Les protestataires qualifient de « faux prétexte » la mesure visant à contrôler l’entrée des armes illégales dans le pays à partir des ports de province ouverts au commerce extérieur. « Ils savent très bien qui arment les bandits semant le deuil dans le pays », ont-ils lancé.
Jeudi 24 mars 2022 ((rezonodwes.com))– À la prochaine journée de mobilisation, le syndicat des employés du quai des Goanaives, menace d’intensifier le mouvement pour forcer les autorités à faire retrait de la décision d’interdire le déchargement des bateaux dans le port des Gonaïves.
Pour une ville en panne d’investissement local et national, le port représente l’unique pôle de revenus pour certaines familles, jugent des employés du wharf. La décision de suspendre ou d’interdire de manière temporaire le déchargement des bateaux, est considérée par les débardeurs et opérateurs du port comme un coup de massue.
Jeudi, pour une deuxième journée consécutive, des citoyens en colère contre la décision du pouvoir central de rendre dysfonctionnel le port, ont paralysé les activités à la Direction générale des Impôts (DGI), à l’Autorité portuaire nationale (APN) et à l’Office nationale d’assurance-vieillesse (ONA) pour appeler au retrait de la mesure.
En outre, ils ont dressé des barricades de pneus enflammés sur la chaussée en signe de désapprobation à la résolution.
Le cas d’un bateau en instance de débarquement au port de la Cité de l’Indépendance, contraint de lever l’ancre pour prendre la direction du port Lafito, suite à une alerte de l’administration centrale, révoltent des employés qui évoquent un «crime» contre la survie de la classe moyenne tributaire des activités du port.
En conclusion, ils lancent un ultimatum au gouvernement de facto, dirigé par Ariel Henry, de revenir sur la décision sous peine de recourir à la violence.
Hervé Noël
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