Conseil Permanent de l’OEA: Discours du ministre des Affaires Etrangères, Jean Victor Généus

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DISCOURS DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

ET DES CULTES

SEM JEAN VICTOR GENEUS

AU CONSEIL PERMANENT DE L’OEA

LE MERCREDI 17 AOUT 2022

Madame la Présidente du Conseil Permanent,

Monsieur le Vice-président,

Monsieur le Secrétaire Général,

Monsieur le Secrétaire Général Adjoint,

Mesdames et Messieurs les Représentants Permanents,

Mesdames et Messieurs les Observateurs,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Je me réjouis de me retrouver aujourd’hui au sein de cette importante et prestigieuse Assemblée qu’est le Conseil Permanent de l’OEA afin de m’adresser, au nom du Gouvernement et du peuple haïtien, aux Représentants de tous les peuples frères de notre continent pour leur permettre de mieux comprendre notre situation actuelle, les informer des efforts que nous sommes en train de faire pour l’améliorer et clarifier les domaines dans lesquels nous avons plus que jamais besoin de leurs supports.

Ainsi, je commencerai par transmettre, en mon nom propre et en celui du Gouvernement, mes plus vifs remerciements à la Présidente du Conseil Permanent, Son Excellence Madame l’Ambassadeur Lou-Anne GILCHRIST, Représentant Permanent de Saint Vincent et Les Grenadines, pour avoir convoqué cette session spéciale du Conseil Permanent. Mes remerciements s’étendent également à vous tous ici présents dans cette salle et sur les réseaux sociaux pour écouter mon exposé.

Madame la Présidente,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Haïti se trouve aujourd’hui à un carrefour extrêmement décisif pour son avenir. Elle est secouée par une crise multidimensionnelle qui a trop longtemps duré et qui constitue un sujet de grande préoccupation tant pour les nationaux que pour la communauté internationale. Cependant, contrairement aux regards pessimistes qu’ont certains sur la réalité de notre pays, nous autres Haïtiens croyons que c’est aujourd’hui plus que jamais que nous devons la changer. Et si nos sœurs et nos frères de ce continent devant qui je me retrouve aujourd’hui acceptent de nous accompagner, nous pouvons avec confiance déclarer que nous n’avons pas encore perdu la bataille pour un lendemain meilleur, nous ne l’avons juste pas encore totalement gagné.

Ainsi, d’entrée de jeu, je tiens à renouveler l’attachement de mon pays, membre fondateur de cette Organisation, aux valeurs de paix, de solidarité, de coexistence pacifique, de non-ingérence, de respect de la démocratie et des droits de l’homme qui constituent les fondements du système interaméricain.

Madame la Présidente,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Le Gouvernement intérimaire auquel j’ai l’honneur d’appartenir a été installé, cela fait environ une année, dans une conjoncture politique, sociale et sécuritaire délicate après l’assassinat crapuleux et tragique du Président de la République, Son Excellence Jovenel Moise, tôt dans la matinée du 7 juillet 2021. Le Premier Ministre Ariel HENRY, devant la fragilité de la situation avait compris la nécessité de trouver un large consensus avec les acteurs politiques et les institutions de la société civile pour arriver à une gestion transparente et apaisée de la période intérimaire. C’est ainsi qu’un document de consensus dit « Accord du 11 septembre pour une transition apaisée et efficace de la période intérimaire » a été élaboré et auquel ont souscrit de nombreux partis politiques et des organisations de la société civile.

Nous continuons de regretter que certains compatriotes hésitent encore à adhérer à la démarche de dialogue politique. Néanmoins le Gouvernement n’entend rien ménager pour gagner la confiance d’un nombre suffisant de secteurs. En effet, toute solution durable à la crise actuelle doit passer par un dialogue sérieux et inclusif qui prend en compte les aspirations des filles et fils de la Patrie. Je répète ici publiquement que les portes du Premier Ministre sont toujours ouvertes pour des propositions et des solutions consensuelles permettant de réconcilier la Nation avec elle-même et les Haïtiens entre eux. Le Premier Ministre continuera inlassablement dans sa quête de dialogue et de consensus.

