Port-au-Prince : 2 journées de grève générale d’avertissement pour protester contre l’inacceptable les 9 et 10 mai prochains

0
1731

Le coordonnateur national de la Brigade syndicale anti-corruption (BSAC), Sonson Dumé, invite les secteurs de la vie nationale à collaborer en vue du respect du mot d’ordre de deux journées de grève générale d’avertissement le 9 et le 10 mai prochain pour forcer le gouvernement de facto à adresser l’insécurité, la crise du carburant et la cherté de la vie.

Jeudi 28 avril 2022 ((rezonodwes.com))–

La BSAC juge inacceptable le silence complice du premier ministre de facto Ariel Henry, en dépit de la longue liste des victimes des conflits armés à Croix-des-Bouquets et Martissant qui ne cesse de s’allonger.

En conférence de presse, jeudi, le coordonnateur national de la BSAC, Sonson Dumé invite tous les secteurs de la vie nationale à supporter l’initiative de deux journées de grève d’avertissement les 9 et 10 mai prochains pour porter les dirigeants à agir avec célérité pour mettre fin au chaos qui s’installe dans le pays.

Les 9 et 10 mai prochains, la population est appelée à observer sur tout le territoire national un mot d’ordre de grève générale pour protester contre l’intolérable. Sonson Dumé, leader de la BSAC, rappelle que depuis plus d’un an, des gangs qui contrôlent la partie Sud de Port-au-Prince, tuent kidnappent, rançonnent des usagers de la route nationale numéro 2.

Le syndicaliste déplore que depuis moins d’une semaine, des citoyens sont assassinés à Croix-des-Bouquets et dans ses environs suite à des conflits armés éclatés entre des gangs « 400 Mawozo » et « Chyen mechan ».

Le lot de souffrances sans fin de la population a augmenté quand le régime de facto décide tout de go d’accorder monopole aux compagnies privées pour la gestion du marché pétrolier.

Cette décision fait planer le spectre d’une crise du carburant et fragiliser les couches de la population les plus vulnérables. Depuis plusieurs semaines, des stations d’essence sont à sec, des files d’attente de pompistes et de consommateurs se font quotidiennement remarquer à Port-au-Prince et ailleurs.

Par ailleurs, la descente aux enfers d’une population en détresse se poursuit. Le programme de subvention ciblée envisagée n’a jamais vu le jour. Le gouvernement de facto se terre dans son confort et la société en paie le lourd tribut.

L’insécurité et la banalisation du crime transpirent le niveau de l’irresponsabilité des dirigeants, dénonce le syndicaliste. De telles attitudes doivent interpeller la conscience pour faire bouger les lignes, conseille Sonson Dumé.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.