Haïti | Panier de la ménagère augmenté à 63% en un an | Le pays placé sur la « liste des 15 nations au monde confrontées à une crise humanitaire en 2023 », selon un rapport de l’ONU

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« Mais pourquoi sur le terrain, le Dr. Ariel Henry, en dépit de son incompétence à diriger le pays, est fortement appuyé par la communauté internationale? Pourquoi l’Union Européenne a-t-elle applaudi la signature d’un accord truffé de faux en écriture concocté par des hommes et femmes à moralité douteuse« , se questionne Dr. Josué Renaud de NEHRO.

Dr. Renaud: « Ariel Henry, une créature mi-hyène mi-lion choisi pour terrorisé les haïtiens et l’affacement du pays de la carte régionale, ne peut et ne pourra jamais organiser de bonnes élections en Haiti. Ce conze est un menteur professionnel ».

Samedi 14 janvier 2023 ((rezonodwes.com))–La corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance ont finalement eu raison des institutions démocratiques d’Haiti avec la caducité du Sénat.

En effet, le gouvernement de facto présidé par le monarque sans couronne, Dr. Ariel Henry, quoiqu’il s’est révélé totalement incapable en 2022 à rétablir la sécurité dans le pays, pour le comble de l’histoire, s’est vu confier, l’ international aidant, un prolongement de son mandat dont les termes ne sont pas réellement définis et précisés. Des milliers de citoyens désespérés, sont ainsi partis frapper aux portes des frontières dominicaines et au-delà de la mer des Caraïbes ayant avalé de nombreuses vies.

Cette crise humanitaire sans précédent, comme l’a signalé Dr. Josué Renaud, tire sa source dans « l’imposition et le maintien au pouvoir du régime corrompu PHTK en dépit de nombreux rapports de dénonciation de crimes de sang et financiers« .

Face à cette situation d’insécurité, de panique et d’incertitude pour un lendemain meilleur, c’est le sauve qui peut qui prévaut actuellement en Haiti. L’affluence des citoyens à se retirer un passeport à toutes fins éventuelles d’un voyage vers les Etats-Unis, en est le témoignage de la déchéance de l’Etat d’Haiti en faillite, mais « encouragé dans ses dérives par l’Union Européenne, les ambassadeurs d’Espagne et la France« , critique Dr. Renaud qualifiant de « colons » ces diplomates en territoire conquis.

Haiti, sous la ferrule de PHTK3, est confronté à un cocktail de crises politiques, économiques et humanitaires, aggravé ces derniers mois par l’insécurité causée par l’activité de bandes armées et une nouvelle épidémie de choléra. En conséquence, 5,2 millions des 11,7 millions de personnes que compte le pays ont besoin d’aide.

Le prix du panier alimentaire de base a augmenté de 63 % en un an et l’on estime que la moitié de la population souffre de la faim, dont environ 1,8 million dans des conditions particulièrement difficiles et dans certaines régions où la famine pourrait se déclarer. Si le déploiement des forces internationales demandé par le gouvernement illégitime a lieu, OCHA estime que la situation pourrait s’améliorer, tout en admettant qu’il est difficile de faire des prédictions dans un pays où les crises sont récurrentes.

Par ailleurs, la guerre en Ukraine et ses conséquences ont conduit à un nouveau record de personnes ayant besoin d’aide humanitaire dans le monde d’ici 2023, avec un total de 339 millions de personnes dans le besoin dans 69 pays, soit 65 millions de plus qu’en 2022.

L’augmentation des besoins, due à la persistance de conflits comme ceux de la Syrie et du Yémen et à la résurgence d’autres comme celui de la République démocratique du Congo (RDC), implique également une augmentation des fonds pour y faire face. Ainsi, l’ONU a demandé 51,5 milliards de dollars pour cette année, soit 25% de plus qu’il y a un an.

Voici une liste alphabétique des crises humanitaires auxquelles il convient d’accorder une attention particulière :

AFGHANISTAN

L’année commence dans l’incertitude quant aux conséquences de la décision des Talibans d’interdire aux femmes de travailler pour les organisations humanitaires, étant donné que les femmes représentent un pourcentage élevé des travailleurs humanitaires et sont chargées de s’occuper des femmes et des enfants, qui sont toujours parmi les plus vulnérables.

Après l’arrivée au pouvoir des talibans, le nombre de personnes ayant besoin d’aide a augmenté pour atteindre 28,3 millions – en 2021, elles étaient 18,4 millions. Bien que le niveau de violence ait diminué, malgré les fréquentes attaques de l’État islamique, la grave sécheresse a eu un impact important sur la population, qui est également confrontée à une grave crise économique.