Madame la Présidente,

Excellences,

Mesdames, Messieurs.

Mon pays est actuellement soumis à une insécurité alimentée par des gangs armés qui volent, violent, tuent et kidnappent des nationaux aussi bien que des étrangers. En dépit des efforts et de la bonne volonté du Gouvernement, la situation politique, sociale et économique demeure préoccupante avec la persistance de grands défis sur le plan sécuritaire et des difficultés pour la population de vaquer librement à ses occupations.

De ce fait, la priorité de l’heure, à côté du dialogue politique, demeure le rétablissement de l’ordre et de la sécurité, condition essentielle pour la tenue des élections générales, le rétablissement des institutions démocratiques et républicaines, ce qui permettra d’adresser les questions sociales et économiques.

Dans cette perspective, le Gouvernement ne ménage aucun effort pour neutraliser les gangs armés. La police Nationale d’Haïti (PNH) mène une lutte héroïque contre le grand banditisme avec des victoires encourageantes. Mais beaucoup reste à faire, principalement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Malgré les difficultés, pour la première fois depuis environ 5 années, nos enfants ont pu boucler une année scolaire complète. Pendant ces dernières semaines la confiance de la population s’est un peu renforcée dans les Forces de sécurité suite aux bons résultats de la Police Nationale qui poursuit les membres des gangs armés jusque dans leurs derniers retranchements. Des efforts sont également faits pour couper ces criminels de leurs principales sources d’approvisionnement, à savoir le trafic illégal des armes à feu. Il faut rappeler que ces derniers ne sont pas fabriqués en Haïti. Le problème de l’insécurité ne peut ne peut être résolu sans s’attaquer au trafic international illégal des armes. Dans ce contexte, le Gouvernement haïtiens invite les Etats membres à supporter ses efforts pour endiguer ce fléau, notamment dans l’esprit de la résolution 2645 du 15 juillet 2022 du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies qui demande aux Etats d’empêcher l’envoi illégal d’armes à feu en Haïti.

Sur le terrain, la vigilance et le professionnalisme des Agents douaniers et de nos vaillants Policiers ont permis récemment la saisie d’importantes cargaisons d’armes et de munitions. Les plus spectaculaires ont été celles opérées au port de la ville de Port-de-Paix dans le Département du Nord-Ouest et à la douane de Port-au-Prince respectivement les 1er et 14 juillet dernier. L’inventaire de la seule saisie de Port-de-Paix accuse 120.000 cartouches, 3 armes à feu, 30 chargeurs et 20 étuis de fusils AK-47. Dans un seul container au wharf de Port-au-Prince, les fouilles ont permis la saisie de 14.646 cartouches, 18 armes automatiques, 4 armes de poing, 120 chargeurs d’armes de différents calibres et des faux billets d’un montant de 50.000 dollars américains. Les enquêtes se poursuivent pour que les trafiquants de la mort répondent de leur forfait devant les tribunaux. Tout ceci ne fait qu’attiser le mécontentement de certains secteurs mafieux qui cherchent par tous les moyens à faire échouer le processus de transition.

Pour l’instant, notre Force de Police concentre ses efforts pour la libération totale de l’axe routier conduisant à la frontière avec la République Dominicaine. Elle s’attaquera bientôt à « dégager » et rendre praticable la route Nationale numéro 2 à partir de la sortie Sud de la Capitale en neutralisant les bandits qui la contrôlent actuellement. L’arrivée très prochainement, nous l’espérons sans de nouveaux délais, des nouveaux équipements commandés pour la PNH vont faire la différence.

Le travail ardu de la PNH permet d’espérer que la réouverture des classes prévue pour le 05 septembre prochain pourra se faire dans des conditions de sécurité acceptables. Entre temps, le Gouvernement prend les dispositions, dans les limites de ses moyens, pour que le droit à l’éducation, comme stipulé dans la constitution, soit respecté. Des investissements se font pour augmenter les infrastructures scolaires et améliorer la qualité de l’éducation. A l’initiative du Ministère de l’Education Nationale, plus d’un millier d’enseignants, de professeurs et membres du personnel administratif sont actuellement en formation.

