XXVIIIe sommet ibéro-américain : les 49 points essentiels de la Déclaration de Santo-Domingo

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Les 22 pays ibéro-américains réunis au XXVIIIe Sommet ibéro-américain des chefs d’État et de gouvernement, qui s’est tenu le 25 mars 2023 en République dominicaine, ont adopté le document : Déclaration de Saint-Domingue : Ensemble vers une Ibéro-Amérique juste et durable.

Dimanche 26 mars 2023 ((rezonodwes.com))–

Les chefs d’État et de gouvernement des pays ibéro-américains, réunis le 25 mars 2023 dans la ville de Saint-Domingue, en République dominicaine, sous la devise commune : « Ensemble pour une Ibéro-Amérique juste et durable ».

Guidée par les mots de l’humaniste ibéro-américain Pedro Henríquez Ureña : « notre Amérique sera justifiée devant l’humanité du futur lorsque, constituée en grande patrie, forte et prospère grâce aux dons de sa nature et au travail de ses enfants, elle donnera l’exemple d’une société où l’émancipation du bras et de l’intelligence s’accomplit ».

Et par le précurseur de l’intégration de nos peuples, José Martí, pour qui nos actions doivent être convenues « avec tous les peuples du monde ».
Nos actions doivent être décidées « avec tous et pour le bien de tous ».

Dans un contexte où l’humanité est confrontée à de multiples crises, l’action gouvernementale, le respect et la défense du multilatéralisme et l’implication d’autres acteurs pertinents, le cas échéant, seront fondamentaux pour la construction de solutions collectives qui répondent aux défis locaux des pays ibéro-américains, afin de garantir la cohésion de nos sociétés, de promouvoir l’égalité des chances et des droits, et de parvenir à des sociétés plus équitables.

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Depuis cette terre où le syncrétisme culturel de cette grande communauté a vu le jour il y a plus de cinq siècles :

  1. nous réaffirmons notre attachement aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies et du droit international, notre soutien au multilatéralisme, à la solidarité, au dialogue et à la coopération internationale, consacrés par l’acquis ibéro-américain, afin de promouvoir les piliers fondamentaux des Nations unies : la paix et la sécurité, le développement et les droits de l’homme.

2) Nous œuvrerons en faveur d’une paix globale, juste et durable dans le monde entier, fondée sur les principes de la Charte des Nations unies, y compris les principes d’égalité souveraine et d’intégrité territoriale des États, ce qui contribuera également à mettre fin aux effets néfastes des guerres, notamment les pertes en vies humaines et les crises alimentaires, financières, énergétiques et environnementales.

