Cabaret : Des femmes violées en présence de leurs enfants à Source-Matelas racontent leur calvaire

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Des déplacées de la localité Grand-Chemin se réfugiant actuellement sur la Place Catherine Flon à Cabaret témoignent de cette nuit horrible du 30 novembre vécue après l’offensive des bandits armés dirigés par le nommé «Boguy».

Vendredi 9 décembre 2022 ((rezonodwes.com))–

Au siège du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), le récit bouleversant des femmes victimes de viol lors de l’attaque armée à Grand-Chemin, localité de Source-Matelas scandalise. Elles affirment avoir vécu la terreur après l’invasion d’un groupe d’hommes lourdement armés dirigés par le nommé «Boguy» à Grand-Chemin.

La délégation des déplacées accueillie, jeudi 8 décembre, par les responsables du RNDDH, tenait à retracer le fil des évènements ayant conduit au massacre d’au moins 12 citoyens de la zone par des bandits armés. Ces derniers se sont introduits dans des maisons pour exécuter des citoyens, incendier des maisonnettes et violer des femmes.

Une victime de viol collectif peine à sortir de ce traumatisme enduré après avoir été tabassée par les gangs. À visage découvert, les criminels ont ligoté ses enfants, assassiné ses frères, avant de la violer sous les yeux des membres de sa famille. 

L’un des violeurs identifiés, nommé «Boguy», un criminel notoire, a avoué son acte après avoir fait face à la résistance d’une jeune de 15 ans qui s’est opposée à toute relation sentimentale avec lui. En l’absence de l’adolescente, il en a profité pour violer une mère de 3 enfants.

Après l’acte, Boguy et ses acolytes ont dégainé leurs armes à feu, transpercé les toits des maisonnettes avant d’y répandre le feu. D’autres témoignages de victimes de viol évoquent une expérience amère vécue. La gorge nouée, une autre résidente de Grand-Chemin, victime de viol, affirme avoir fui la zone pour avoir la vie sauve. Elle et ses enfants sont sans domicile et errent dans l’environnement de la Place Catherine Flon.

Pour l’heure, les déplacées, majoritairement des veuves dorment à la belle étoile sur la Place Catherine Flon de Cabaret. Elles galèrent à répondre à leurs besoins quotidiens, car le gouvernement de facto demeure insensible à leur cri.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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