Cependant, pour consolider ces acquis, il nous faut poursuivre la traque des bandits et rétablir rapide des services publics dans les quartiers libéré de l’emprise des gangs. Pour cela, l’acquisition des nouveaux équipements pour la PNH représente une urgence ainsi que le renforcement des capacités des unités directement engagées dans les opérations de terrain. Il faut tout mettre en œuvre pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire et restaurer l’autorité de l’Etat mise à mal par des délinquants armés.

Ce combat pour le rétablissement de l’ordre et de la sécurité participe de la volonté du Gouvernement de créer un environnement propice à l’organisation d’élections libres, équitables, transparentes en vue de restituer le plus rapidement possible le pouvoir à des élus librement choisis par le peuple haïtien. C’est un avis partagé par tous les démocrates qui souhaitent un retour durable à la stabilité politique et au fonctionnement normal des institutions démocratiques. Le Premier Ministre Dr. Ariel HENRY s’est engagé à déclencher le processus électoral dès que des conditions minimales de sécurité se trouvent réunies.

Concernant la gouvernance, je partage avec vous que notre vision est celle d’un pays construit sur de fortes bases de sécurité, de souveraineté, de primauté du droit, de prospérité économique, d’égalité, d’inclusion et de bien-être collectif. Dès son installation, le Gouvernement a pu constater les carences, les travers et le délabrement des structures de l’Etat. C’est ainsi que des actions ont été prises pour améliorer la qualité des services publics, lutter contre la corruption et la contrebande et réduire le train de vie de l’Etat. Les efforts en matière de bonne gestion des recettes publiques ont permis la signature le 1er juillet dernier d’un accord «  Staff monitoring program » avec le Fonds Monétaire International. Dans le cadre de cet accord, le Gouvernement s’est engagé dans des mesures de gouvernance économique et financière pour contenir à 1,5% le déficit budgétaire et plafonner à 2,2 % le financement de la Banque Centrale. Au niveau de l’Administration Générale des Douanes, des mesures ont été prises pour renforcer les contrôles avec l’espoir d’une augmentation des recettes publiques.

Madame la Présidente,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Cela fait exactement une année depuis que la péninsule Sud victime du tremblement de terre du 14 août 2021 a été pratiquement coupée du reste du pays. Les dégâts ont été considérables avec notamment, 1250 infrastructures scolaires et sanitaires détruites ou endommagées. Avec l’appui de plusieurs pays amis le Gouvernement s’attelle à la réhabilitation des infrastructures routières, scolaires et sanitaires. La mise en service la semaine dernière d’un nouveau pont provisoire sur la rivière Grande Anse va faciliter les connections avec cette région importante pour l’approvisionnement en denrées alimentaires. Je profite pour remercier les gouvernements amis qui apportent leur contribution au processus de reconstruction. Toutefois, les besoins sont encore immenses et le Gouvernement en appelle à la coopération internationale pour permettre le retour en classe d’un plus grand nombre d’enfants et cela  selon les standards définis en la matière.

Le Gouvernement reste particulièrement préoccupé par la situation des plus pauvres, des plus démunis au niveau économique. Nous sommes conscients que le pays ne pourra pas retrouver sa stabilité sans l’amélioration des conditions de vie des couches les plus nécessiteuses. A côté des problèmes causés par l’instabilité politique, l’insécurité et l’inflation importé, les mesures pour mitiger les conséquences de l’érosion du pouvoir d’achat de la population est l’une des priorités du Gouvernement intérimaire. Nous avons lancé récemment un programme d’apaisement social pour aider les plus démunis à faire face à la montée des prix. Par ailleurs, toujours dans le même but, le Gouvernement a consenti un effort particulier en faveur des Agents de la Fonction Publique qui ont vu leurs rémunérations augmentées de 15% et jusqu’à 49% pour les plus bas salaires.

