Dr Bobb Rousseau : Cette jungle qu’est l’industrie de la musique haïtienne

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Samedi 6 aout 2022 ((rezonodwes.com))–

Les soit-disant promoteurs d’artistes haïtiens et de la musique haïtienne n’offrent pas d’opportunités aux nouveaux artistes pour intégrer la scène musicale. D’ailleurs, ils se dressent en obstacles pour leur bloquer la route du succès et de la gloire.

Malgré la bonne facture de leurs œuvres ou de leurs créations musicales, les nouveaux artistes n’arrivent pas à sécuriser une interview, voire une mention, des présentateurs d’émissions et d’artistes musicaux.

Si par chance, ils retiennent l’attention des promoteurs, ces promoteurs les découragent en exigeant d’eux des paiements exorbitants pour jouer leur musique sur leur plateforme. Ne pouvant pas payer, ces nouveaux artistes n’ont enfin recours qu’aux réseaux sociaux où ils amusent des fans que pour des  »J’aime » (like) et des partages (share). 

Et pourtant, ils n’exigent aucun frais pour promouvoir un Club Septentrional ou Club Tropicana. 

Ils transforment l’industrie de la musique haïtienne en une jungle dont bénéficient les artistes qui sont déjà connus du public. Ils s’intéressent à ces célébrités, pas pour les promouvoir, mais pour promouvoir leur chaine (channel), recevoir des invitations VIPs pour des spectacles et attirer des sponsors. 

“Ils publient leurs numéros sur leur channel, mais ils ne nous répondent jamais,” se plaignent quelques artistes qui ont envoyé plusieurs e-mails et placé plusieurs appels à ces promoteurs. Ils ne donnent pas la chance aux nouveaux artistes, mais ils s’occupent des artistes déjà établis ou des artistes descendants d’Haïtiens qui ont déjà les plafonds de la scène internationale. 

Ignorer leurs courriers et leurs appels est un manque de professionnalisme, d’égard et de respect. Ils disent qu’ils veulent aider la communauté, mais quand la communauté a besoin d’eux, ils font la sourde oreille. Ils choisissent les artistes qu’ils veulent soutenir et musellent la voix de ceux qu’ils ne supportent pas; dans ce cas, les nouveaux artistes. 

En tant que personnages publics, ils ne devraient pas avoir ce luxe. Et pourtant, ils se donnent ce luxe. Leurs comportements humilient les nouveaux artistes et jettent le discrédit sur la culture haïtienne. Leurs actions sont discriminatoires et représentent des manquement à leur devoir d’agent de développement culturel. 

Les nouveaux artistes haïtiens n’ont pas assez d’argent pour booster leur produits en vue d’obtenir des stars ou des royautés de Facebook ou YouTube. Cinq dollars par ci et par là ne les aideront pas à “pete plafon.”

Ainsi, ils continuent de compter sur ces prometteurs qui les ignorent. Puisqu’ils ne veulent pas supporter la musique haïtienne, ils devraient changer leurs noms en publicistes (advertisers) pour que les artistes savent dès le début qu’ils doivent payer pour obtenir des interviews ou de la publicité. 

Azazel Media
Bobb Rousseau www.cecoyauniversity.comwww.medicpam.com

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