  1. Nous réaffirmons que le bilinguisme est une caractéristique distinctive et constitue un patrimoine commun de l’Amérique latine dans un contexte de diversité linguistique d’une valeur extraordinaire. Nous soulignons que l’espagnol et le portugais sont générateurs de cohésion et d’identité régionales, qu’ils constituent un axe transversal pour tous les travaux de la Communauté ibéro-américaine et qu’ils sont intégrés dans tous les accords conclus dans le cadre de ce sommet, y compris le troisième plan d’action quadriennal pour la coopération ibéro-américaine (PACCI) pour la période 2023-2026.
  1. Nous reconnaissons le rôle du secteur culturel dans le développement social et économique des sociétés ibéro-américaines. En outre, nous notons que la dynamique culturelle est un facteur déterminant de l’enrichissement mutuel, du renforcement des valeurs civiques et éthiques et de la coexistence dans les sociétés, ainsi qu’un axe fondamental des processus de reconstruction, d’égalité et d’inclusion sociale, qui sont indispensables pour parvenir à un développement régional durable, et nous soulignons par conséquent la pertinence de la Conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable, MONDIACULT 2022 (Mexico, septembre 2022), qui a affirmé que la culture est un bien public mondial. Dans le même ordre d’idées, nous soulignons la tenue du 8e Congrès ibéro-américain de la culture à Lisbonne du 15 au 17 novembre 2023.
    15-17 novembre 2023.
  2. Nous réitérons notre volonté de faire de l’égalité et de l’équité entre les sexes une question transversale dans tous les travaux de la Communauté ibéro-américaine, et soulignons l’inclusion d’une perspective de genre dans tous les accords conclus dans le cadre de ce sommet, ainsi que la promotion des droits fondamentaux des femmes, des adolescents et des filles en Ibéro-Amérique.
  3. Nous reconnaissons les efforts déployés en vue de la création d’un réseau ibéro-américain de femmes médiatrices et de la promotion d’actions conjointes de collaboration qui contribuent au renforcement des initiatives régionales, telles que le réseau de femmes médiatrices du cône Sud, afin de promouvoir la participation effective des femmes ibéro-américaines à la prévention des conflits et à la médiation, parmi d’autres modalités de règlement pacifique des différends, telles que la négociation, l’enquête, la conciliation et l’arbitrage, entre autres, conformément à la Charte des Nations Unies.
  4. Nous soutenons que l’Amérique latine doit progresser de manière ordonnée et décisive vers une reprise post-COVID-19, visant à réduire les inégalités grâce à une restructuration inclusive, équitable et sans entraves pour le développement de nos sociétés, en promouvant nos engagements en faveur du programme mondial de développement durable.
  5. Nous reconnaissons la nécessité de promouvoir des mécanismes qui renforcent la participation et l’autonomisation de toutes les personnes, en valorisant la contribution des peuples autochtones et des descendants d’Africains, et en les plaçant au centre des actions de nos gouvernements. Par conséquent, nous sommes conscients de l’importance de renforcer le rôle et la capacité des États et de l’administration publique à agir efficacement et rapidement, afin de promouvoir la transformation vers des sociétés plus solidaires et inclusives, équitables, prospères, libres, participatives et durables.
  1. Nous réaffirmons notre attachement à la démocratie, à l’État de droit, au strict respect de la Charte des Nations Unies et du droit international, y compris les principes de souveraineté, de non-intervention dans les affaires intérieures des États et d’égalité juridique des États, le droit de chaque peuple de choisir et d’édifier librement, dans la paix, la stabilité et la justice, son système politique, économique et social et ses institutions, ainsi que l’accès à l’information, à la justice et au respect des droits de la défense.
  2. Nous affirmons que chacun de nos gouvernements, en fonction de leurs réalités, est responsable de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques nécessaires pour respecter l’Agenda 2030 pour le développement durable et ses 17 objectifs, dans le cadre de la décennie d’action, en promouvant et en pratiquant une coopération inclusive entre nos pays ibéro-américains, qui garantissent la réalisation de cet agenda. Pour rendre ces actions plus efficaces, il est essentiel d’avoir l’engagement et la participation de la société civile, des organisations communautaires, du secteur privé, du monde universitaire et de tous les citoyens.
  3. Nous reconnaissons que le contexte international complexe actuel impose une série de défis qui ne peuvent être relevés par aucun pays de manière isolée et qui doivent être abordés de manière efficace car ils compromettent les résultats obtenus en termes de développement durable, en particulier dans les pays en développement, et qu’il est donc urgent de donner la priorité au développement par la mobilisation de ressources financières nouvelles, additionnelles et prévisibles, l’accès aux avancées technologiques et le transfert de technologies. Nous affirmons notre volonté de nous orienter vers des stratégies qui permettent une véritable transformation de l’éducation, y compris le développement des compétences numériques.
  4. Nous sommes conscients que, pour combler les lacunes creusées par la pandémie, il est nécessaire de mettre en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation pour lutter contre les effets du changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, pour inverser la tendance à l’augmentation de l’insécurité alimentaire, la crise énergétique et pour faire face aux flux massifs de mobilité humaine qui ont un impact sur nos populations.
