Mercredi 2 novembre 2022 ((rezonodwes.com))–Le mouvement bolsonaristes est descendu dans les rues du Brésil mercredi, a défilé jusqu’aux portes de nombreuses casernes et a exigé une « intervention militaire » contre la victoire électorale du leader de gauche Luiz Inácio Lula da Silva.
Les manifestations ont été massives et pacifiques, mais très contestées, car elles demandaient aux forces armées d’empêcher l’investiture, le 1er janvier prochain, de Lula, qui a battu dimanche dernier le président Jair Bolsonaro dans les urnes par une différence minime de 1,8 point de pourcentage.
L’appel a été lancé via les réseaux sociaux, où les partisans de Bolsonaro sont très actifs, et surtout via des services de messagerie privée tels que WhatsApp et Telegram.
Les plus grands rassemblements ont eu lieu à Rio de Janeiro et à Sao Paulo, et dans les deux cas au siège des commandements régionaux de l’armée, comme ce fut le cas à Brasilia, bien qu’avec un nombre de personnes moins important. Dans tous les cas, le slogan était le même : « Intervention fédérale », en vertu de l’article 34 de la constitution nationale, qui stipule dans l’un de ses points que le gouvernement central peut intervenir, si nécessaire et par tous les moyens possibles, pour garantir « la forme républicaine, le système représentatif et le régime démocratique ».
L’excuse, selon les affiches placardées par les manifestants, était également la même et consiste à dire qu’un gouvernement Lula mènera le Brésil au « communisme » et mettra en place un régime similaire à celui de pays comme le Venezuela ou le Nicaragua, cité dans de nombreuses banderoles et fidèle au discours de Bolsonaro lors de sa campagne électorale.
Ils ont également dénoncé des fraudes présumées, une hypothèse démentie par le conseil électoral et tous les partis et institutions, qui ont reconnu la victoire de Lula, tout comme des centaines de gouvernements étrangers.
Les manifestations de mercredi, jour férié au Brésil pour le Jour des Morts, ont fait suite aux protestations massives des camionneurs alignés sur le bolsonarisme, qui depuis lundi dernier ont bloqué quelque 600 autoroutes à travers le pays pour protester contre la victoire de Lula.
Mercredi, selon la police routière, des blocages persistaient en quelque 150 points dans 15 des 27 États du pays et, dans de nombreux cas, ils n’étaient que partiels, puisqu’ils entravaient mais n’empêchaient pas complètement la circulation.
