Lapin vante ses réalisations lors des « pays lock » et blâme l’administration de facto

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Sans une réforme en profondeur et un recadrage administratif de l’institution policière, l’achat de nouveaux équipements pour rétablir la sécurité est une illusion, de l’avis de l’ancien premier ministre de facto de Jovenel Moise, Jean Michel Lapin.  

Dimanche 4 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–

Il est l’un des rares anciens Chefs du gouvernement à fondre en larmes lors d’une cérémonie passation de pouvoir. Jean Michel Lapin, ancien premier ministre du Président assassiné Jovenel Moise, donne l’impression d’avoir quitté la Primature avec le sentiment du devoir non accompli. Et lorsqu’il est question de commenter l’actualité marquée d’une conjoncture politique singulière, Lapin se livre sans fard et sans trac.

Samedi, à l’occasion des derniers hommages à l’ancien lieutenant-général Hérard Abraham, à l’Église Notre Dame de Lourdes à Thomassin, Jean Michel Lapin a évoqué l’insécurité et le fonctionnement de la Police nationale d’Haïti (PNH).

« Un consensus politique pour résoudre l’insécurité n’est pas une nécessité, il revient aux autorités établies de prendre leurs responsabilités. Les structures de sécurité dont la PNH et les FAd’H doivent être permanentes », a affirmé Lapin.

À propos du niveau du banditisme et de la criminalité en Haïti, résultant d’un héritage désastreux de plusieurs administrations politiques antérieures, Jean Michel Lapin se dédouane et vante ses réalisations.

« J’ai combattu le « pays lock » pour permettre au pays de respirer. À la PNH, un recadrage administratif est indispensable. L’achat d’équipements est insuffisant sans une réforme en profondeur. Comme responsable du CSPN, j’ai exigé une évaluation des 15 dernières années de la PNH, mais sans succès », a-t-il révélé.

Parallèlement, il plaide en faveur d’un plan d’action par la prise en charge de la sécurité publique pour la réalisation des élections générales, de la réforme constitutionnelle.

Jean Michel Lapin, s’est fait distinguer pour sa gestion opaque de deux festivités carnavalesques, boycottées par les « Fantom 509 ». Le rapport des fonds mobilisés pour ces activités entend écorner son image d’ancien chef de la Primature.

Hervé Noel                                                                                      

vevenoel@gmail.com

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