Trois récents présidents du Brésil (Lula, Dilma et Temer) sont accusés de corruption au point que l’un des accusés dénonce l’autre et demande sa démission immédiate
Sao Paulo, samedi 20 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-Michel Temer doit se retirer à la tête du pays, a déclaré samedi, l’ancien président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, ayant appris que le nom du président Tener se trouve au centre d’un scandale de corruption et de pots-de-vin évalué à plus de $40 millions. Lula a lancé un appel à l’organisation d’une présidentielle directe anticipée.
« Ce que nous voulons est une élection directe. Nous exigeons le départ de Tener… » a laissé entendre Lula lors d’une rencontre avec les membres du parti des travailleurs (PT) à Sao Bernardo do Campo, dans la ville de Sao Paulo.
Plusieurs dizaines de Brésiliens ont gagné les rues des plus grandes villes du pays, mercredi, pour faire entendre leur voix. Un groupe de manifestants qui se dirigeaient devant le palais présidentiel à Brasilia, scandaient des propos hostiles à l’endroit du président. Des cris de « Temer dehors » répercutaient à grand renfort de klaxon.
Les brésiliens, touchés de plein fouet par une récession historique, sont exaspérés par les multiples rebondissements du méga-scandale Petrobras, qui éclabousse l’ensemble de la classe politique, y compris plusieurs ministres de l’actuel gouvernement Temer. Un enregistrement sonore dont voix serait attribuée au président Temer, circule sur les réseaux sociaux brésiliens.
Selon le quotidien brésilien O Globo, le président Temer est directement impliqué dans d’autres malversations. Le journal révèle qu’il a rencontré le 7 mars Joesley Batista, un des propriétaires du groupe J & F, qui contrôle notamment le géant de la viande JBS. M. Batista s’est enregistré secrètement alors qu’il expliquait au chef de l’État qu’il versait des sommes d’argent à Eduardo Cunha, ex-président de la chambre des députés, actuellement en prison, pour acheter son silence, poursuit le journal de Rio de Janeiro.
Le président Lula, notons-le, a pris la parole pour la première fois, depuis le 31 août 2016, date à laquelle son dauphin, la présidente Dilma Roussef avait été destituée pour corruption et remplacée par Michel Tener. Celui-c-, à son tour, est accusé de corruption.
Selon la Constitution brésilienne, si Temer arrive à céder sous la pression de l’opposition,ou destitué par le parlement ou la Cour Suprême, il revient aux parlementaires, à travers un suffrage indirect, de choisir le futur président du Brésil.
Coup de théâtre, Michel Tener qui qualifie d’altération de sa voix, dans l’enregistrement obtenu par le journal O Globo, exige la fin de toute procédure d’enquête à son encontre.


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