Trous de mémoire & Contradictions | Ariel Henry nie avoir parlé à Félix Badio le 7 juillet, mais Digicel dit le contraire et Google pourrait confirmer…

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Designated Prime Minister Ariel Henry (C) attends a ceremony in honor of late Haitian President Jovenel Moise in Port-au-Prince, Haiti, on July 20, 2021. - The ceremony comes as designated Prime Minister Ariel Henry prepared to replace interim Prime Minister Claude Joseph, after the July 7 attack at Moïse's private home. (Photo by Valerie Baeriswyl / AFP)

Les métadonnées de la compagnie de téléphonie cellulaire Digicel relativement aux conversations téléphoniques du Premier Ministre de facto indiquent clairement que le smartphone utilisant le numéro enregistré au nom de Dr. Ariel Henry a parlé en deux occasions, le 7 juillet 2021, avec celui du principal suspect dans l’assassinat de Jovenel Moïse:  Félix Joseph Badio.

Dimanche 13 février 2022 ((rezonodwes.com))–

La première conversation entre Ariel Henry et Félix Badio le jour de l’assassinat de Jovenel Moïse, selon les informations fournies par Digicel, s’est tenue à 4h03 AM. Elle a duré 3 minutes environ. Le deuxième entretien, un tout petit peu plus long que le premier, tenu entre les deux hommes, au matin de la magnicide, à 04:20, a duré 4 minutes, selon les métadonnées présentées par l’opérateur de téléphonie mobile.

Cependant cela n’empêche pas le PM de facto de nier publiquement ces faits et de déclarer au Miami Herald que « Nous avons parlé avec Badio pour la dernière fois le 5 juillet 2021« . Ariel Henry pousse fort sur l’accélérateur du lobbying pour tenter de redorer la blouse et avancer vers une nouvelle « tragédie électorale ».

« Ils ont dit que j’avais parlé à l’un des instigateurs, Badio. Je ne me souviens pas lui avoir parlé. Mais même si je lui ai parlé, ce n’était pas important pour moi parce que je ne me souviens pas lui avoir parlé. Je dois vous rappeler que ce jour-là, j’ai reçu plusieurs appels téléphoniques. J’ai parlé à beaucoup de gens », a expliqué Ariel Henry au journal.

 Le PM de facto a même  » informé que toutes ses conversations téléphoniques sont toujours enregistrées. »

 Les informations sont, donc, disponibles, a-t-il précisé.

Donc dans ces conditions , comment expliquer les trous de mémoire du Dr. Ariel Henry si effectivement  » toutes ses conversations téléphoniques étant toujours enregistrées « ?

 Le  neurochirurgien Ariel Henry croit pouvoir opposer des données qu’il a lui même enregistrées (peut-être même arrangées) sur son smartphone aux métadonnées fournies par la Digicel sur demande des autorités compétentes.

Le Dr. Ariel Henry n’y accorde peut être aucune importance. En fait, il ne s’imagine même pas la quantité d’informations qu’il laisse  lorsqu’il fait ou reçoit un appel téléphonique Ces métadonnées, c’est-à-dire l’information liée à l’utilisation de son téléphone, aux numéros qu’il a composés, à la durée de ses appels ou conversations, au moment de la journée où il les fait, etc., paraissent si banales qu’il peut penser pouvoir les contredire.

 Une étude de Stanford Université à même révélé  qu’on peut en apprendre beaucoup sur une personne de cette manière. On peut dresser un portrait assez précis, allant même jusqu’à connaître des faits sur la santé de quelqu’un, à partir de ses seules métadonnées.

Donc le PM de facto doit faire très attention avant de contredire ou de s’opposer aux métadonnées fournies par la Digicel.

D’ailleurs Google aussi peut les confirmer, car chaque appel réalisé avec un téléphone Android connecté, génère un transfert de données vers les serveurs de Google. C’est en tous les cas ce que semble indiquer des tests réalisés par des sites de presse allemands.

En effet, le Dr. Ariel Henry ,sait-il que Google pouvait collecter les données techniques relatives à ses appels ? A savoir : numéro de l’appelant, numéro de l’appelé, date d’appel, durée d’appel, données de routage des SMS, types d’appel.

Ce n’est pas nouveau, c’est écrit noir sur blanc dans les règles de confidentialité de Google, et cela depuis le premier mars 2012.

Bref, les conseillers du PM de facto doivent réfléchir deux fois plutôt qu’une avant de s’engager avec lui dans une aventure qui pourrait le conduire à vouloir contredire les métadonnées de Digicel ou celles de Google.

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