La fermeture et la délocalisation de plusieurs entreprises, notamment pour cause d’insécurité, aggrave le chômage déjà endémique au niveau de certaines couches de la population. C’est pour vous dire que la solution à la crise en Haïti inclut la nécessité de redonner espoir et confiance à la jeunesse. Le pays a un grand besoin d’investissements massifs pour créer des opportunités d’emplois stables et décents de manière à offrir à nos jeunes des alternatives importantes pour planifier et construire leur futur sans être obligés de se risquer dans des voyages clandestins et irréguliers vers d’autres pays.

S’agissant de la migration, mon pays croit qu’une migration sûre et légale peut être profitable au développement économique des pays de la région, comme d’ailleurs c’est précisé dans la déclaration intitulée « Partenariat pour la Migration » à laquelle vingt (20) gouvernements de la région, Haïti y compris, avaient souscrit le 11 juin dernier à l’occasion du IXe Sommet des Amériques. Les propositions pour un partage de responsabilité entre pays pourvoyeurs de migrants, pays de transit et pays d’accueil sont clairement établis. Et à ce niveau, je peux vous dire que le Gouvernement haïtien a toujours soutenu le droit souverain de chaque Etat d’adopter et d’appliquer les dispositions de sa législation nationale concernant la protection de ses frontières et l’admission des individus sur son territoire mais tout ceci doit se faire dans le respect des droits de la personne humaine, valeurs unanimement partagées par les membres de notre Organisation.

Madame la Présidente,

Excellences.

Mesdames, Messieurs,

Pendant ces dernières semaines des voix se sont prononcées sur la crise haïtienne. Chacune à sa manière a tiré la sonnette d’alarme pour une solidarité urgente et agissante envers le pays de Jean-Jacques DESSALINES et d’Alexandre PETION à un carrefour particulièrement difficile. Nous sommes très sensibles à ces manifestations de solidarité envers notre pays et envers son peuple. Cependant, je vais maintenant partager avec cette importante Assemblée les attentes réelles du Gouvernement haïtien à très court terme :

1- A ce carrefour bien spécial, mon pays a d’abord besoin de l’appui du monde entier et surtout de la solidarité des peuples frères du continent afin de pouvoir mieux affronter le problème de l’insécurité. Je compte sur vous pour l’expliquer à vos Gouvernements respectifs qui sont d’ailleurs des partenaires de longue date de la République d’Haïti. Ils ont déjà une grande expérience de coopération avec le pays. Certains ont apporté durant ces 27 dernières années une contribution importante à la professionnalisation et à la modernisation de notre Force de Police. Nous les remercions. Ces encadrements sont certes importants, mais nous avons pour le moment un besoin immédiat de matériels et d’équipements pour la PNH. Vous devez savoir que certains gangs sont mieux armés que la Police. Nous devons inverser ce déséquilibre. Je profite donc de cette opportunité pour demander aux pays qui le peuvent de nous appuyer dans le processus d’aquisition de matériels et équipements nécessaires en allégeant les formalités et en facilitant les livraisons.

2- Pour ce qui concerne le dialogue national, le Premier Ministre a fait et continue de faire tout ce qui est possible pour élargir le consensus trouvé avec l’accord du 11 septembre. Nous invitons tous les pays frères qui veulent apporter leurs concours dans ce domaine à faire une visite exploratoire en Haïti en vue de rencontrer les principaux [protagonistes et de prendre la mesure de la complexité de la situation. C’est la meilleure façon d’éviter les erreurs d’appréciation et de faire fausse route dans la recherche de solutions durables. Tout ce que vos pays peuvent faire pour renforcer la confiance de ceux qui y sont déjà engagés dans la voie du dialogue et encourager les acteurs encore hésitants à y participer, sera bienvenu. Comme par exemple l’intérêt manifesté par les pays frères de la CARICOM. Je viens d’avoir avec leurs Représentants Permanents des échanges intéressants sur la façon dont leurs gouvernements pourraient contribuer à des solutions concertées et consensuelles en Haïti. Leur longue expérience de la société et de la politique haïtiennes peuvent être mise à profit en ce sens.