BIRMANIE

Le pays connaît une crise politique, humanitaire et des droits de l’homme sans précédent. Le coup d’État militaire de 2021 a intensifié les conflits avec certains groupes armés ethniques, provoquant une augmentation des déplacements. On compte actuellement 1,4 million de personnes déplacées, soit un million de plus qu’il y a un an, et 17,6 millions de personnes ayant besoin d’aide.

Pendant ce temps, la crise des réfugiés rohingyas au Bangladesh voisin n’est toujours pas résolue. Près d’un million de membres de cette minorité persécutée en Birmanie vivent dans des conditions désastreuses dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar. Ces dernières semaines, on a constaté une augmentation des arrivées par la mer après les dangereux voyages des Rohingyas vers la côte indonésienne.

ETHIOPIE

La combinaison d’une grave sécheresse, de l’impact du conflit dans le Tigré (nord) et de la violence dans d’autres parties du pays, ainsi que les déplacements qui en résultent, ont fait que 28,6 millions de personnes ont besoin d’aide.

L’accord de paix conclu entre le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a apporté un certain soulagement dans cette région, mais on craint désormais une reprise du conflit dans la région plus peuplée d’Oromia. L’ONU ne s’attend pas à ce que la situation s’améliore en 2023, notamment en raison des mauvaises prévisions de précipitations.

LAC TCHAD

Au total, 11 millions de personnes ont besoin d’aide dans cette crise, qui est centrée sur le nord-est du Nigeria et touche également des parties du Cameroun, du Tchad et du Niger, le long du lac. La violence, principalement le fait de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) et des vestiges de Boko Haram, n’a pas diminué mais semble s’étendre à d’autres régions, notamment au Nigeria, qui étaient auparavant épargnées.

Selon l’ONU, on compte 5,6 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave, dont 300 000 enfants souffrant de malnutrition sévère, et 2,9 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont 2 millions au Nigeria, ainsi que 624 000 réfugiés.

LIBAN

La crise économique et financière sans précédent, avec une dépréciation historique de la livre libanaise, a entraîné une augmentation des besoins humanitaires qui se traduit par une demande de 600 millions de dollars, soit 59 % de plus qu’en 2022. Cette situation est aggravée par une instabilité politique persistante, avec l’absence de président depuis novembre.

Selon le PAM, le panier alimentaire de base coûte 1 700 % de plus qu’en octobre 2019 et le salaire moyen ne couvre que 24 % des besoins alimentaires de base, contre 93 % en 2021. Dans ce contexte, 2,3 millions de personnes ont besoin d’aide, notamment des réfugiés libanais, palestiniens et syriens.

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

L’ONU a lancé son plus grand appel pour le pays à ce jour, avec 2,3 milliards de dollars, soit 20 % de plus qu’en 2022, ce qui témoigne de l’augmentation des besoins due à la détérioration de la situation, principalement dans l’est, où les violences de deux groupes armés – le M23 et l’ADF, qui agit en tant qu’affilié de l’État islamique – ont été exacerbées.

Un Congolais sur quatre est en situation d’insécurité alimentaire – 26,4 millions de personnes – et 6,4 millions souffrent de malnutrition aiguë, principalement des enfants de moins de cinq ans, malgré le grand potentiel agricole du pays. Sur les 109 millions d’habitants, 60 millions vivent dans une extrême pauvreté. En outre, on compte 5,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, soit le nombre le plus élevé d’Afrique.

SAHEL

La situation dans le centre du Sahel s’est détériorée alors que la menace djihadiste s’est étendue du nord du Mali vers le sud, touchant le Burkina Faso voisin et l’ouest du Niger et menaçant les pays du Golfe de Guinée.

Actuellement, 14,4 millions de personnes ont besoin d’aide dans ces trois pays, le Burkina Faso étant le plus touché, avec une personne sur quatre ayant besoin d’aide. Il y a déjà 2,3 millions de personnes déplacées dans la région, dont 1,7 million au Burkina Faso, et 4,4 millions en situation d’insécurité alimentaire.

SYRIE

Au moins 15,3 millions de personnes auront besoin d’une assistance en 2023 en Syrie, pays qui compte le plus grand nombre de personnes déplacées au monde (6,8 millions), dont quelque 2 millions résident dans les régions du nord du pays qui échappent au contrôle de Damas. La crise économique causée par la guerre a été aggravée l’année dernière par une grave sécheresse et une épidémie de choléra.