  1. Nous rejetons l’application de mesures coercitives unilatérales, en violation du droit international et de la Charte des Nations Unies, qui empêchent les États de répondre à leurs besoins et priorités en matière de développement.
  2. Nous réaffirmons notre engagement en faveur de migrations sûres, ordonnées et régulières, dans le plein respect des droits de l’homme des migrants, par la recherche conjointe de mécanismes garantissant une gestion adéquate des flux migratoires, des processus de régularisation des migrations souples et accessibles, l’intégration socio-économique des migrants, le soutien aux communautés d’accueil et la lutte coordonnée contre la criminalité transnationale organisée et les réseaux de traite des êtres humains et de trafic illicite de migrants. Nous réaffirmons également notre volonté de continuer à travailler à l’éradication des causes multidimensionnelles de la migration irrégulière. À cette fin, le dialogue sur la gouvernance des migrations devrait être ouvert, inclusif et transparent, et respecter les principes de non-sélectivité, d’inclusivité, de solidarité, de coopération régionale et internationale et de responsabilités partagées des États. À cet égard, nous exprimons le souhait de tenir le IVe Forum ibéro-américain sur les migrations et le développement en 2023.
  3. Nous sommes conscients qu’à partir de nos actions dans les espaces multilatéraux, nous devons continuer à promouvoir la coopération en Ibéro-Amérique pour contribuer à la réalisation d’une reprise durable, résiliente et inclusive, ainsi que la nécessité d’exhorter au respect de l’Accord de Paris sur le changement climatique, du Programme d’action d’Addis-Abeba afin de mobiliser des ressources financières conformément à l’Agenda 2030 pour le développement durable.
  4. Nous nous félicitons de l’adoption du nouveau Cadre mondial Kunming-Montréal sur la biodiversité par la quinzième Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), l’objectif étant d’enrayer et d’inverser la perte de biodiversité, ainsi que de conserver et de rétablir les ressources et les fonctions des écosystèmes dans l’intérêt des populations et de la planète.
  1. Nous prenons note avec satisfaction de la proposition de constituer un « Groupe des amis de l’harmonie avec la nature », en maintenant les objectifs décrits dans la résolution A/RES/77/169, afin de faire des propositions novatrices, transformatrices et orientées vers l’action pour répondre aux défis actuels et futurs, avec équité et justice et en soulignant l’importance de la sauvegarde, en particulier, d’inverser la perte de biodiversité et d’assurer l’intégrité de tous les écosystèmes et leur utilisation durable, de faire progresser un dialogue multilatéral inclusif et transparent, en notant que certains pays reconnaissent les droits de la nature ou de la Terre nourricière dans leur législation nationale et discutent de la possibilité de proposer une déclaration universelle sur la biodiversité basée sur leurs perspectives en termes de législation, de politique et d’éducation.
  2. Nous nous félicitons que l’Assemblée générale des Nations Unies ait reconnu, dans sa résolution A/RES/76/300 du 28 juillet 2022, le droit à un environnement propre, sain et durable comme un droit de l’homme.
  3. Nous considérons également qu’il est indispensable de rendre rapidement opérationnel le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité, de progresser dans la définition du nouveau mécanisme multilatéral de partage des avantages pour l’utilisation des ressources génétiques et des informations sur les séquences numériques des ressources génétiques et d’assurer un financement rapide pour sa mise en œuvre adéquate.
  4. nous soulignons que les négociations relatives à l’Accord d’application pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales (BBNJ) se sont achevées avec succès le samedi 4 mars 2023.
  5. nous réaffirmons l’importance fondamentale de la connaissance et de la promotion de la science, de la technologie et de l’innovation dans la région ibéro-américaine pour parvenir à un développement durable et relever les grands défis auxquels nous sommes confrontés. Nous nous félicitons de la création du Prix ibéro-américain de la science, ainsi que de l’instauration du 28 novembre comme Journée ibéro-américaine de la science. Nous soutenons également les projets relatifs à la science ouverte, à la diplomatie scientifique et à la promotion de l’espagnol et du portugais comme langues de communication scientifique. Nous saluons également l’initiative de Cuba d’organiser un sommet des chefs d’État et de gouvernement des 134 pays membres du Groupe des 77+Chine (G77) sur le thème : « Défis actuels du développement : rôle de la science, de la technologie et de l’innovation », qui se tiendra à La Havane le 15 novembre à La Havane (Cuba).
    La réunion du G77 se tiendra à La Havane les 15 et 16 septembre 2023.
  1. nous réaffirmons le rôle du système commercial multilatéral fondé sur des règles, ouvert, non discriminatoire, juste, inclusif, transparent et équitable, tel que stipulé par l’Organisation mondiale du commerce, en tant que pierre angulaire, avec l’objectif de parvenir à des accords globaux et efficaces lors de sa treizième (13e) conférence ministérielle en février 2024. Nous soulignons l’importance du commerce international pour la reprise économique mondiale, la croissance, la prospérité, la réduction de la pauvreté, le bien-être de tous les peuples et le développement durable.

