Le gouvernement haïtien ne nous a jamais notifié d’un nouveau bannissement de l’entrée de nos produits sur leur territoire, confirme un haut placé du gouvernement de Medina. Les pertes estimées au marché binational, avec la saisie de nos produits, sont de l’ordre de $3 millions par semaine, avoue le ministre
Port-au-Prince, vendredi 26 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-Encore un autre test, ce vendredi, pour les dominicains dont une vingtaine de leurs produits sont bannis du sol d’ Haïti. Par contre, leur gouvernement prend l’affaire en main avec la déclaration, jeudi, du ministre dominicain de l’Agriculture.
« Officiellement, le ministère de l’ Agriculture ne détient aucune information sur la nouvelle interdiction imposée par Port-au-Prince aux produits dominicains« , a affirmé Angel Estevez, ministre de l’Agriculture constatant qu’il est devenu presque chaque jour une habitude pour notre pays voisin de saisir des marchandises qui viennent de chez nous.
Le ministre qui s’en prend directement aux autorités de Port-au-Prince, dénonce leur laxisme. »C’est leur style« , s’est-il permis d’avancer pour dénoncer cette mesure arbitraire. « Présentement, en ce moment même, les dirigeants haïtiens n’ont fourni aucune information« , a-t-il ajouté arguant que pour bannir un produit, il faudrait y avoir une raison, une cause ou quelque chose, nous n’avons rien fait et ils le savent bien que nous exportons partout à travers le monde.
Le haut placé de l’administration de Danilo Medina a indexé les grands commerçants haïtiens derrière cette décision de l’administration Moise-Lafontant. »Je sais que cette mesure ne vient pas des autorités, parce qu’à son avis, il est très facile de contourner un marché. Estevez qui semble prendre la défense des fermiers dominicains qui ont un manque à gagner de plus de $3 millions par semaine, a maintenu que « nous allons continuer de travailler et continuons de vendre nos produits en Haïti, si toutefois, les haïtiens le désirent« .
Il n’est que d’attendre la fin de la journée du vendredi pour savoir si le message du ministre dominicain de l’Agriculture est parvenu jusqu’aux oreilles de son homologue à Damien très engagé dans la caravane de changement. Un changement qui passerait par le bannissement de 23 produits dominicains et la hausse du prix du gallon de carburant à la pompe.
Entre-temps, l’affluence de nombreux riverains sur des tonnes de riz dans un dépotoir à ciel ouvert, donne matières à penser sur le degré d’avancement de notre pays vers le seuil de la pauvreté alors que des autorités se paient des séjours à l’étranger sans des retombées économiques positives.