Mardi 6 aout 2022 ((rezonodwes.com))–Le Brésil entre en campagne électorale ce mardi avec l’ailier de droite Jair Bolsonaro et l’ailier de gauche Luiz Inácio Lula da Silva dans la compétition présidentielle la plus polarisée depuis des décennies.
Pour le premier jour de campagne autorisée avant l’élection du 2 octobre, les deux candidats prévoient des événements chargés de symboles.
Le président Bolsonaro, 67 ans, tiendra un rassemblement depuis le même coin de rue où il a été poignardé lors de la campagne de 2018, à Juiz de Fora, dans l’État du Minas Gerais (sud-est):b, a-t-il déclaré en appelant ses partisans pour l’événement, sous le slogan « Dieu, patrie, famille et liberté ».
L’ancien président Lula, 76 ans, en tête dans les sondages, visitera une usine automobile à Sao Bernardo do Campo, la région métropolitaine de Sao Paulo où il s’est forgé en tant que dirigeant syndical dans les années 1970, un rôle qui a marqué le début de sa vie politique.
« Lula cherche toujours à revenir à Sao Bernardo do Campo à des moments clés de sa carrière politique, car cela favorise son récit de représentation des travailleurs », explique à l’AFP Adriano Laureno, analyste politique au cabinet Prospectiva. Alors que Bolsonaro « a cherché à construire un récit selon lequel il est « l’élu divin », et le fait d’avoir survécu à l’agression au couteau joue un rôle central » à cet égard, a-t-il ajouté au sujet du président, favori de la base électorale évangélique.
La précampagne a été marquée par la remise en cause constante par Bolsonaro – sans preuve – de la fiabilité du système de vote électronique brésilien.
Ses critiques ont même fait craindre qu’il ne reconnaisse pas sa défaite et tente d’imiter l’ancien président américain Donald Trump, accusé d’avoir incité les manifestations qui se sont terminées par l’invasion violente du Capitole de Washington en 2021.
Bolsonaro « essaie d’affaiblir le système électoral », a déclaré l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans une note lundi. « Tous les candidats doivent rejeter les allégations infondées de fraude et respecter la décision des électeurs, quel que soit le vainqueur », ajoute HRW.
Pour éviter de nouveaux incidents comme l’attaque contre Bolsonaro en 2018, la sécurité des deux candidats a été renforcée.