23 Nous soulignons que le travail décent et les quatre piliers de l’Agenda de l’OIT pour le travail décent sont des éléments centraux qui contribuent à la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Agenda 2030 pour le développement durable.

  1. Nous soulignons qu’il est essentiel de disposer d’un système financier international plus équitable, plus démocratique, inclusif et solidaire, qui élargisse et renforce le niveau de participation des pays en développement à la prise de décision, et qui leur permette d’accéder, dans des conditions favorables et transparentes, aux ressources financières nécessaires pour promouvoir leurs processus de redressement économique, améliorer les conditions de l’endettement extérieur et construire des sociétés plus équitables, prospères, justes et durables qui contribuent à la réalisation du droit au développement.

25) Nous affirmons que les investissements productifs génèrent des revenus, des emplois et des recettes fiscales, améliorant la situation et la viabilité de la dette des pays de la région et contribuant à la promotion du développement durable dans ses trois dimensions, économique, sociale et environnementale, en vue de la réalisation de l’Agenda 2030 et de l’Accord de Paris (COP21). Dans le cadre du débat en cours dans les différentes enceintes internationales, nous appelons à la mobilisation de ressources financières nouvelles, additionnelles et prévisibles pour accroître les capacités productives dans l’agriculture, les biens industrialisés et les services, et pour promouvoir le bien-être des populations.

