Vendredi 23 décembre 2022 ((rezonodwes.com))–Le gouvernement panaméen a exclu de régulariser le passage des migrants illégaux par la route de la jungle de Darién. Et ce, malgré le fait que cette année, plus de 240 000 personnes ont traversé ce point frontalier avec la Colombie pour se rendre aux États-Unis.
Lors d’une rencontre avec des journalistes, la ministre panaméenne des affaires étrangères, Janaina Tewaney, a déclaré que la jungle de Darién ne sera pas une route régularisée. Cette semaine, elle a rencontré le secrétaire d’État américain Antony Blinken à Washington. L’objectif était de discuter des mesures possibles pour freiner le nombre record de personnes qui traversent la dangereuse jungle panaméenne pour se rendre aux États-Unis.
« Nous n’allons pas réfléchir à un quelconque tracé à travers le Darien », a déclaré M. Tewaney. « Au contraire, les mesures qui vont être prises visent à protéger la jungle, et non à normaliser une route qui ne devrait pas l’être », a-t-il déclaré.
Le Panama, la Colombie et le Costa Rica, avec le soutien des États-Unis, cherchent à établir des routes migratoires possibles pour faciliter le transit sûr et régularisé des migrants.
Les dangers de la jungle
Les 266 kilomètres de jungle qui séparent le Panama de la Colombie sont devenus un couloir pour les migrants clandestins. Ils viennent d’Amérique du Sud, des Caraïbes (Cuba, Haiti, RD) et tentent de traverser l’Amérique centrale pour atteindre les États-Unis.
Dans cette jungle vierge de 575 000 hectares, les voyageurs sont confrontés à de multiples dangers tels que les animaux sauvages, notamment les serpents venimeux, les rivières à débit rapide et les groupes criminels.
Selon les chiffres du gouvernement panaméen, plus de 243 000 personnes (dont deux tiers de Vénézuéliens) ont emprunté cette route depuis le début de l’année. Ce chiffre pulvérise les records de l’année précédente, où 133 000 migrants avaient effectué la traversée.
Migrants sur la route de la jungle
Alors qu’en 2021, les Haïtiens et les Cubains constituaient la majorité des migrants traversant le Darién, cette année, ce sont les Vénézuéliens, les Équatoriens, à nouveau les Haïtiens et les Cubains. Cependant, les Asiatiques et les Africains font également partie des migrants.
Cependant, les chiffres officiels indiquent une baisse significative du nombre de Vénézuéliens traversant le Darién. Cette décision intervient après que les États-Unis ont décidé en octobre de fermer la porte aux migrants vénézuéliens qui ont traversé illégalement le Panama et le Mexique.
Washington a annoncé qu’elle n’accepterait que 24 000 Vénézuéliens, avec une autorisation préalable, qui arrivent par avion et ont un parrain sur le sol américain.
