La belle-sœur du président Pedro Castillo pourrait être condamnée à 23 ans de prison, selon les procureurs, pour des actes de corruption présumés.
Mercredi 31 aout 2022 ((rezonodwes.com))–La belle-sœur du président péruvien Pedro Castillo, Yenifer Paredes, a été transférée dans une nouvelle prison mercredi, trois jours après qu’un juge l’a envoyée en détention provisoire pour 30 mois, accusée de faire partie d’un réseau de corruption présumé dirigé par le président.
Paredes, 26 ans, sœur de la Première Dame du Pérou, a été transférée à la prison pour femmes de Chorrillos, dans le sud de Lima, après avoir été détenue depuis dimanche à la prison d’Ancon II, dans le nord de la capitale. Elle a été arrêtée le 10 août et a été initialement détenue dans un poste de police.
Un immense cortège de voitures de police et de journalistes a suivi le fourgon blanc fermé de l’Institut national pénitentiaire (INPE), qui a transporté la belle-sœur de M. Castillo d’un bout à l’autre de la ville dans l’après-midi.
Le système pénitentiaire national péruvien (INPE) a confirmé sur son compte Twitter que Yenifer Paredes a été envoyée à la prison « Anexo Mujeres Chorrillos », la même prison où l’ancienne candidate à la présidence Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori, a passé 16 mois en détention provisoire.
Le co-accusé de Paredes, le maire José Medina, a également été transféré d’Ancón I à Ancón II, tous deux situés dans le même district du nord de Lima.
Paredes et le maire sont accusés de faire partie d’un réseau de corruption qui attribuait des contrats de travaux publics et de blanchiment d’argent, dirigé par Castillo, selon le bureau du procureur.
La belle-sœur risque une peine de 23 ans, selon le bureau du procureur.
M. Medina est maire de la ville d’Anguía, située dans le nord de la région de Cajamarca, d’où est originaire la famille de M. Castillo.
Les procureurs affirment que la belle-sœur et le maire se sont entendus pour proposer et attribuer irrégulièrement des travaux d’assainissement.
M. Castillo, qui défend son innocence et celle de sa famille, fait l’objet de six enquêtes menées par des procureurs, une première pour un président en exercice au Pérou.
Toutefois, il ne peut être traduit en justice car il bénéficie d’une immunité jusqu’à la fin de son mandat en juillet 2026.
