Jean Charles Moïse, « main dans la main » avec les USA dans leurs stratégies et projets électoraux en Haïti, mais « dos-à-dos » avec eux sur le dossier de Maduro

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Jean Charles Moïse, « main dans la main » avec les USA dans leurs stratégies et projets électoraux en Haïti, mais  » dos-à-dos » avec les américains sur le dossier de Maduro

Samedi 29 janvier 2022 ((rezonodwes.com))–

Au début de l’année, le leader de  » Pitit Dessalines », Jean Charles Moïse, intervenant à Trou-du-Nord dans le cadre d’un rassemblement public, a  plaidé en faveur de la mise en place d’un Conseil électoral provisoire devant organiser les prochaines élections générales en Haïti  le plus rapidement possible.

Devant une foule de partisans et sympathisants acquis à sa cause, arborant le bicolore noir et rouge, Jean Charles Moïse avait donné un ultimatum d’un mois au gouvernement de facto de Ariel Henry, mis en place et soutenu par les États-Unis ,et  dans lequel il est représenté par deux ministres ( selon André Michel), pour résoudre le problème de l’insécurité et former un Conseil électoral provisoire crédible.

Aujourd’hui Il est en pleine campagne électorale et se présente  comme un des principaux chantres ( sinon le vecteur principal) de la stratégie électorale américaine en Haïti  , poussant le pays vers une autre élection fabriquée et truquée, sous l’égide du Core Group et  avec, cette fois ,l’aide précieuse des gangs qui encerclent le pays et qui y font la loi depuis plusieurs mois.

Des élections préfabriquées qui ont permis aux États-Unis d’enfoncer dans la gorge du peuple haïtien un  » président non-traditionnel » Michel Martelly, puis  » l’homme de la banane  » Jovenel Moïse, et , qui sait , prochainement ,  » un  héros de gauche proche de Maduro » , Moïse Jean Charles.

Cependant, si le leader de « Pitit Dessalines » se retrouve  » main dans la main » avec les américains qui, d’ailleurs, auraient donné leur approbation à Léon Charles , Directeur Général de la PNH d’alors,  pour l’affectation de 5 policiers spécialisés à sa sécurité personnelle, dans une stratégie de pérennisation du régime PHTK,  afin de garantir les intérêts de l’international en Haïti, il semble vouloir s’opposer aux États-Unis sur le dossier du Président Vénézuélien , Nicolas Maduro.

En effet, Jean Charles Moïse, après la saga de l’aéroport international de Miami où il s’est vu interdire l’entrée sur le sol américain pour 5 ans, en raison, selon le Miami Herald, de ses liens supposés avec le Président Maduro et de 13 autres anciens et nouveaux responsables vénézuéliens présentés par les États-Unis comme les principaux responsables du cartel de drogue dénommé  » The Suns », a pris aux Gonaïves ce jeudi 28 janvier, lors  d’une cérémonie de graduation, la défense de Maduro et d’autres dirigeants du Venezuela en affirmant :  » Maduro et Minis Félix pa nan dwog « ,( Maduro et son Ministre ne sont pas des trafiquants de drogue) , voulant se  rapprocher ainsi  encore d’avantage du régime Vénézuélien.

Rappelons à ce sujet que les États-Unis ont mis la tête des principaux dirigeants Vénézuéliens à prix ( 15 millions USE sur la tête du Président Maduro et 10 millions USE par tête pour certains autres responsables vénézuéliens) et dans un document disponible sur le site du Ministère de la justice des États-Unis (https://www.justice.gov/opa/pr/nicol-s-maduro-moros-and-14-current-and-former-venezuelan-officials-charged-narco-terrorism)  ils accusent formellement le Président Maduro et d’autres hauts responsables vénézuéliens de s’être associés aux FARC pour utiliser la cocaïne comme arme pour « inonder » les États-Unis.

En effet, selon ledit document, le président du Venezuela Nicolás Maduro Moros, le vice-président vénézuélien pour l’économie, le ministre vénézuélien de la Défense et le juge en chef de la Cour suprême du Venezuela font partie des personnes inculpées à New York ; Washington DC; et Miami, ainsi que des responsables actuels et anciens du gouvernement vénézuélien ainsi que deux dirigeants des Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC),

Ces informations ont été annoncé en 2020 sous l’administration Trump par  le procureur général américain William P. Barr, le procureur américain Geoffrey S. Berman du district sud de New York, le procureur américain Ariana Fajardo Orshan du district sud de la Floride, le procureur général adjoint Brian A. Benczkowski de la division criminelle du ministère de la Justice, l’administrateur par intérim Uttam Dhillon de la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis et la directrice exécutive associée par intérim Alysa D. Erichs de l’US Immigration and Enquêtes sur la sécurité intérieure (HSI) de l’application des douanes

Le gouvernement Vénézuélien , de son côté,accuse les États-Unis de vouloir attenter à la vie du Président Maduro par tous les moyens possibles.

