Le Dr Maria Conte Miller a sollicité l’aide du public pour identifier les deux femmes et les trois hommes décédés par asphyxie par submersion.
Mercredi 3 aout 2022 ((rezonodwes.com))–La directrice de l’Institut des sciences médico-légales (ICF), le Dr Maria Conte Miller, a demandé la coopération du public pour aider au processus d’identification des deux femmes et des trois hommes décédés jeudi dernier, par asphyxie par submersion (noyade) lors d’une traversée illégale en canot pneumatique dans laquelle quelque 73 migrants illégaux, apparemment tous des haïtiens, ont été forcées de se jeter à l’eau près de l’île de la Mona.
Dans un communiqué, Dr. Conte Miller a indiqué que le personnel de l’ICF avait terminé les autopsies des cinq victimes vendredi, tout en demandant l’aide de personnes pouvant corroborer l’identité des défunts. Si vous pouvez aider à identifier les victimes, vous pouvez appeler le 787-765-0615.
Le porte-parole des services des douanes et de la protection des frontières (CBP) à Porto Rico, Jeffrey Dominguez, a déclaré pour sa part, que les passeurs ont forcé les personnes à se jeter à l’eau et qu’il ne s’agissait pas d’un naufrage comme celui qui s’est produit près de Desecheo en mai, où 11 Haïtiennes ont trouvé la mort.
M. Dominguez a déclaré qu’une enquête conjointe des autorités fédérales a révélé que le yacht n’avait pas coulé.
« Il ne s’agit pas d’un naufrage car nous avons pu prouver que le bateau n’a pas chaviré. Les passeurs ont essentiellement forcé les gens à se jeter à l’eau lorsqu’ils ont débarqué sur la plage », a expliqué le fonctionnaire. Pour l’instant, on ne sait pas si les autorités ont appréhendé les contrebandiers.
Le personnel du Département des ressources naturelles et environnementales (DNER) qui exploite une station expérimentale sur l’île de Mona a donné l’alerte initiale et a récupéré les corps des cinq victimes.
Dans le même temps, les garde-côtes ont indiqué que le Joseph Napier, un navire racoleur, a transporté les 68 survivants haïtiens de la traversée, dont deux mineurs, à Mayagüez. Il a été indiqué qu’ils ont été accueillis par des agents du CBP et qu’ils seraient, selon toute vraisemblance, renvoyés en Haïti.
« Bien que nous soyons heureux pour les 68 survivants, nous ne pouvons pas perdre de vue le fait que cinq personnes ont perdu la vie à cause des actions des passeurs qui les ont abandonnés dans des eaux dangereuses. Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles et aux amis des victimes. Et pour les personnes qui envisagent de faire ce genre de traversée, nous leur conseillons vivement de ne pas le faire. Ces navires de construction douteuse et peu sûrs sont souvent surchargés et ne disposent d’aucun équipement de survie. Les conditions de mer changeantes, l’hypothermie, la déshydratation et la possibilité de se noyer ne sont que quelques-uns des nombreux dangers auxquels les migrants sont confrontés au cours de ces voyages« , a déclaré le capitaine Jose Diaz, commandant de la Garde côtière du secteur de San Juan.
