19 novembre 2025
[Vidéo] Flashback | Occupation du 28 juillet 1915 – Le 11 août 1915, des parlementaires haïtiens convoqués par les Marines dans une salle de ciné (Le Parisiana), statuent sur le choix de Sudre Dartiguenave (esclave à talent), comme nouveau président à la place du Dr. Bobo
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[Vidéo] Flashback | Occupation du 28 juillet 1915 – Le 11 août 1915, des parlementaires haïtiens convoqués par les Marines dans une salle de ciné (Le Parisiana), statuent sur le choix de Sudre Dartiguenave (esclave à talent), comme nouveau président à la place du Dr. Bobo

Le citoyen le plus influent et le plus populaire de l’époque, le Dr. Rosalvo Bobo, n’a recueilli que seulement 3 voix sur 116, lors des présidentielles du 12 août 1915 au second degré ! Et les élections étaient libres, honnêtes, sincères et démocratiques, les mêmes termes utilisés le 28 juillet 2021, 106 ans plus tard, par le Dr. Ariel Henry s’apprêtant avec un Krey électoral à organiser des élections-sélections.

28 juillet 1915, le jour où Haiti a totalement perdu sa SOUVERAINETÉ POUR être dirigé par des esclaves à talent du 28 juillet 1915 à nos jours

Mercredi 27 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–

An 107e de l’Occupation–Après le lynchage du président Vilbrun Guillaume Sam, le 27 juillet 1915, le pays était resté dans le flou total et la course au fauteuil présidentiel a été lancée. Mais, les 3 000 Cacos du Dr. Rosalvo Bobo appuyés par les quelques membres influents de la communauté allemande seront devancés par les soldats américains dont les navires étaient en rotation dans la rade du Cap-Haitien depuis fin 2014.

Ainsi, Haiti qui était resté sans Chef d’Etat constitutionnel à la date du débarquement du 28 juillet 1915, a attendu le 12 août 1915, pour connaitre après une élection au second degré – orientée la veille à la Délégation (Ambassade) américaine -, le nom du premier président fantoche exigé par les dirigeants américains hates à trouver un zélé et fidèle serviteur semblable au président assassiné Vilbrun Guillaume Sam pour lequel aucune messe de requiem n’a été chantée.

En apprenant la chute de Guillaume-Sam, le navire Washington quitta la rade du Cap en direction de Port-au-Prince en crachant le feu par toutes ses cheminées. Caperton ordonna à son escadre d’empêcher que l’un quelconque des trois mille Cacos de Bobo ne franchisse le pont Hyppolite sans se laisser désarmer. Ceux qui tentèrent de passer par le pont du Haut-du-Cap essuyèrent le feu des Marines et quant aux plus aventureux qui partirent de la Petite-Anse au galop pour forcer le barrage, ils furent fauchés par les obus du Eagle… l’Occupation américaine venait de commencer, elle faisait ses premières victimes, avant même le jour « J » quelque part sur les plages de Bizoton.

Le 12 août 1915, en plein début de l’occupation américaine, Dr. Rosalvo Bobo, homme poli en toutes circonstances mais qui avait toutefois de la difficulté à cacher son dédain à l’égard des politiciens haïtiens qu’il écrasait de sa supériorité intellectuelle, une attitude de mépris, allait devoir payer fort le prix. En effet, les parlementaires se concerteront le 11 août à la Délégation américaine pour l’écarter définitivement de la présidence.

La partie de bras de fer se termina le 11 août, quand, en réplique au décret de dissolution de l’Assemblée législative du Comité exécutif, le capitaine du Washington, le commandant E. L. Beach, convoqua les membres du Comité à la légation américaine pour leur annoncer qu’il les considérait désormais comme des ennemis publics des États-Unis. Le même jour, Beach convoquait les parlementaires haïtiens dans une salle de cinéma (le Parisiana) pour leur confirmer la tenue des élections présidentielles qui auraient lieu le lendemain. Au cours de cette réunion informelle des députés et sénateurs, Beach leur donna lecture de cette dépêche émanant du Département d’État annonçant que les États-Unis s’attendaient à ce qu’on leur confie «le contrôle pratique des douanes et tout autre contrôle financier sur les affaires de la République d’Haïti».

Le 12 août au matin, pendant qu’un violent cyclone tropical ravageait la plaine des Cayes, les Marines, baïonnette au canon et revolver à la ceinture, se répandaient vêtus de leur rain-coat jaune aux abords du Palais législatif. C’est là que, selon les Américains, allaient se dérouler les premières élections présidentielles libres et démocratiques qui se furent jamais tenues en Haïti. En présence du capitaine Beach, chaque parlementaire se lève et va déposer son bulletin de vote dans l’urne. Après dépouillement du scrutin, on comptera 94 voix sur 116 en faveur de Sudre Dartiguenave.

Alors que les canons du Fort-National saluaient le nouvel élu, un citoyen haïtien de 42 ans entrait se réfugier au consulat du Royaume-Uni. C’était Rosalvo BoboAprès avoir obtenu trois voix aux élections présidentielles, Rosalvo Bobo avait décidé de quitter son pays pour commencer un long et pénible exil qui ne prendra fin qu’à sa mort survenue à Paris, en 1929.

Dr. Rosalvo Bobo, chef des Cacos (à droite) – Sudre Dartiguenave (à droite) premier président de l’Occupation de 1915. Il était resté 7 ans au pouvoir.

recherches: cba

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