3- Comme je l’ai déjà dit, le Gouvernement intérimaire souhaite l’adoption de certaines modifications dans la Constitution et la tenue des élections le plus rapidement possible. Les élections constituent un acte de souveraineté, mais elles doivent être crédibles et susciter une forte participation des Haïtiennes et des Haïtiens. Haïti accueillera avec plaisir les propositions d’appui technique et de l’expertise de vos gouvernements respectifs ainsi que de l’Organisation des Etats Américains. Pour le Premier Ministre Ariel HENRY et tous les membres du Gouvernement, c’est à partir de la légitimé des autorités qui sortiront de ces urnes que l’histoire jugera le travail que nous sommes en train d’accomplir pendant cette période de transition.

4- Concernant la sécurité, Madame la Présidente, Excellences, Mesdames, Messieurs, nous sommes conscients que le travail de la Police Nationale d’Haïti ne représente qu’un volet. La répression, si elle est nécessaire, n’est pas suffisante et ne saurait constituer l’unique voie. La réalisation de projets socio-économiques à impact rapide, particulièrement dans les quartiers où les gangs vont être chassés est cruciale pour l’établissement d’une paix durable. Par ailleurs, nous voulons au niveau du Gouvernement agir vite et très vite même pour adresser les difficultés de la portion de la population vivant en situation d’insécurité alimentaire et redonner espoir à une partie de la jeunesse qui n’a que la violence et la migration comme horizon. Nous considérons que tout retard, toute négligence dans ce domaine peut entrainer des pertes en vies humaines encore plus considérables que le nombre de vies fauchées par la violence des gangs dont je viens de faire état. C’est ainsi que je lance un appel urgent à l’aide alimentaire pour soutenir les programmes sociaux du Gouvernement et arriver à inverser sur le marché national la tendance des prix des denrées faisant partie du panier de la ménagère.

5- Depuis son arrivée au pouvoir, le Premier Ministre Ariel HENRY ne cesse de faire un plaidoyer auprès des Administrateurs de l’Etat et des Agents de la Fonction publique pour qu’ils intègrent dans leurs pratiques les valeurs d’éthique, d’honnêteté, de transparence et de probité. Le Gouvernement fait de son mieux pour que les maigres ressources de l’Etat soient effectivement mises au service de l’intérêt commun. Nous sollicitons l’appui de l’Organisation dans cette lutte que nous menons contre la corruption sous toutes ces formes. Cet appui pourra prendre la forme d’un accompagnement des organes de contrôle de l’Etat, pour la plupart affaiblis par une culture de mauvaise gouvernance et par la conjoncture difficile que vit le pays.

Madame la Présidente,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Vous pouvez constater, à partir de tout ce que j’ai eu l’honneur de porter à votre connaissance, que les défis dans ce contexte de transition en Haïti sont importants. A ce carrefour difficile, le pays a plus que jamais besoin de l’unité de toutes ses filles et de tous ses fils mais aussi de la compréhension et de la solidarité de tous ses amis. En faisant cet appel à la solidarité à partir de cette prestigieuse tribune, je voudrais aussi vous faire part de la préoccupation du Gouvernement quant à certaines formules expérimentées dans le passé avec beaucoup de générosité et de bonne volonté certes, mais pour les résultats que vous et moi nous connaissons. C’est ainsi que nous proposons que votre engagement et votre solidarité envers Haïti prennent vraiment en considération les leçons du passé, les exigences du présent et les aspirations du peuple haïtien pour l’avenir.

Je ne terminerai pas mon intervention sans renouveler devant vous l’engagement formel du Gouvernement du Premier Ministre Ariel HENRY, dont je fais parti, d’arriver au plus tôt à une entente avec les secteurs clés pour la mise en place des mécanismes devant aboutir à la création d’un Conseil Electoral crédible pour la réalisation d’élections démocratiques et inclusives. Veuillez noter que le Gouvernement n’a pas l’intention de garder le pouvoir. Il le remettra aux élus légitimement et librement choisis.

Madame la Présidente,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie de votre attention et je demanderais aux Représentants Permanents et aux Observateurs présents de bien vouloir transmettre les chaleureux remerciements du Gouvernement de la République d’Haïti à leur gouvernement respectif pour leur soutien et engagement à la cause haïtienne.

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