Haiti | Des écoles forcées de fermer leurs portes | A Bogota, Nesmy Manigat se joint aux ministres de la région pour « signer un engagement en faveur de l’éducation »

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Tipa tipa, l’ancien ministre de l’Education de Michel Martelly, Tèt Kale 1, est devenu sous le régime Tèt Kale3, tipa tipa le témoin privilégié #1 de l’effondrement du système scolaire en Haïti.

Lundi 20 mars 2023 ((rezonodwes.com))–Si, au début, les gangs armés hésitaient à lancer des attaques sur la population, désormais, rapporte l’hebdomadaire Haiti-Observateur, ils sont aguerris au point de lancer leurs assauts quand ils veulent, là où ils veulent et sur qui ils veulent, tout en se réservant le choix des moyens. Après avoir pris pour cibles les différentes entreprises du pays, ils ont décidé de s’attaquer aux écoles. Il semble qu’il soit une question de temps avant que, face aux agressions de plus en plus meurtrières des malfrats, tous les établissements scolaires, à Port-au-Prince, décident de dispenser les cours en ligne seulement.

En attendant, ceux qui fonctionnent encore ne savent quand les raisons qui ont porté les autres à demander aux parents de garder leurs enfants à la maison se prononcent contre eux. Exerçant librement l’empire de terreur sur les citoyens de la capitale, leur imposant leur loi, au quotidien, les bandits ont mis en place une stratégie ayant pour conséquence la fermeture des écoles. Même s’ils n’ont pas intimé directement l’ordre aux directeurs des établissements concernés de fermer leur porte, les menaces qu’ils font peser sur eux les portent à prendre eux-mêmes cette décision.

L’enseignement en ligne en passe de devenir la norme à Port-au-Prince

Au rythme de la réalité, dans le système éducatif haïtien, analyse Haiti-Observateur, ces derniers jours, il semble que l’enseignement en distance soit en passe de devenir la norme, à la capitale. Car tous les établissements qui ont annoncé la fermeture de leurs établissements invitent les élèves à suivre les cours en ligne. L’école des Sœurs du Sacré-Cœur, par exemple, a demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison et de les mettre en mesure de suivre les cours en ligne, jusqu’à nouvel ordre.

Par ailleurs, Rezo Nòdwès apprend que des ministres de l’Educaton ou de l’Enseignement de la région comprenant également le ministre de facto Nesmy Manigat, souscrivent à un engagement en faveur de l’éducation.

En effet, les 22 et 23 mars, les ministres de l’éducation d’Amérique latine et des Caraïbes participeront à « Un engagement pour l’action en faveur de l’éducation« , un événement organisé par la Banque mondiale, le Dialogue interaméricain, l’Unesco et l’UNICEF, dont la Colombie sera l’hôte.

L’objectif de cette réunion, qui se tiendra à l’hôtel Hilton de Corferias, à Bogota, sera d’unir les efforts au niveau régional pour rattraper le retard d’apprentissage causé par la fermeture d’écoles en raison du covid-19. Mais pour Haiti de M. Manigat, qui, vraisemblablement fera le déplacement en Colombie, la page de coronavirus étant tournée, ce sont les gangs fédérés pro-pouvoir – dénonce-t-on – et rivaux qui font la loi dans son pays en toute impunité.

Alors qu’Haiti, sans aucun élu et dirigeant constitutionnel continue de défier toutes les normes établies, en matière d’éducation, selon les données de la Banque mondiale, « les enfants et les adolescents ont perdu en moyenne 1,5 année d’apprentissage en raison de l’urgence sanitaire ».

À cet égard, la ministre colombienne de l’éducation, Aurora Vergara Figueroa, a déclaré : « Nous avons un grand défi à relever, qui nous unit en tant que région, et qui consiste à établir une feuille de route nous permettant de faire face à la crise de l’apprentissage causée par la pandémie et de fixer des objectifs communs intégrant des approches et des programmes pédagogiques pour le renforcement, l’accélération et le rétablissement de l’apprentissage de base de nos enfants, en intégrant en priorité les compétences socio-émotionnelles et les questions de santé mentale« . M. Manigat irait-il de son côté évoquer l’emprise des gangs à sapate tipa tipa sur le bon fonctionnement des classes après le chambardement du système éducatif haïtien depuis l’avènement du régime Tèt Kale?

Des données préliminaires provenant de la région, toujours selon la Banque Mondiale, montrent que les pertes d’apprentissage les plus importantes sont observées dans les classes primaires et parmi les élèves des niveaux socio-économiques les plus bas.

Pour faire face à cet énorme défi, la Colombie appellera les pays de la région à s’unir dans le cadre d’un « Engagement pour l’action en faveur de l’éducation », promu par la Banque mondiale, l’Unicef, l’Unesco, l’USAID, le Commonwealth Foreign Office du Royaume-Uni et la Fondation Bill et Melinda Gates, et, en Amérique latine, par la Banque interaméricaine de développement (BID) et le Secrétariat à l’éducation de Bogota.

Son objectif est d’inciter les gouvernements et la communauté éducative à prendre des mesures pour faire en sorte que chaque enfant dans le monde acquière les connaissances de base.

Les ministres de l’éducation de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de l’Équateur, de la République dominicaine, du Salvador, de la Guyane, d’Haïti, de la Jamaïque et de l’Uruguay, entre autres, participeront à la réunion, au cours de laquelle des objectifs et des engagements communs pour la reprise de l’apprentissage seront fixés.

Manigat a-t-il les moyens de sa politique quand tout le pays est plongé dans le chaos total et que tout vient à manquer ?

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