Quelque 22,1 millions d’électeurs inscrits – sur une population nationale totale de quelque 55 millions – ont été appelés aux urnes le 9 août au cours d’une journée généralement calme, avec un taux de participation légèrement supérieur à 65 %.
Les Kenyans ont non seulement élu un nouveau président, mais aussi 290 députés et 47 sièges réservés aux femmes à l’Assemblée nationale (chambre basse) d’une part, et 47 députés au Sénat (chambre haute) d’autre part.
Lundi 15 aout 2022 ((rezonodwes.com))–Le vice-président du Kenya, William Ruto, a remporté les élections du 9 août en recueillant 7,17 millions de voix (50,49 %), selon les résultats publiés lundi par la Commission électorale indépendante (IEBC).
Son principal adversaire, l’ancien Premier ministre et chef de l’opposition Raila Odinga, a obtenu 48,85 % des voix. Les avocats George Wajackoyah (environ 69 900 voix) et David Mwaure (près de 39 000 voix) sont arrivés en troisième et quatrième position du vote présidentiel.
« Conformément à la Constitution et à la loi, le président de l’IEBC déclare par la présente que Ruto William Samoei a été dûment élu président de la République du Kenya », a déclaré le président sortant de l’IEBC, Wafula Chebukati, au complexe culturel de Bomas, où se trouve le centre national de dépouillement des élections, à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Nairobi.
L’annonce a été précédée d’une certaine confusion après que quatre commissaires de l’IEBC (composé de sept commissaires et du président), dont sa vice-présidente, Juliana Cherera, se sont dissociés aujourd’hui des résultats des élections, affirmant que le dépouillement avait été effectué de manière « opaque ».
Ruto (55 ans) se présentait pour la première fois à la présidence avec la coalition Kenya Kwanza (Kenya First), tandis qu’Odinga (77 ans) se présentait pour la cinquième fois avec la coalition Azimio La Umoja (Aspiration for Unity).
Si les résultats ne sont pas contestés devant les tribunaux, M. Ruto deviendra le cinquième président du pays depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1963 et remplacera Uhuru Kenyatta, qui se retire après avoir accompli le deuxième et dernier mandat de cinq ans autorisé par la constitution.
Le décompte des voix a été marqué par des retards et des accusations de fraude par des politiciens et des partisans de Ruto et d’Odinga, bien qu’ils n’aient pas réussi à produire des preuves claires et convaincantes.
Quelque 22,1 millions d’électeurs inscrits – sur une population nationale totale de quelque 55 millions – ont été appelés aux urnes le 9 août au cours d’une journée généralement calme, avec un taux de participation légèrement supérieur à 65 %.
Divisé en blocs électoraux basés sur des groupes ethniques, le Kenya a souffert de violences interethniques lors des élections précédentes, notamment après les élections de 2007, où plus de 1 100 personnes ont été tuées et quelque 600 000 autres déplacées.
