26 septembre 2025
Aux Cayes, les policiers mobilisés dans l’aéroport Antoine Simon en difficulté
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Aux Cayes, les policiers mobilisés dans l’aéroport Antoine Simon en difficulté

Les policiers dépêchés dans la métropole du département du Sud (près d’une trentaine) dans la perspective de sécuriser l’aéroport Antoine Simon après les incidents du 29 mars, ont vu leur séjour prolongé pour l’unique « per diem » de 10 mille Gourdes . À court d’argent, ils attirent l’attention de la hiérarchie de la Police nationale d’Haïti (PNH) sur les conditions de travail, jugées insoutenables.

les policiers envoyés aux Cayes évitent d’emprunter la route de Martissant!

Mòn st-jude pa matisan!

Lundi 4 avril 2022 ((rezonodwes.com))–

Les 28 policiers instruits par le haut-commandement de la PNH pour sécuriser l’aéroport Antoine Simon le 29 mars dernier, ont dû emprunter, comme la population civile, le chemin rocailleux de Saint-Jude pour fuir la violence des gangs. À leur arrivée aux Cayes, l’accueil a été jugé insupportable en raison de difficultés logistiques, soulignent-ils.

Ils sont mal hébergés et doivent dormir à même le sol dans une salle dans l’aéroport Antoine Simon, rapporte le journaliste Pierre Renel René, citant des policiers. En plus la mission de sécuriser les lieux après les incidents au cours desquels un bimoteur a été incendié par des manifestants, a été modifiée sans être indemnisée.

Initialement, il a été question de garantir la sécurité des lieux pendant 24 heures, étonnamment ils sont restés mobilisés pour une semaine, déplorent-ils. À court de ressources, les policiers interpellent le haut-commandement afin de procéder à la rotation des troupes.

Selon les informations, les activités à l’aéroport des Cayes, suspendues après les incidents du 29 mars dernier, devraient être reprises à partir du mardi 5 avril. Il est à rappeler que des protestataires en colère contre le comportement insensible du gouvernement de facto et l’insouciance des autorités policières ont incendié un bimoteur d’une organisation humanitaire. Un mort par balle dans le camp des manifestants a été également recensé.

La rapidité avec laquelle le pouvoir « Tèt Kale » est intervenu à la rescousse des lignes aériennes domestiques, pour faciliter la reprise du commerce « juteux », selon les critiques, est une preuve tangible que la circulation des biens et le retour à la normalité des choses, au niveau de Martissant, n’est pas pour demain.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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