par Me. Jean-Robert Constant
Qu’est-ce qui est arrivé à la maison de Me Paracelse PÉLISSIER?
Les bandits ont encore frappé, parait-il, une maison qui est, en quelque sorte, un symbole pour la ville des Gonaïves. C’était la résidence de Me Paracelse PÉLISSIER qui fut le plus grand avocat du Barreau de cette ville de tous les temps. Tribun hors-pair maniant avec dextérité l’art oratoire, il épatait l’assistance quand il prenait la parole particulièrement au Temple de Thémis, au Parlement en qualité de Député représentant la cité de l’Indépendance ou d’homme d’État pour présenter des projets de lois ou défendre son Gouvernement.
En effet, il était un Ministre important et influent sous la présidence du Général Paul Eugène MAGLOIRE pour avoir occupé compétemment le portefeuille de l’Intérieur et de la Justice. Ces deux Départements ministériels étaient jumelés à l’époque.
Je rappelle que cette célèbre maison venant d’être profanée appartenait auparavant à un illustre citoyen en l’occurrence Monsieur Francis SALGADO qui fut aussi Ministre des Finances sous le gouvernement d’Elie LESCOT. Il n’y a plus trace de la famille SALGADO aux Gonaïves qui, entre autres, a donné deux enfants à l’Église Catholique: un prêtre et une religieuse natifs de la Terre Salée.
A la mort de Me Paracelse PÉLISSIER, ses enfants […noms supprimés par la rédaction] ont continué à vivre dans cette maison avant de s’émigrer à l’étranger. Vers le milieu des années 90, avec l’implantation en province des antennes du Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), cette maison abritait depuis la Direction départementale de l’Artibonite de ce Ministère.
Pour la vérité et pour l’histoire!
Jean-Robert Constant, av
