De la nécessité de statuer sur les dossiers de décharge des anciens fonctionnaires de l’Etat.
Par Yvenert Foeshter Joseph
Samedi 17 juin 2017 ((rezonodwes.com))– Nous ne sommes pas sans savoir qu’ici chez nous les gens s’amusent -sans crainte aucune- à dire n’importe quoi, n’importe quand au détriment des uns et des autres. Et, à force de le répéter, le commun des mortels finit par l’adopter pour la seule et unique vérité. On dirait l’usure raffermit le métal de par la résistance que ça affiche pour le nettoyer.
Donc, l’idée de ne pas se pencher sur les dossiers de décharges des anciens fonctionnaires de l’Etat répond à des objectifs qui devront -à force de persister dans cette logique- consacrer le règne de « Bandit Légal » purement et simplement. Ces objectifs, malheureusement, se matérialisent dans l’attitude, le comportement de nos parlementaires face à cette question de décharge.
D’abord, pourquoi ils sont pas trop intéressés à confirmer ou à infirmer que quelqu’un a volé l’Etat, a mal géré la chose publique ou tout simplement a été correct dans ses agir? Quand est-ce que la société pourra, enfin, différencier les gens de bien des mauvais sans ce travail? Quand est-ce, à l’instar de la République Dominicaine récemment, Haïti pourra menotter et amener devant un tribunal celui ou celle qui a dilapidé les caisses publiques? Quand est-ce, aussi, le pays comprendra qu’il y a plus d’honnêtes gens que de truands? Enfin, quand est-ce que le parlement ouvrira les portes des institutions publiques, pourquoi pas les palais national et législatif également, aux hommes intègres, d’une grande moralité et capables, et ainsi finir de puiser dans le réservoir des truands, des dealers de drogue, des trafiquants d’armes, etc. pour renouveler le personnel politique comme cela transparaît actuellement?
La résistance affichée par les Sénateurs et Députés pour traiter, une bonne fois pour toutes, ces dossiers en souffrance depuis tant d’années traduit leur volonté de garder en otage le pays pendant qu’ils touchent déjà largement et en maintes occasions la rançon. Donc, on peut comprendre ces parents des kidnappés qui triment pour trouver une rançon à payer pour la libération d’un proche mais, qui, malheureusement, n’a pu jamais revoir les yeux ouverts de ce proche; Il a été retrouvé sans vie, alors que les truands ont tout emporté: argent, avenir et la vie!
Fais-toi payer musicien! Si on te paie, fais la musique! Aussi simple que ça. Sans quoi, le jour viendra où les spectateurs joueront à ta place et tu n’entendras que ce cri: »Voleur sors de là, kasèdpòch, anmwey bare. » Pourtant, tu peux jouer de la bonne musique, du classique et même en « akapela » si les autres musiciens ne sont pas d’avis d’un bon spectacle, il suffit de chanter seul de la bonne musique et les oreilles, tout penchant, n’attendent que ça de toi.
La différence entre la morale et l’amour, c’est le devoir. Et, le devoir est une marque de reconnaissance des grands hommes.
Yvenert Foeshter Joseph
jyvenert@yahoo.fr