Bogota – Pas plus que 500 migrants/jour incluant des Haïtiens sont autorisés à traverser la jungle de Darien, décident mercredi la Colombie et le Panama en présence de Blinken

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Aujourd’hui, nous avons besoin d’une action pour générer de l’espoir et des revenus en Haïti, nous avons besoin d’une mobilisation industrielle et de reprendre le projet du parc industriel de Caracol, qui a été lancé il y a 10 ans. Si nous ne trouvons pas une solution qui donne une lueur d’espoir, nous aurons un phénomène majeur dans toute la région.

Président Yvan Duque

La Colombie propose un recensement pour déterminer le nombre de migrants dans les pays sud-américains.

Mercredi 20 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–Les ministères des affaires étrangères colombien et panaméen ont imposé mercredi un quota de 500 personnes par jour pouvant passer d’un pays à l’autre à travers la dangereuse jungle de Darién, compte tenu du grand nombre de personnes, principalement des Haïtiens.

Le président de la Colombie, Iván Duque, dont plus d’une dizaine de concitoyens sont impliqués dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise, a proposé mercredi que « les agences de coopération internationale effectuent un recensement pour connaître le nombre de migrants dans les pays sud-américains« . Il a, en outre, exhorté les organisations internationales à intervenir de manière « structurelle » en Haïti pour générer « espoir et revenus« .

« Je me permets de faire une demande claire (…) aux agences de coopération pour que nous puissions effectuer un véritable recensement du nombre de migrants que nous avons sur nos territoires. Sans informations précises, nous n’aurons pas de politiques publiques précises, ce recensement est nécessaire », a indiqué le président à l’ouverture de la conférence ministérielle sur les migrations à Bogota.

Lors de cet événement, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, la ministre des affaires étrangères et vice-présidente colombienne, Marta Lucía Ramírez, et d’autres ministres des affaires étrangères des pays latino-américains discutent de la crise migratoire sur le continent due au transit de milliers de migrants haïtiens et d’autres nations, ainsi que des mesures possibles pour mettre fin à cet exode.

Selon M. Duque, la Colombie a accueilli plus de 1,8 million de Vénézuéliens qui ont fui la crise dans leur pays et qui, selon ses estimations, représentent désormais 4 % de la population du pays andin.

« Aujourd’hui, nous avons besoin d’une action pour générer de l’espoir et des revenus en Haïti, nous avons besoin d’une mobilisation industrielle et de reprendre le projet du parc industriel de Caracol, qui a été lancé il y a 10 ans. Si nous ne trouvons pas une solution qui donne une lueur d’espoir, nous aurons un phénomène majeur dans toute la région« , a-t-il fait observer.

En août dernier, les ministères des affaires étrangères colombien et panaméen ont imposé un quota de 500 personnes par jour pouvant passer d’un pays à l’autre par la dangereuse jungle de Darién, compte tenu du grand nombre de personnes, principalement des Haïtiens, qui sont arrivées à la frontière ces derniers mois pour poursuivre leur voyage vers les États-Unis.

Ces limitations ont conduit à la détention de jusqu’à 20 000 migrants dans la municipalité colombienne de Necoclí, d’où ils traversent le golfe d’Urabá dans des embarcations sûres et légales, puis le Darién, où ils sont confrontés au mauvais temps et aux groupes armés opérant dans la région, avant de pouvoir poursuivre leur route.

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