  1. Nous soulignons le concept de « développement en transition », selon les termes du communiqué spécial sur la promotion d’une approche multidimensionnelle pour mesurer la transition des pays vers le développement durable, que nous avons adopté lors du XXVIIe sommet ibéro-américain des chefs d’État et de gouvernement dans la Principauté d’Andorre, en insistant sur l’importance d’aborder le développement comme un processus complexe, graduel et ininterrompu, qui ne s’achève pas lorsque les pays atteignent un certain niveau de revenu, mais lorsque les réalisations sont durables et que tous les écarts de développement ont été comblés.
  1. Nous sommes convaincus que, dans ce contexte, la coopération de nos pays dans le cadre de la Conférence ibéro-américaine est appelée à continuer à jouer un rôle central, conformément aux orientations approuvées dans le troisième plan d’action quadriennal pour la coopération ibéro-américaine, en favorisant les progrès dans les domaines ibéro-américains de la cohésion sociale, de la connaissance et de la culture et en lui fournissant des orientations et des paramètres qui lui permettront de s’adapter et de mieux répondre aux nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés.
  2. Nous soutenons la poursuite de l’examen et de l’évaluation du projet de convention ibéro-américaine sur l’accès à la justice, dans le cadre de la Conférence des ministres de la justice des pays ibéro-américains (COMJIB). Nous exprimons notre intérêt pour l’examen et l’adoption de mesures visant à garantir l’égalité effective d’accès à la justice pour toutes les personnes, en particulier celles qui se trouvent dans des situations de vulnérabilité. Un engagement inaltérable à promouvoir des sociétés justes et inclusives, conformément à l’Objectif de développement durable 16 de l’Agenda 2030, afin de ne laisser personne de côté.
  3. Nous réitérons notre profonde préoccupation face à la détérioration progressive de la sécurité publique et de la situation humanitaire en République d’Haïti. Nous sommes solidaires du peuple haïtien face à cette effroyable réalité. Nous soulignons les efforts déployés aux niveaux sous-régional, régional et international pour accompagner le processus de dialogue entre le gouvernement, les différents partis politiques, les institutions et les autres acteurs de la société haïtienne, dans le but d’élaborer une feuille de route qui leur permettra de surmonter la crise complexe qui les touche. Nous reconnaissons les efforts considérables déployés par le gouvernement de la République dominicaine et d’autres pays d’Amérique latine pour contribuer à trouver une solution à la situation humanitaire difficile que traverse la République sœur d’Haïti. Nous appelons la communauté internationale et les organisations internationales à unir leurs efforts pour trouver une solution à cette crise complexe, sur la base des principes de solidarité et de coopération internationale, avec le consentement et la participation d’Haïti.
  4. PRENONS NOTE des déclarations adoptées lors des réunions ministérielles et des forums qui se sont tenus depuis avril 2021 dans le cadre du XXVIIIe Sommet ibéro-américain des chefs d’État et de gouvernement et qui ont abordé des questions cruciales pour l’Amérique latine.

Nous acceptons les documents suivants :

  1. La Charte ibéro-américaine de l’environnement, qui reflète les accords conclus dans de multiples déclarations et communiqués de la communauté ibéro-américaine, et dont l’un des principaux objectifs est de parvenir à des engagements nationaux ambitieux en matière de développement durable, afin de relever les défis mondiaux du changement climatique, de la perte de biodiversité, de la pollution, de la déforestation, de la désertification, de la disparition des glaciers, de la sécheresse, de la dégradation des sols, de la raréfaction des ressources en eau et de la pollution des océans, ainsi que des risques accrus de catastrophes. Il examine en outre le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, à la lumière des différentes situations nationales.
  2. La Charte se veut une référence dans la sphère ibéro-américaine pour consolider les bases d’un développement durable, respectueux de la nature et favorisant le développement économique de nos peuples, en garantissant la jouissance d’un environnement propre, sain et durable pour les générations actuelles et futures.
  3. La Charte ibéro-américaine des principes et des droits dans l’environnement numérique en tant que référence non normative qui guide les processus de mise à jour des réglementations nationales sur les principes et les droits dans l’environnement numérique, de sorte que la construction de la Charte ibéro-américaine des principes et des droits dans l’environnement numérique se fasse dans le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

La Charte ibéro-américaine des principes et des droits dans les environnements numériques comme référence non normative pour guider les processus de mise à jour des réglementations nationales sur les principes et les droits dans les environnements numériques, afin que la construction de la société de l’information soit centrée sur les personnes et leur développement, que les droits déjà inscrits dans nos cadres juridiques soient protégés dans les environnements numériques, que l’accès universel, équitable et abordable aux TIC soit promu et qu’il n’y ait en aucun cas de discrimination à l’encontre des personnes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas s’intégrer dans le processus de transformation numérique.

  1. Nous convenons de réduire les inégalités et de combler le fossé numérique ; de promouvoir l’accès à une connectivité abordable et de qualité ; de favoriser des environnements numériques sûrs, fiables et sécurisés qui garantissent le respect de la vie privée ; de faire de la transformation numérique un instrument permettant d’élargir l’accès à l’éducation, à la santé et à la culture ; veiller à ce que les environnements numériques respectent l’intégrité, l’intimité et la vie privée de nos enfants et adolescents ; consolider la liberté d’expression et promouvoir le droit de recevoir librement des informations véridiques, élaborer des actions pour lutter contre la désinformation et promouvoir le libre choix des services et des contenus numériques.