Cette crise a également une composante régionale, avec 7,4 millions de réfugiés syriens en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Irak et en Égypte, dont la situation socio-économique continue de se détériorer. L’ONU a demandé 4,4 milliards de dollars pour répondre aux besoins à l’intérieur du pays et 5,4 milliards de dollars supplémentaires pour aider les réfugiés syriens et leurs communautés d’accueil.

SOMALIE

La situation humanitaire continue de se détériorer dans le pays, en partie à cause de la nouvelle offensive militaire contre le groupe terroriste Al Shabaab. À cela s’ajoutent quatre années consécutives sans pluie, ce qui a entraîné la pire sécheresse depuis quatre décennies.

Il y a actuellement 7,8 millions de personnes qui ont besoin d’aide, soit près de la moitié de la population. Le nombre de personnes déplacées a triplé l’année dernière, dont 1,3 million de personnes déplacées par la sécheresse. Le risque de famine est à nouveau imminent dans le pays, où une personne sur trois – près de 6,7 millions – a de graves problèmes pour assurer sa subsistance.

SOUDAN DU SUD

Des années de conflit, une violence ethnique persistante et l’impact du changement climatique ont entraîné une détérioration de la situation humanitaire au point que 9,4 millions de personnes, soit 76 % de la population, ont besoin d’une forme d’assistance, soit 5 % de plus qu’il y a un an.

Les violences intercommunautaires dans sept des dix États du pays ont entraîné plus de 250 000 personnes déplacées supplémentaires, ainsi que des violences sexuelles, des enlèvements et des pillages. On dénombre quelque 2,2 millions de personnes déplacées dans le pays, tandis que 2,3 millions de Sud-Soudanais vivent en tant que réfugiés dans les pays voisins. En outre, 8 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire.

SUDAN

Le coup d’État militaire de novembre 2021 a entraîné une réduction de l’aide au développement dans le pays, ce qui a affecté la capacité des autorités à fournir des services de base. En outre, l’année dernière a vu une recrudescence de la violence dans le pays, notamment au Darfour.

Quelque 15,8 millions de personnes, soit un tiers de la population, ont besoin d’aide. En outre, le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté pour la troisième année consécutive pour atteindre le chiffre record de 11,7 millions, en raison notamment de la forte dépendance du Soudan à l’égard des importations de blé en provenance de Russie et d’Ukraine.

UKRAINE

Depuis l’invasion russe du 24 février, près d’un tiers des Ukrainiens ont fui leur foyer. Plus de 6,2 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, mais 7,7 millions d’autres ont trouvé refuge dans d’autres pays européens, principalement en Pologne, en Moldavie, en Roumanie et en Hongrie.

L’ONU estime que 17,6 millions de personnes ont besoin d’aide à l’intérieur du pays, la situation étant particulièrement dramatique dans les zones échappant au contrôle de Kiev et directement touchées par les hostilités. Les problèmes d’approvisionnement en électricité et en eau sont particulièrement préoccupants, car les infrastructures sont particulièrement attaquées par Moscou.

VENEZUELA

Bien que la situation économique du pays se soit légèrement améliorée au cours de l’année écoulée, il y a encore 7 millions de personnes qui ont besoin d’aide. La reprise du dialogue entre le gouvernement de Nicolás Maduro et l’opposition a déjà permis de conclure un premier accord visant à atténuer la situation humanitaire, mais il reste à voir si d’autres progrès seront réalisés.

En attendant, l’ONU estime que les nouvelles circonstances dans le pays et au niveau régional pourraient favoriser le retour des Vénézuéliens qui se sont exilés ces dernières années, sans pour autant ralentir le départ des autres. Il y a plus de 7,1 millions de réfugiés et de migrants vénézuéliens dans le monde, dont près de 6 millions se trouvent en Amérique latine, la Colombie en comptant près de 2,5 millions et le Pérou environ 1,5 million.

YEMEN

Les espoirs de mettre fin à plus de huit ans de conflit se sont évanouis en octobre après que le gouvernement yéménite et les rebelles huthis n’ont pas réussi à renouveler un cessez-le-feu de six mois, bien que la violence ne semble pas avoir repris avec la même virulence.

Même avant la guerre, le Yémen était l’un des pays les plus pauvres du monde. L’ONU estime à 21,6 millions le nombre de personnes ayant besoin d’aide. Plus de 80 % de la population a des problèmes d’accès à la nourriture, à l’eau potable et à l’assainissement et près de 90 % n’a pas accès à l’électricité publique.

source: europress

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