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Jeudi 16 mars 2023 ((rezonodwes.com))–
Les corps seront enterrés à David, dans la province de Chiriquí, à la frontière avec le Costa Rica, près du lieu de l’accident, selon un communiqué du ministère public.
Actuellement, 18 « corps sont conservés à la morgue judiciaire du district de David » et « parallèlement, les effets trouvés sur le lieu de l’accident ont été remis aux familles des victimes », a indiqué le ministère public.
Il a également indiqué que « cinq corps ont été remis aujourd’hui, correspondant à des citoyens vénézuéliens », ce qui porte à 21 le nombre de corps de nationalité cubaine, colombienne, vénézuélienne, équatorienne et panaméenne remis à leurs familles.
María Eugenia Batista, enquêtrice à Gualaca, la zone où s’est produit l’accident, a expliqué qu' »ils sont en contact avec les autorités camerounaises pour s’assurer que les dépouilles de leurs ressortissants soient remises dans les prochaines heures ».
Le 15 février, un bus transportant 66 migrants d’un centre d’accueil à Darién, à la dangereuse frontière avec la Colombie, vers un autre à Chiriquí, s’est écrasé, tuant 37 migrants et deux Panaméens, selon les derniers chiffres officiels, qui revoient à la baisse le précédent bilan de 40 morts.
Plus d’une semaine plus tard, un autre bus transportant 57 migrants, affrété par les autorités panaméennes pour transporter des migrants vers la frontière costaricienne, a pris feu, sans faire de morts ni de blessés, et a été réduit en cendres.
Des centaines de migrants clandestins originaires de nombreux pays incluant Haiti, arrivent chaque jour au Panama après avoir traversé plusieurs pays d’Amérique du Sud et la dangereuse jungle du Darien en direction de l’Amérique du Nord, à la recherche de meilleures conditions de vie.
L’année dernière, 248 284 migrants ont traversé la jungle, un chiffre sans précédent dû à l’exode vénézuélien. Cette année, quelque 58 000 migrants ont déjà traversé la jungle, un chiffre cinq fois supérieur à celui de la même période en 2022, selon les chiffres officiels jusqu’à la première semaine de mars.
Les autorités panaméennes ont déjà indiqué que, si cette tendance se poursuit, le nombre de migrants en transit dans le pays pourrait atteindre 400 000 d’ici 2023.
Le Panama enregistre les migrants qui traversent la jungle et leur offre des soins de santé et de la nourriture dans des abris situés dans la province de Darién, où des agences humanitaires sont présentes.
Les migrants sont ensuite transférés en bus, à leurs frais, vers un autre refuge à Chiriquí, pour poursuivre leur voyage vers l’Amérique du Nord.
