande que la DCPJ soit une force de police distincte avec son propre directeur national et plusieurs branches d’opérations telles qu’enlèvement, trafic de drogue, abus sexuels, blanchiment d’argent, trafic d’armes, prostitution, etc.

Archange Deshommes, auteur du livre: Democratie pour la crise Haitienne: Des idees pour les reformes politiques en Haiti ( disponible sur Adeshommes@hotmail.com / Amazon

Auteur de plus de 60 articles sur Haïti et le monde

Pour soutenir le programme 1000 livres pour Haïti, appelez le 786-286-5292

Adeshommes@hotmail.com

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