Les opposants à l’administration Maduro ont gagné les rues de Caracas, mercredi. Et aujourd’hui encore. Trois (3) manifestants ont trouvé la mort
Caracas, jeudi 20 avril 2017 ((rezonodwes.com)).-Encore des morts à Caracas, mercredi, et des états d’affolement jeudi, lors des manifestations anti-gouvernementales. Il y aurait de quoi pour faire perdre à Maduro tout soutien des vrais pays démocratiques de la région, si un vote devait, à nouveau, avoir lieu à l’OEA, notent des observateurs sur les réseaux sociaux.
Et jeudi encore, l’opposition vénézuélienne lance un appel à de nouvelles manifestations anti-chavistes, en dépit des 3 morts enregistrés la veille et l’arrestation parmi eux d’une trentaine d’opposants.
Au total, les manifs à travers le pays, notamment à Caracas, ont fait 8 morts dont un adolescent de 17 ans, mort à la suite de ses blessures enregistrées par balles lors des tirs partis des « inconnus » circulant à moto. « Demain à la même heure, nous appelons le peuple vénézuélien tout entier à se mobiliser« , a déclaré mercredi après-midi Henrique Capriles, l’un des principaux dirigeants de l’opposition.
Le Venezuela, pays envers lequel Haïti est redevable de plus de $3 milliards (Petro Caribe), vit une grave crise politique et économique. L’ opposition qui domine le Parlement depuis la fin de l’année 2015, veut obtenir le départ anticipé du président socialiste Nicolas Maduro. Les manifestants continuent de crier leur ras-le-bol, en descendant fréquemment dans les rues. Ils ripostent avec des jets de pierres et de lancements de cocktails Molotov contre les forces de l’ordre qui les bombardent de gaz lacrymogènes tout en tirant à hauteur d’homme avec des balles en caoutchouc.
Rappelons que le gouvernement du Venezuela vient de commémorer mercredi, le 207ème anniversaire d’un combat décisif contre les troupes espagnoles ayant conduit à leur indépendance en juillet 1811. Pour l’histoire, tout était parti d’Haïti qui avait fourni armes et munitions et des ressources humaines et le tricolore vénézuélien en dit long.
Si Maduro se retire du Palais de Miraflores, à coup sûr, il emportera avec lui le chavisme et quid de l’accord de Petro Caribe et de tout ce qui reste comme réserve nous faisant rêver debout la construction de 3 Palais. Un pour le président, un pour les parlementaires et un autre pour les juges. Un dernier sondage démontre que sur 10 vénézuéliens consultés, 7 souhaiteraient voir Maduro partir immédiatement.
