6 octobre 2025
« C’est Ariel Henry lui-même qui ordonne à la police de réprimer dans le sang la manif des ouvriers, mercredi matin », accuse un syndicaliste
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« C’est Ariel Henry lui-même qui ordonne à la police de réprimer dans le sang la manif des ouvriers, mercredi matin », accuse un syndicaliste

A balles réelles, la coalition PHTK-SDP-Fusion-MTV-Pitit Dessalines, aux services des oligarques, ordonne à la police de réprimer dans le sang la première des trois journées de manifestations programmées par les ouvriers de l’industrie de sous-traitance, rapportent plusieurs sources.

« pi fò gaz ki bay yo se nan lakou faktori Arpaid la li sòti »

Mercredi 23 février 2022 ((rezonodwes.com))–La police aux ordres d’Ariel Henry, chef du CSPN, selon le syndicaliste Dominique Saint-Eloi, a réprimé mercredi dans le sang les aspirations légitimes des ouvriers des manufactures revendiquant un salaire de base journalier de 1 500 Gourdes. Un journaliste de la presse en ligne, couvrant les protestations, a été mortellement atteint, ont confirmé plusieurs sources.

Tout a commencé paisiblement en partant de la SONAPI, a raconté Saint-Eloi rendant Clifford Arpaid responsable du « massacre » du mercredi 23 février 2022, aux abords de sa manufacture située sur la route de l’Aéroport, non loin de DHL. « Des tirs de gaz lacrymogènes et des balles réelles, parfois à hauteur d’homme, sont partis de la terrace du faktori de M. Arpaid », a décrit le syndicaliste qui a révélé que la manufacture d’Arpaid est comme une sorte de prison tant la police est omni-présente dans ce lieu.

Des témoins ont rapporté que la police nationale, aux ordres de Frantz Elbé, totalement incapable de pacifier la zone de Martissant, a fait un usage abusif de gaz lacrymogènes face à des manifestants non armés. « Trois véhicules de police ‘zo reken’, sans plaque d’immatriculation, postés chez les Arpaid, ont fait voir toutes les couleurs aux ouvriers exigeant une meilleure condition de vie« .

Plusieurs journalistes ont été violemment agressés par la police, a certifié un collaborateur du journal, témoin des faits de mercredi matin. Pour Dominique Saint-Eloi, qui a recensé au moins une douzaine de victimes dont un mort, c’est avec une « extrême violence » qu’Ariel Henry, membre de la coalition PHTK-SDP-Fusion-MTV-Pitit Dessalines, a tenté d’imposer le « salaire tuberculose » de 685 Gourdes. « Ce salaire est inacceptable« , a martelé Saint-Eloi promettant de consulter ses collègues le plus tôt possible pour donner une nouvelle orientation aux revendications salariales.

Soulignons que cette nouvelle manifestation soldée par la mort d’un journaliste, est survenue au lendemain de l’exécution brutale de l’Ingénieur et professeur Jacques Faubert Etienne, un jeune cadre de la banque, par des bandits armés continuant en toute impunité de semer le deuil dans les familles haïtiennes.

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