Accusé de corruption, la Cour Suprême du Brésil enquête et le peuple impatient exige que le président Michel Temer laisse le pouvoir immédiatement
Sao Paulo (Brésil), lundi 22 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-Le foot-bal n’était pas au rendez-vous car partout au Brésil, le pays du Samba, il n’y a eu que des manifestations dimanche. Le mot d’ordre, pousser le président Michel Temer à la démission, pour corruption.
Ne pouvant plus attendre le rapport d’une enquête ouverte par la Cour Suprême, sur un prétendu pot-de-vin versé par le président Temer pour acheter le silence du président de la Chambre des députés (en prison), des milliers de Brésiliens sont descendus dans les rues dimanche dans plusieurs régions du pays pour exiger la démission de leur président. A Sao Paulo, c’est sous la pluie que les manifestants ont fait entendre leur voix appelant à la destitution de M. Temer.
Les brésiliens qui ont en horreur des faux slogans lancés par des politiciens, ont rendu Michel Temer également responsable d’une crise dans laquelle est plongé le plus grand pays de l’Amérique latine. Temer n’a pas non plus de pardon pour la dévaluation de la monnaie brésilienne, d’autant plus, les réformes qu’il a annoncées pour sortir le pays d’une récession, n’ont jamais pris effet, ont rappelé les manifestants à Sao Paulo.
Sous des parapluies, des centaines de personnes continuaient dimanche d’exiger la démission de Temer. Plusieurs d’entre eux ont fait savoir que Temer ne jouissaient à leurs yeux, d’aucune légitimité pour la façon dont il accède au pouvoir, après, selon eux, une procédure de destitution illégale de Dilma Roussef.
Rappelons qu’ il y a de cela un an depuis que le président Michel Temer accède au pouvoir, provisoirement d’abord, pendant le déroulement du processus de destitution de Rousseff et par la suite acclamé président du Brésil, lors d’une élection à suffrage indirect. De son côté, l’ex-président Lula lance samedi, un appel au suffrage universel direct, une fois que Temer laisse le palais présidentiel à Brasilia.