Assassinat de 2 journalistes haitiens – Le Collège des Journalistes Dominicains (CDP) qualifie ce double meurtre de « sauvage » et plaide pour la justice

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Le bilan des citoyens lâchement assassinés en Haiti, en ce tout début de nouvelle année, est lourd et provoque un réveil de conscience. Le meurtre de deux journalistes, dans l’exercice de leur métier, s’ajoute à la fragilité de la situation sur le terrain. Mais tout ceci ne donne aucun droit aux autorités de facto de commander des bottes étrangères sur le territoire de Dessalines, pour quelque raison que ce soit. Yo tout konn kòman pou mét silans sou bandi yo ki gen Mèt.

Samedi 8 janvier 2022 ((rezonodwes.com))–Le Collège dominicain des journalistes (CDP) et le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP) dominicaine ont condamné l’assassinat de deux journalistes haïtiens, un acte sauvage attribué à des gangs qui opèrent à Laboule, sans contrôle ni respect pour qui que ce soit ou quoi que ce soit.

La fusillade de deux journalistes de radio haïtiens a choqué la communauté journalistique d’Amérique latine et des Caraïbes. Les journalistes ont été tués par un gang opérant dans la banlieue de Port-au-Prince, ont écrit les deux grandes associations de presse dominicaine.

Les journalistes Wilguens Louissaint et Amady John Wesley ont été tués dans une fusillade et un troisième journaliste, qui les accompagnait, a miraculeusement survécu, selon une dépêche de Radio Ecoute FM, la société pour laquelle l’une des victimes a collaboré.

L’incident mortel s’est produit dans le quartier de Laboule 12, d’où les trois journalistes étaient en reportage jeudi ; cette zone est la cible d’affrontements intenses entre des bandes armées qui tentent de prendre le contrôle de la région, notamment à l’approche des élections en Haiti.

Le président du CDP, Aurelio Henríquez, et le secrétaire général du SNTP, José Beato, ont demandé que les assassins des reporters de la radio soient punis de manière exemplaire, afin que des actes comme celui-ci, qui portent atteinte à la vie, à la liberté d’expression et au droit au travail de la presse, ne soient pas remis en cause.

M. Henríquez, représentant dans le pays de la Fédération latino-américaine de journalistes (Felap), a déclaré que ces actions sont scandaleuses et qu’il est temps que les organisations internationales de défense des droits de l’homme s’intéressent de plus près à ce qui se passe au niveau des droits fondamentaux en Haïti.

« La mort des journalistes haïtiens est une honte pour tout le journalisme sur l’île et en Amérique latine, et représente un affront à la liberté d’expression et à la diffusion de la pensée », a souligné M. Henríquez.

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