Trou-du-Nord : 3 journées de grève perlée annoncée, le SOHARTS solidaire des syndicats initiateurs

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L’Union des travailleurs Everest Apparel Haïti S.A (UTREA), le Syndicat des ouvriers haïtiens Everest Apparel (SOHEA) et l’Association syndicale des ouvriers de Caracol (ASSOCA) appuyés par le Syndicat des ouvriers haïtiens pour la rénovation du secteur textile (SOHARTS) mettent en avant les dispositions des articles 203, 204 et 205 du code de travail haïtien pour lancer le lundi 17, mardi 18 et mercredi 20 janvier 2022, une grève perlée pour dénoncer des dérives, bavures, répression et persécution syndicale, révocations abusives commises par la direction Everest Apparel Haïti S.A à l’égard des travailleurs.

Dimanche 16 janvier 2022 ((rezonodwes.com))–

Des ouvriers du secteur de la sous-traitance syndiqués, regroupés au sein de l’UTREA, du SOHEA, de l’ASSOCA, à travers une correspondance, dénoncent des dérives, bavures, une vague de répressions et persécutions syndicales, révocations abusives répétées, commises par la direction Everest Apparel Haïti S.A à l’égard des travailleurs.

Ces actions dépassant, selon eux, le seuil de tolérance acceptable. Ils évoquent le licenciement massif abusif et arbitraire des huit (8) membres des comités syndicaux dont 3 membres de l’UTREA,  4 du SOHEA et un affilié à l’ASSOCA pour cause d’engagement syndical.

Les salariés sont victimes de toutes sortes d’abus et d’injustice de la part d’employés étrangers et aussi des membres du bureau de production. Ils ont révélé que Mr Raymond Liu engage certains ouvriers à faire remplir la fonction des responsables du département des ressources humaines. Ainsi, ils sont bourreaux et juges en même temps. 

D’autre part, des cas de violation de droits de travailleurs sont à déplorer. Ils citent l’exemple, qualifié de scandaleux, de Mr. Eric Wu, Vice-président de la compagnie qui encourage et favorise Mr. Carlos Tarte, agent de sécurité et Mme Léa à agresser physiquement les travailleurs et licencie les victimes. 

Les patrons violent le règlement interne de la compagnie, le code du travail haïtien, les conventions internationales de l’OIT. Il s’ensuit également le comportement des inspecteurs du Bureau MAST de Fort-Liberté qui s’en foutent des plaintes portées. Les syndicalistes ont dénoncé les compressions systématiques opérées  »sous les ordres de Mr. Eric Wu et de ses acolytes ».

Le droit de se réunir, de s’organiser en structure syndicale pour défendre les droits des ouvriers, est interdit, affirmen-ils.

Des cas d’abus sexuels sur des ouvrières sont également à déplorer. L’ouvrière Rose-Mirtha Meda a été, en présence de témoins, objet de harcèlement sexuel de la part du nommé Maciano. En dépit du fait que le fautif ait violé les articles 1.17, 1.18,  9.1 et 9.2 des règlements intérieurs de la compagnie, Mr Éric et Mr Raymond ont tout fait pour les blanchir.

La non application des recommandations du service d’inspection du bureau MAST de Fort-Liberté datant du 1 juin 2021 et aussi des dispositions des articles 1.18 et 1.20 du règlement interne contre Mme Lea après avoir récemment attaqué, agressé physiquement un autre travailleur étranger en présence de l’ensemble des salariés, démontre à quel point le système est gangrené.

 »Nos démarches répétées auprès des responsables de l’entreprise n’ayant pas abouti, nous nous voyons contraints d’utiliser cette voie afin que la direction Everest Apparel Haïti S.A prenne en compte les différentes revendications qui ont été clairement exprimées. Elles s’articulent sur l’ntégration des huit (8) membres des comités syndicaux à leurs postes de travail et la cessation de la répression et de la persécution syndicale à l’encontre des représentants des travailleurs et des salariés syndiqués », ont déclaré les dirigeants syndicaux.

Les signataires du document ont rappelé que seul le bureau des ressources humaines est habilité, suivant les normes du travail, à prendre des sanctions contre les travailleurs s’ils sont fautifs en présence un ou deux membres des comités syndicaux, non pas les hommes et femmes du bureau de production encore moins les managers.

L’application de la recommandation du service d’inspection du bureau MAST de Fort- Liberté datant du 1″ juin 2021 et les dispositions des articles 1.17, 1.18 et 1.20 du règlement interne, celles des articles 31 alinéas D.41 alinéas B du code de travail haïtien contre Mme Léa et Mr. Carlos Tarte est fortement recommandée. 

 »Des agissements de harcèlement sexuel commis par Mr. Maciano sur la travailleuse, Mme Meda Rose-Mitha en appliquant les prescrits des articles 1,17,1.18,9.1, 9.2 et 9.3 du règlement interne et ceux de l’article 31 alinéas D contre Mr Maciano doivent être punis », ont-ils poursuivi.

La direction Everest Apparel Haiti S.A est appelée à respecter et appliquer scrupuleusement le règlement interne de l’entreprise, le code du travail haitien et les dispositions de l’article 1 de la convention C98 sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949 : de l’article 1 de la convention Cl135 concemant les réprésentants des travailleurs, 1971 ; de l’article 5 de la convention Cl158 sur le licenciement, 1982  et celles des articles 5,9 alinéas 1, 10 alinéas 1 et 12 de la recommandation C143 concernant les représentants des travailleurs, 1971.

Par ailleurs, si la direction Everest Apparel Haïti S.A refuse d’entendre la raison pour satisfaire nos revendications, nous continuerons sur cette mème voie sans arrêt et nous passerons à d’autres étapes plus importantes dans lutte, ont menacé Samuel Joseph Filacier, Roslin Étienne et Gérald Ilus, respectivement membre de l’UTREA, du SOHEA, et de l’ASSOCA. Une mise en garde totalement approuvée par le coordonnateur général du SOHARST, Rolinx Altidor.

Herve Noel

vevenoel@gmail.com

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