Mais d’où proviennent les armes de l’armée cannibale en 2004?
à lire également: Gonaives|Armes et munitions : Jovenel et Martelly m’ont fourni ces matériels pour les élections, révèle l’ex-rebelle Winter Etienne | Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)
Samedi 26 novembre 2022 ((rezonodwes.com))–Pour la première fois depuis que l’international a sanctionné l’ex-sénateur et Gonaïvien Youri Latortue pour sa proximité présumée avec des gangs armés en Haiti, Winter Etienne, l’un des leaders du groupe de « Rébellion » armé dans le quartier de Raboto à Gonaives, a révélé la provenance des armes à feu en sa possession.
« Jusqu’à présent, nous n’avions effectué aucune dépense pour l’achat des armes », a déclaré Winter Etienne dans un entretien avec Jounal 9 précisant que « Micky, lors des élections, nous les a acheminées ». Pour cet ancien porte-parole de l’armée cannibale ayant vandalisé la ville des Gonaives en 2004, Martelly, un ex-GNBiste, est devenu depuis dimanche dernier la bête noire de ses anciens alliés et collabos, y compris l’ex-PM laurent Lamothe.
Toutefois, Etienne qui n’a pas révélé les noms de l’équipe des Tèt Kale ou de l’individu assurant la liaison entre le « bandi legal » Michel Martelly et son groupe armé, n’a rien dit à propos de celui ou ceux qui assurent l’approvisionnement continu en munitions.
« Le deuxième lot d’armes (de guerre) en nos possessions proviennent d’une récupération d’armes fournies par Jovenel Moise lors de sa campagne électorale », a confié Winter Etienne se gardant tout de même de citer les noms de collaborateurs immédiats du chef du régime PHTK2, dans l’Artibonite en octobre 2015. Jovenel Moise, malgré les recommandations de CIEV constatant une vaste opération de fraudes électorales au premier tour, était maintenu sur la liste des candidats, selon les voeux des oligarques haïtiens.
Ce cliché de moins de 30 secondes de durée dont aucune date d’enregistrement n’a été mentionnée, est devenu viral sur les réseaux sociaux. Sa diffusion arrive au lendemain des sanctions internationales prises à l’encontre de Michel Martelly, Laurent Lamothe, Jean Henry Céant et les parlementaires Fourcant, Latortue, Lambert, Célestin et Bodeau, pour leur connivence présumée avec les gangs criminels et des intérêts particuliers dans le traffic de la drogue et le blanchiment d’argent.
