Lettre ouverte au Premier Ministre Ariel Henry

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Lettre ouverte au Premier Ministre Ariel Henry de Junior Luc Journaliste-Redacteur, Militant des Droits -Humains et Formateur

Mercredi 13 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–

Son excellence,

Cette République que vous déclarez, à maintes reprises,  aimer tant souffre grave. Les problèmes du pays sont de taille. C’est pourquoi je tiens, par la présente, à attirer votre attention sur certains faits rongeant le pays, plus particulièrement la route nationale numéro 8, depuis quelques mois.

Bien gré et mal gré, vous êtes le seul habilité à garantir la bonne marche du pays. J’insinue pour vous dire que pouvoir c’est être responsable. À l’instar du citoyen lambda, vous savez que l’insécurité éclipse toutes nos activités dans le pays. C’est donc par devoir que j’ose vous écrire cette lettre ouverte. Tout ce que j’ai à vous dire se résume dans la phrase suivante ; sur la route de Malpasse, notre existence se tient à un fil.

En effet, pour votre information M. Le Premier Ministre, la route nationale numéro 8, communément appelée route de Malpasse, est minée et séquencée. Les bandits l’occupent à longueur de journée. Conséquemment, aucun citoyen, je précise, aucun, n’y peut librement circuler.

Et ceci, quel que soit le jour, quelle que soit l’heure.  C’est à un rythme journalier qu’on nous dépouille de nos biens et argent.  Élèves et étudiants ne peuvent se rendre à leurs activités académiques. Professionnels et ouvriers ne peuvent pas répondre à leurs exigences rémunératrices. Les petits commerçants, quant à eux, sont incapables d’aller écouler leurs produits jardiniers, d’ailleurs qui sont périssables.

C’est la peur au ventre que les usagers traversent cette route chaque jour. À chaque fois qu’on heurte une embuscade ou un groupe armé, on retient son souffle. De peur qu’ils ne nous abusent pas. Ce qui arrive par hasard ou par chance. Ouf !  Est-ce nécessaire d’évoquer combien la situation est stressante et invivable ?

Monsieur le PM, ce n’est pas dans mon intention de vous faire basculer dans votre passé. Mais, aujourd’hui, vous êtes un docteur respectable. La population tout entière vous tire son chapeau. Sans l’ombre de doute, vous êtes devenu néo chirurgien grâce aux efforts de vos parents. Donc, redevance oblige, vous (avez fait) ferez tout ce qui est dans votre possible pour les rendre heureux.

Maintenant, imaginez un peu des marchandes et marchands, alors qu’ils s’efforcent à rentrer à Port-au-Prince dans la seule intention d’échanger leurs produits puis subitement ils sont bloqués sur la route pour environ 2 jours. Juste parce que des bandits contrôlent la route ; une route internationale.

Peut-être, je ne suis pas la meilleure personne à vous le rappeler, mais il incombe à chaque État de garantir le droit à la vie et à la sécurité de chaque citoyen. C’est une prérogative sine qua non de tout chef d’État.

Donc, Dr Ariel Henry, montrez une fois pour toutes votre bonne foi à établir la sécurité dans le pays.  Du moins, sur la route nationale numéro 8. C’en est trop ! Nous n’en pouvons plus ! Nous nous tracassons autant, car nous ne savons pas à quel saint nous vouer.

Dans l’intention d’une réponse urgente, je vous prie de recevoir cette lettre comme l’ultime cri de désespoir des habitants de plus de 5 communes. Recevez mes salutations patriotiques !

Junior Luc
Journaliste-Redacteur
Militant des Droits -Humains
Formateur

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