35 Nous proclamons notre intention d’offrir aux citoyens des services numériques personnalisés, inclusifs, accessibles, simples, sécurisés et interopérables ; de leur offrir une identité numérique qui reconnaisse effectivement leurs droits et prévienne l’usurpation d’identité, et qui ne les oblige pas à présenter des documents déjà en leur possession.

  1. Nous convenons que la transformation numérique devrait favoriser de nouvelles formes d’emploi, le développement économique durable, la déconcentration démographique, le respect des droits des travailleurs et des consommateurs, et que le développement des technologies émergentes se fera de manière sûre, éthique et responsable, tout en promouvant la coopération technique, le transfert de technologies et le renforcement des capacités dans la sphère ibéro-américaine, en rejetant les mesures coercitives unilatérales contraires au droit international et à la Charte des Nations Unies, qui entravent le plein exercice des droits numériques.
  2. Chemin critique pour parvenir à une sécurité alimentaire inclusive et durable en Ibéro-Amérique. Dans le contexte international complexe aggravé par la situation de conflit armé, par les différentes crises et par l’imposition de mesures coercitives contraires au droit international, y compris contre les nations ibéro-américaines, il propose des actions pour faire face à l’impact énorme sur les systèmes agroalimentaires, à l’inégalité sociale et économique croissante et à la crise climatique, qui entravent le développement d’une sécurité alimentaire inclusive et durable. Il met également en garde contre la nécessité pour les États développés et les agences internationales et multilatérales de renforcer les capacités et les ressources pour surveiller et gérer la demande d’engrais utilisés dans la production alimentaire, en particulier dans les pays en développement, et d’intensifier les efforts pour assurer une meilleure adaptation et une plus grande résilience au climat pour toutes les populations vulnérables.
  3. Nous pensons que le présent document contribuera à la collaboration en matière de sécurité alimentaire régionale ; qu’en exploitant le potentiel des terres, de la production alimentaire et de l’intensification d’un système alimentaire durable, il peut atteindre tous les habitants de manière équitable afin d’éviter l’aggravation de la faim en Amérique ibérique.
  1. Le document appelle au renforcement du commerce entre les pays ibéro-américains de manière ouverte, non discriminatoire, transparente et fondée sur des règles, conformément aux règles convenues au sein de l’OMC et au développement de chaînes d’approvisionnement agroalimentaires inclusives et résilientes. Consolider l’agriculture familiale en renforçant la coopération ibéro-américaine et l’accès au financement pour promouvoir des systèmes alimentaires qui réduisent les pertes et les déchets alimentaires ; développer l’infrastructure numérique rurale pour l’innovation et soutenir une gestion efficace des connaissances, y compris les connaissances ancestrales qui persistent dans les traditions des peuples indigènes et afro-descendants.

40 Pour ces raisons, la mise en œuvre de ce qui est convenu dans le document doit garantir la jouissance du droit à une alimentation adéquate pour tous. Ces efforts peuvent être soutenus par les pays membres par le biais d’actions telles que celles visant à fournir un accès à des aliments nutritifs et sûrs.

