Et, avec tous ces acteurs copains-coquins et en dépit des sanctions américaines et canadiennes, nous ne sommes pas sortis de l’auberge. L’impunité est institutionnalisée et la corruption, la règle de gouvernance dans la monarchie d’Ariel Henry.
Celui-ci ne peut et ne pourra jamais réaliser de bonnes élections vu ses preuves en aout et en décembre 2015. Il est trahi par le DNA (ADN) PHTK.
Flashback, 10 janvier 2020
L’ombre d’un dysfonctionnement du Sénat plane-t-elle au-delà du 13 Janvier 2020 ? Des acteurs politiques sont divisés sur le départ d’un tiers ou de deux tiers des sénateurs, dans un contexte nourri par des clivages politiques exacerbés.
Pour l’ancien député des Cayes, Jean David Génesté, il ne fait plus aucun doute. Deux tiers des sénateurs devront partir après le 13 Janvier 2020. Cette positon est conforme à la loi, a-t-il défendu.
Les exigences constitutionnelles traitent de la durée des mandats des élus, et point n’est besoin d’en faire un drame, estime le parlementaire. ‘’ C’est la primauté du temps constitutionnel sur le temps électoral. Quelle que soit la date de la tenue des élections, le mandat débute à partir de la date constitutionnelle. Deux tiers du Sénat devront partir au même titre que le mandat du Président Jovenel Moise qui prendra fin le 7 Février 2021’’, a analysé Jean David Génesté.
De son côté, l’ancien député de Léogane brandit la thèse de l’imbroglio politique, en ce qui concerne la situation floue qui s’impose au Sénat de la République à la croisée de la date fatidique du 13 Janvier 2020. L’avocat, dans ses lectures, a émis des considérations sur le nombre de voix engrangées aux cours des dernières joutes électorales pour étayer ses positions.
‘’L’article 50-3 de la loi électorale régissant les dernières élections stipule que le candidat au Sénat ayant obtenu beaucoup plus de voix, verra la fin de son mandat au deuxième lundi de Janvier à la sixième année de son mandat’’, a-t-il soutenu.
En évoquant les prescrits constitutionnels, le natif de la Cité d’Anacaona a également émis des nuances sur le sujet.
‘’Cependant, dans la Constitution de 1987, à travers l’article 95-3, il est dit quelle que soit la date d’entrée en fonction du Père conscrit, la durée du mandat est prise en compte liée à la date constitutionnelle de la tenue des élections’’, a nuancé Jean Danton Léger.
Sénateur Patrice Dumont : les matériels de l’Etat mis à ma disposition, seront retournés un jour avant le 2e lundi de janvier 2023.
Briser la spirale des crises à répétition en Haiti, demande un dépassement de soi, un énorme effort de la part des autorités, à savoir le respect et l’application des lois de la République établies. Après le tweet par empressement de Jovenel Moise à minuit passé de deux minutes, le deuxième lundi de janvier 2020, personne ne croirait que deux ans plus tard, d’autres Sénateurs allaient vivre une nouvelle semaine dans la hantise du jour où un Premier-ministre de fait tentera de mettre fin prématurément à leurs fonctions.
« Il suffit que l’on se réfère à l’article 95 de la Constitution, et aux articles 50.3 et 239 du décret électoral de 2015, sans aucun doute, aucune confusion, pour admettre que je suis un Sénateur élu jusqu’au deuxième lundi de janvier 2023« , a assuré le Sénateur Patrice Dumont évaluant la conformité de son mandat d’élu de l’Ouest pour six années calendaires (2017-2023).
Sur le plan légal, le pays a du faire face à cette situation d’imbroglio en janvier 2017, avec un tiers du sénat élu en 2011. « Je remettrai le matériel roulant à l’Etat le week-end précédant le deuxième lundi de janvier 2023, à qui de droit [..] je suis un Sénateur en fonction, jusqu’en janvier 2023« , a précisé le Sénateur Patrice Dumont interrogé par Rezo Nòdwès, mardi soir.
« Je ne ferai pas place à la bêtise« , a indiqué M. Dumont ajoutant que « le PM Ariel Henry, un illégal, s’attend à ce que tout le monde devienne tout comme lui, illégal« . Le dernier tiers du Sénat dont il fait partie, a-t-il insisté, est apparu au deuxième lundi de janvier 2017, donc, « kòman pou tyè pa mwen-an ta yon lane an mwens« , s’est-il interrogé en substance.
Le sénateur de l’Ouest, natif de la ville de Léogane, a affirmé que « bien que le Premier-ministre illégal qui a été se faire ‘déculotter aux Gonaives‘, ne se prononce pas ouvertement sur le départ du dernier tiers du sénat, lundi prochain, mais de proches conseillers prôneraient le renvoi des seuls élus de la République ». Dr. Ariel Henry se serait basé sur « l’impopularité » du Sénat, devenu improductif depuis janvier 2020.