« Joe Biden a-t-il autorisé le plan visant à m’assassiner ? » s’est interrogé Nicolas Maduro, président du Venezuela, en commentant vendredi 2 juillet les visites du directeur de la CIA, William Burns, et du chef du commandement Sud (Southcom), l’amiral Craig Faller, en Colombie et au Brésil, juste quelques jours avant l’assassinat crapuleux  de Jovenel Moïse en Haïti.

« Qu’ont-ils fait ? Nos sources en Colombie nous assurent […] qu’ils sont venus pour préparer un plan visant à attenter à ma vie et à celle d’importants dirigeants politiques et militaires […] Le président Joe Biden a-t-il autorisé le plan visant à m’assassiner ainsi que d’importants dirigeants politiques et militaires du Venezuela ? Oui ou non ? », a-t-il demandé.

Nicolas Maduro, dénonce régulièrement des projets de coup d’État, invasion militaire ou assassinat, imputant la responsabilité sur les États-Unis et leurs alliés régionaux comme la Colombie ou le Brésil, qui n’ont pas reconnu sa réélection en 2018.

Comme Donald Trump avant lui, le président Joe Biden considère l’opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela et ne reconnaît pas Nicolas Maduro comme président légitime. Depuis trois ans, les États-Unis ont multiplié les pressions diplomatiques et les sanctions économiques pour chasser ce dernier du pouvoir, mais sans succès.

Comme preuve de la volonté américaine d’en finir par tous les moyens  avec le régime Vénézuélien, l’ambassadeur Vénézuélien auprès des Nations M. Samuel Moncada , dans une lettre pdénoncant devant le Conseil de sécurité le réseau de crime organisé transnational qui a assassiné le Président Jovenel Moise, et qui voudrait également assassiner le Président Nicolas Maduro , rappelle que, le 3 mai 2020, un groupe d’au moins 60 mercenaires, agissant sous les ordres de trois anciens militaires américains ayant participé à des opérations spéciales en Iraq et en Afghanistan, a pénétré illégalement sur le territoire vénézuélien et a débarqué sur une côte proche de la capitale vénézuélienne, dans le but d’attaquer le palais présidentiel et d’assassiner le Président Nicolás Maduro.

Selon cette lettre de l’ambassadeur du Venezuela,  cette attaque de mercenaires a ensuite été connue sous le nom d’« Opération Gideon ». À l’époque, les forces mercenaires de l’opération ratée ont été détectées et repoussées par les forces armées de la République bolivarienne du Venezuela et 47 mercenaires ont été arrêtés. 

L’ambassadeur précise également que  l’Opération Gideon a été planifiée et financée sur le territoire des États-Unis, tandis que la base d’opérations, où a eu lieu l’instruction des mercenaires, était située sur le territoire colombien, d’où a été lancée l’attaque armée contre la capitale de la République bolivarienne du Venezuela. Les armes utilisées lors de l’attaque provenaient d’une société du nom de High End Defense Solutions, basée dans l’État de Floride (États-Unis d’Amérique) et détenue par Bernd Von Reitzenstein

Aujourd’hui le leader de « Pitit Dessalines, »  détenteur d’un passeport diplomatique dont le dernier voyage connu au Vénézuela remonte au mois de juin dernier se trouve en plein milieu d’une guerre déclarée entre les États-Unis et le régime de Maduro au Venezuela dont les enjeux économiques, financiers et politiques sont importants et bien connus.

 Ce sont ces mêmes enjeux qui existaient en 2013 et qui avaient poussé Joseph Michel Martelly et Laurent Lamothe à se présenter  à Caracas devant le cercueil d’Hugo Chavez vêtus de chemise de couleur rouge, la couleur des « Chavistes »,  affirmant ainsi , comme Jean Charles Moïse aujourd’hui, leur adhésion au mouvement de gauche de Hugo Chavez.

Un jour ,connaîtra t- on enfin le secret qui se cache derrière cette apparente contradiction  qui place  l’ancien Sénateur du Nord dans la position d’un leader qui est à la fois  « main dans la main » avec les USA dans leurs stratégies et projets électoraux visant à perpétuer le régime PHTK en Haïti par tous les moyensi, mais  » dos-à-dos » avec les américains sur le dossier de Maduro ?

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