Que fait encore Me. Bertaud Dorcé au poste de ministre de facto de la Justice? Quand finalement, Dr. Ariel Henry va-t-il se montrer utile depuis ses 11 mois passés à la tête de l’Etat?
Haïti a atteint le fond du gouffre.
Palais justice de Port-au-Prince : les gangs ont incendié des documents, dévalisé l’immeuble. Des matériels mobiliers affectés au Palais de justice de Port-au-Prince se retrouvent en vente dans plusieurs coins de la capitale, selon des témoignages. D’autres dossiers importants, des corps du délit ont été incendiés par les bandits du groupe criminel de « 5 segond », de Village-de-Dieu, dirigé par le nommé « Izo », qui occupent le Palais de justice depuis, vendredi.
Port-au-Prince, mercredi 15 juin 2022 ((rezonodwes.com))–Le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH) rapporte que le bâtiment logeant le Palais de justice de Port-au-Prince était déjà mis sous surveillance. À partir des caméras installées, les gangs ont maintenu un contrôle constant sur l’immeuble logeant le Palais de justice depuis le Village-de-Dieu, révèle Me Marin Ainé.
Le greffier qui intervenait, mercredi, sur les ondes de Radio Magic9, rappelle qu’une vingtaine de motocyclettes ont été déjà emportées par les gangs.
Des documents judiciaires, des pièces à conviction ont été détruits par les bandis criminels fédérés par l’administration de l’ancien président Jovenel Moise. Un
coffre-fort destiné au service du Parquet de Port-au-Prince a été conduit au Village-de-Dieu pour être démoli, informe Martin Ainé.
Aux dernières nouvelles, comme démontrer à quel point, ils veulent saisir contre la justice haitienne qui ne s’est jamais montrée à la hauteur, depuis l’avènement des Tèt Kale, des matériels mobiliers sont mis en en vente sur le marché informel, restituent des témoins. Ce genre d’actes frise l’indécence avec la plus grande démonstration de la faillite de l’Etat.
Près d’une semaine après l’attaque armée contre le Palais de justice de Port-au-Prince, le
gouvernement de facto se terre dans un silence sonore. Aucune communication officielle
pour condamner l’intervention des gangs ou pour réprimer les bandits, n’a été manifestée.
Parallèlement, les parquetiers, les avocats, les greffiers, les justiciables évitent de
fréquenter le Palais de justice, assiégé par les gangs armés. Selon la Fondation « Je Klere », les criminels, lors de la prise d’assaut de l’édifice, ont agressé au moins un avocat, emporté au moins 7 véhicules et saccagé l’immeuble. Des séquences audiovisuelles ont exposé des civiles armés mobilisés dans la périphérie du Palais de justice, un environnement pratiquement déserté.
Il importe de rappeler qu’au Palais de justice, 28 juges d’instruction disposent de leur carré, 17 bureaux de substituts de commissaires y sont aménagés. Le carré du doyen Bernard et le bureau du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince sont localisés dans le bâtiment.
À noter enfin que depuis plus d’un an, magistrats, avocats, greffiers, commis de parquet, exigent du gouvernement de facto la délocalisation du Palais de justice au Bicentenaire en raison de la violence armée, normalisée par les gangs.
En Haïti, c’est le paradoxe. Les gangs sévissent contre la justice et les ‘autorités » puissantes face aux manifestants non armés, se croisent les bras.