Euro Press – Des centaines de personnes manifestent dans la capitale d’Haïti contre le déploiement de troupes militaires américano-canadiennes

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« Qu’il est bien audacieux et hypocrite cet esclave à talent, Dr Ariel Henry, de parler de Jean Jacques Dessalines, alors qu’au jour même du 17 octobre, à sa demande, des néo-colons décident du sort d’Haiti au Conseil de Sécurité« , dénoncent des manifestants à Port-au-Prince.

Lundi 17 octobre – Commémoration de l’Assassinat de Dessalines – ((rezononwes.com))–

Euro Press

Des centaines de personnes sont descendues dans la rue lundi à Port-au-Prince, ainsi que dans d’autres régions d’Haïti, pour protester contre le déploiement militaire des États-Unis et du Canada face à l’insécurité croissante sur l’île due à l’activité de bandes armées.

Les manifestants, organisés par le parti Pitit Desalin, se sont rassemblés au Champ de Mars, le plus grand jardin de la capitale, puis se sont dirigés vers l’aéroport.

Au milieu des barricades et des cris, ils ont exigé la démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry, en raison de « l’intervention » des forces armées étrangères, ainsi que du coût élevé de la vie et des mauvaises conditions économiques du pays.

La succession de crises en Haïti a conduit l’ONU à détecter pour la première fois dans le pays des personnes au pire niveau d’insécurité alimentaire, qualifié de « catastrophique », notamment dans le bidonville de Cité Soleil, aux portes de Port-au-Prince, sous la domination totale de groupes criminels armés.

Les États-Unis et le Canada ont confirmé dimanche l’arrivée à l’aéroport de la capitale d’avions militaires transportant des équipements militaires destinés à soutenir les forces de sécurité locales, selon un communiqué du département d’État américain.

Ils ont souligné qu’il s’agit d’une mesure visant à soutenir Haïti dans sa lutte « contre les acteurs criminels qui fomentent la violence et perturbent l’acheminement de l’aide humanitaire dont le pays a un besoin urgent, entravant ainsi les efforts visant à stopper la propagation du choléra ».

La situation d’insécurité s’ajoute aux épidémies de choléra, qui se sont combinées pour créer une crise d’une telle gravité que le Conseil des ministres d’Haïti a adopté une résolution demandant à M. Henry de faire appel à la communauté internationale et à ses forces armées pour aider à contenir les gangs.

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