La police haïtienne a reçu des preuves de vie des missionnaires enlevés
Radio-Canada
Jeudi 28 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–La police haïtienne a reçu des preuves de vie du groupe de missionnaires composé de 16 Américains et d’un Canadien qui a été enlevé le 16 octobre dernier à l’est de Port-au-Prince, a indiqué jeudi une source de la police judiciaire.
Nous avons des preuves de vie de toutes les personnes kidnappées
, a confié à l’AFP une source au sein de la police nationale d’Haïti, sans fournir davantage de précisions quant à la nature de ces preuves ou leur date de réception.
Les négociations sont en cours pour la libération des étrangers. C’est la cellule contre-enlèvement, à la direction centrale de la police judiciaire, qui est en discussion avec les kidnappeurs
, a précisé le membre de la police judiciaire haïtienne, ajoutant que plusieurs agents du FBI collaborent
avec les autorités sur ce dossier.
Les 16 Américains et le Canadien ont été enlevés alors qu’ils venaient de visiter un orphelinat au cœur de la zone sous l’emprise d’un des principaux groupes criminels d’Haïti.
Christian Aid Ministries, l’organisation religieuse à laquelle appartiennent ces missionnaires, avait indiqué que le groupe comptait 12 adultes âgés de 18 à 48 ans. Des enfants âgés de 8 mois, 3 ans, 6 ans, 13 ans et 15 ans complètent le groupe.
Les membres du groupe criminel 400 Mawozo
, qui tiennent en otages les 17 ressortissants nord-américains depuis 13 jours, ont réclamé un million de dollars par personne gardée captive, selon les informations recueillies par l’AFP.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux la semaine dernière, le chef de cette bande armée a menacé d’exécuter les otages.
Haïti est considéré comme un pays en zone rouge par les États-Unis. Ces derniers déconseillent à leurs ressortissants de s’y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont les victimes incluent régulièrement des citoyens américains
.
Les groupes criminels ont commis plus de 782 enlèvements contre rançon depuis le début de l’année, selon le Centre d’analyse et de recherches en droits humains, basé à Port-au-Prince.