COOPÉRATION

  1. Approuver le Plan d’action quadriennal de l’IIIPCF pour la coopération ibéro-américaine (PACCI) 2023-
    2026, qui établit les lignes directrices pour contribuer au développement durable par le dialogue politique et la coopération, ainsi que pour relever les défis imposés par le scénario international actuel grâce à des actions intergouvernementales et multipartites qui renforcent les politiques publiques des pays ibéro-américains et favorisent le respect du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de ses 17 objectifs.
  2. Nous soulignons le caractère multi-niveaux, multi-acteurs et multidimensionnel de la coopération ibéro-américaine, qui nous a permis de progresser dans le renforcement des politiques publiques et dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Nous soulignons également le rôle de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire menées par nos pays, qui sont reconnues au niveau international comme des modalités efficaces de soutien à la réalisation des ODD et pour répondre aux défis des crises multidimensionnelles.
  3. Nous considérons que la Communauté ibéro-américaine, en particulier par le biais du système de coopération ibéro-américain, peut jouer un rôle croissant dans la promotion des relations avec d’autres régions, sur la base de principes et de valeurs partagés. Le IIIe PACCI que nous approuvons aujourd’hui cherchera, sur la base des avantages comparatifs de la Conférence ibéro-américaine et de la coopération ibéro-américaine, à créer des synergies et à éviter la duplication des efforts avec les acteurs de la coopération internationale pour contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable des Nations unies et de ses 17 objectifs, en renforçant les politiques publiques de nos pays, également dans l’espace ibéro-américain.
  1. Constatant l’existence d’un système de coopération ibéro-américaine composé de différents acteurs et réitérant l’importance de coordonner et d’articuler ses travaux avec les accords conclus lors des sommets des chefs d’État et de gouvernement, le IIIe plan d’action quadriennal de coopération ibéro-américaine et les priorités fixées par les pays membres, nous donnons mandat à nos représentants dans les organisations sectorielles thématiques ibéro-américaines d’agir dans ce cadre pour faire progresser la mise en œuvre du IIIe PACCI.

Nous donnons mandat à nos représentants au sein des organisations sectorielles thématiques ibéro-américaines pour qu’ils agissent en ce sens afin de faire progresser la mise en œuvre du IIIème PACCI. En outre, nous recommandons aux organisations ibéro-américaines de coordonner la planification et la mise en œuvre de leurs actions de coopération avec le Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB) dans le cadre du Comité de gestion stratégique des organisations ibéro-américaines (CODEI) et avec le Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB) afin de garantir la cohérence de la coopération ibéro-américaine dans son ensemble.

SALUTATIONS

  1. Nous souhaitons plein succès au IIIe Sommet CELAC-UE, qui se tiendra les 17 et 18 juillet 2023, et sommes convaincus qu’il contribuera à approfondir le partenariat stratégique birégional, dans l’intérêt des États membres des deux collectivités.
  2. Nous nous félicitons de l’admission de la  » Communauté des pays de langue portugaise – CPLP  » en tant qu’observateur consultatif de la Conférence ibéro-américaine, un statut similaire à celui détenu par le SEGIB dans ladite Communauté, établissant ainsi un partenariat naturel entre tous les pays de langue portugaise et espagnole pour renforcer les deux langues sur la scène internationale, parmi d’autres priorités et questions d’intérêt commun.
  3. Nous célébrons le trentième anniversaire de la création du Fonds pour le développement des peuples autochtones d’Amérique latine et des Caraïbes (FILAC), en tant qu’organisme multilatéral unique et conjoint, composé d’États membres et de représentants des peuples autochtones, qui a joué un rôle important dans le façonnement d’une réalité économique, sociale, culturelle, politique et normative, en établissant les moyens d’assurer la participation des peuples autochtones dans les domaines qui les concernent.
  4. Nous remercions et félicitons la République dominicaine pour le travail intense, efficient et efficace réalisé par le Secrétariat pro tempore au cours du biennium 2021-2023, et pour l’excellente organisation du XXVIIIe Sommet ibéro-américain, afin d’atteindre les objectifs de cet avenir qui commence aujourd’hui comme hier, ici et maintenant. Nous remercions également le Secrétariat général ibéro-américain pour son accompagnement, son engagement et son soutien constants.

49 Nous accueillons avec grand plaisir, et sommes convaincus de son succès, le Secrétariat Pro Tempore de la République de l’Équateur pour le Sommet ibéro-américain.
Nous accueillons avec grand plaisir le Secrétariat pro tempore de la République de l’Équateur qui accueillera le XXIXe Sommet ibéro-américain en 2024.
2024.

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