L’événement reflète le flux record de migrants aux États-Unis, où le service des douanes et de la protection des frontières a retenu un nombre sans précédent de 2,76 millions d’immigrants sans papiers au cours de l’année fiscale 2022.
Lundi Jour des Aïeux ((rezonodwes.com))–Quelque 5 000 migrants haïtiens, vénézuéliens, cubains, péruviens, panaméens et d’autres pays d’Amérique centrale ont manifesté lundi 2 janvier à la frontière sud du Mexique, où ils ont pénétré de force dans les bureaux de la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés (Comar).
Les migrants se sont accumulés face à la faible présence des autorités. Ils se sont rassemblés depuis le week-end, créant une longue file d’attente et fermant une rue entière devant le Comar à Tapachula, une ville située à la frontière du Guatemala. Les étrangers en avaient assez d’attendre que les autorités mexicaines traitent leurs demandes d’asile.
Yanela, une migrante de Cuba, a dénoncé le fait qu’ils restent sans réponse dans les rues, et a estimé que les autorités devraient organiser les personnes par pays afin qu’il y ait plus d’ordre et de rapidité dans leurs procédures.
Les migrants arrivent depuis dimanche soir pour dormir afin d’obtenir une place pour entrer et se relayer. « Nous voulons des papiers pour rester au Mexique légalement et continuer notre voyage vers la frontière nord des États-Unis« , a-t-elle déclaré à l’agence de presse EFE.
En réponse aux protestations, les responsables de Comar ont déclaré aux migrants qu’ils ne s’occuperaient que des familles avec enfants, ce qui signifie que les autres adultes devraient attendre leur tour dans les files d’attente.
Cette évolution reflète des flux migratoires record vers les États-Unis, où le service des douanes et de la protection des frontières a retenu un nombre sans précédent de 2,76 millions de sans-papiers au cours de l’exercice 2022.
2023 commence sans réforme de l’immigration
Les immigrants sans papiers qui aspirent à sortir de l’ombre devront une fois de plus attendre en 2022 l’approbation d’une réforme de l’immigration qui, de l’avis des experts consultés par EFE, n’arrivera pas au cours des deux années restantes du gouvernement de Joe Biden, bien que le démocrate l’ait promis.
Plutôt qu’une réforme globale du système d’immigration, le controversé Titre 42, qui expulse rapidement les migrants à la frontière et qui est toujours en vigueur, a été le protagoniste de l’année qui s’est achevée hier, ainsi que la crise humanitaire qui s’aggrave chaque jour dans les États limitrophes du Mexique.
La frontière américaine est fermée et les autorités frontalières du pays expulsent immédiatement les personnes en situation irrégulière en vertu du titre 42. Cette mesure devait être supprimée le 21 décembre, mais la Cour suprême a ordonné que la mesure d’expulsion reste en vigueur à titre de mesure de précaution.
Selon Oscar Leeser, maire d’El Paso, au Texas, au moins 20 000 migrants attendent à la frontière avec le Mexique la fin du titre 42 pour pouvoir traverser.
source: EFE
