7 octobre 2025
Les migrants haïtiens arrivent en deuxième position des demandeurs d’asile au Mexique
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Les migrants haïtiens arrivent en deuxième position des demandeurs d’asile au Mexique

Les demandes d’asile au Mexique ont augmenté de près de 30 % jusqu’à présent en 2023, pour atteindre le chiffre record de 37 606 au premier trimestre, un chiffre qui se reflète dans le chaos et le désespoir vécus par les migrants à Tapachula, à la frontière sud du Mexique, qui concentre plus de la moitié des demandes.

A Tapachula, ville située à la frontière entre le Mexique et le Guatemala, des milliers de personnes venues du monde entier incluant Haiti, se donnent rendez-vous pour traverser ce pays et continuer leur aventure vers les États-Unis.

« On peut dire que Tapachula est le centre où tous les migrants viennent se réfugier et il y a une augmentation, je pense, tous les jours. Je pense que c’est un endroit où il y a plus de migrants que d’habitants », a déclaré une migrante à EFE.

« Parmi ceux que j’ai rencontrés, il y a des Équatoriens, des Colombiens, des Salvadoriens, des Honduriens, des Haïtiens, et il est parfois terrible de voir une telle situation s’aggraver, et de constater que les réponses de la Comar ne sont pas efficaces, que le processus est souvent trop long », a-t-il ajouté.

Cette année a battu tous les records de détention d’immigrants illégaux aux Etats-Unis : 2 150 000.

Un pays de refuge ?

Le pic de demandes de réfugiés au premier trimestre intervient après que le Mexique a reçu 118 772 demandes en 2022, le deuxième nombre le plus élevé après près de 130 000 en 2021.

Mais la Comar n’a traité que 7 369 demandes au cours de ces trois premiers mois, soit moins d’un cinquième du total, dont 68% ont reçu une réponse positive.

Lorenza Obdulia Reyes, directrice du foyer Todo Por ellos, a expliqué que les migrants font leur demande par le biais des rendez-vous Comar, mais attendent pendant des mois. Elle a également dénoncé le fait que lorsqu’ils reçoivent leur carte de visa pour des raisons humanitaires, ils quittent Tapachula, mais dans l’État de Veracruz, les agents migratoires leur retirent leur document et les renvoient dans cette ville située à la frontière avec le Guatemala.

Les pays en tête des demandeurs d’asile

Par pays d’origine, le plus grand nombre de migrants reconnus comme réfugiés provient du Honduras, suivi par les ressortissants d’Haïti, du Venezuela, du Salvador et de Cuba.

Claudio José Castro, un migrant vénézuélien qui a eu 60 ans à Tapachula, voyage accompagné de son petit-fils, un mineur à qui les autorités mexicaines n’ont pas fourni de papiers et qui attend toujours de pouvoir traverser le territoire mexicain pour se rendre aux Etats-Unis.

Tel est le traitement inhumain réservé aux migrants par le gouvernement mexicain depuis l’arrivée de Garduño à l’INAMI. Les images parlent d’elles-mêmes.

La présence de migrants aux frontières mexicaines s’est intensifiée cette année depuis que les États-Unis ont annoncé de nouvelles mesures, notamment l’expulsion immédiate vers le Mexique des migrants originaires d’Haïti, du Venezuela, du Nicaragua et de Cuba qui franchissent la frontière de manière irrégulière.

source : Efe

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